Dans son adresse au cours de la « Rencontre en direct avec le Peuple » le vendredi 5 août 2011, le Président de la République a fait une surprenante déclaration à propos de l’esclavage.
Le gardien de la Constitution, garant de la citoyenneté et de la séparation des pouvoirs, a émis une sentence sans appel, sur les ondes des deux chaînes de la télévision nationale et de l’ensemble du réseau de Radio-Mauritanie ;
son propos a été repris, dès le surlendemain 7 août, par les quotidiens officiels Chaab et Horizons ; Pour Mohamed Ould Abdel Aziz, « …l’esclavage n’existe pas en Mauritanie (…), l’égalité des citoyens est consacrée par le droit… » .
La gravité de l’assertion et ses conséquences prévisibles appellent, de la part des mauritaniens sensibles à l’équité, une réaction exempte d’ambiguïté. Notre organisation s’étonne d’une telle déclaration qui semble préjuger ou ordonner les conclusions de la justice sur des procès actuellement en cours d’instruction.
D’autre part, une loi existe « criminalisant les pratiques esclavagistes». Implicitement, les mots du chef de l’Etat mettent en cause la pertinence de la norme, seulement à peine trois ans après sa promulgation.
SOS-Esclaves affirme qu’il existe bien en Mauritanie un esclavage de tente, de case et de maison, sous ses formes "traditionnelles " et "modernes " ; nier cette réalité ne sert ni les victimes, ni les maîtres, encore moins la justice.
De surcroît, la négation, en plus d’être infondée, menace dangereusement la paix civile et la concorde nationale.
SOS-Esclaves rappelle qu’au-delà du principe qui garantit, en théorie, « l’égalité des citoyens », le discours du prophète Mohamed (PSL), en son ultime pèlerinage, constitue une condamnation sans appel de l’esclavage, du racisme et de toutes les formes de discriminations.
Pourtant ce magnifique sermon n’a pas empêché la persistance de telles pratiques ni aboli la culture des préjugés de la différence.
SOS-Esclaves en appelle aux autorités religieuses, partis politiques, ONGs, syndicats et personnalités indépendantes, pour une mobilisation rapide et conséquente, contre toutes les tares sociales et la tentation de les occulter ; il importe de combattre, sans répit désormais, les survivances inadmissibles de la servitude de naissance mais aussi l’exclusion raciale qui se profile sous couvert de révision du fichier démographique.
SOS-Esclaves compte se pourvoir, en action militante, contre le mépris, exprimé, par le Président de la République, contre toute la communauté des descendants d’esclaves, exactement dans les termes habituels de la dictature de Ould Taya. Nouakchott, le 9 Ramadan 1432 & le 8 août 2011.
Le Bureau Exécutif de SOS Esclaves
Source : SOS Esclaves
Le gardien de la Constitution, garant de la citoyenneté et de la séparation des pouvoirs, a émis une sentence sans appel, sur les ondes des deux chaînes de la télévision nationale et de l’ensemble du réseau de Radio-Mauritanie ;
son propos a été repris, dès le surlendemain 7 août, par les quotidiens officiels Chaab et Horizons ; Pour Mohamed Ould Abdel Aziz, « …l’esclavage n’existe pas en Mauritanie (…), l’égalité des citoyens est consacrée par le droit… » .
La gravité de l’assertion et ses conséquences prévisibles appellent, de la part des mauritaniens sensibles à l’équité, une réaction exempte d’ambiguïté. Notre organisation s’étonne d’une telle déclaration qui semble préjuger ou ordonner les conclusions de la justice sur des procès actuellement en cours d’instruction.
D’autre part, une loi existe « criminalisant les pratiques esclavagistes». Implicitement, les mots du chef de l’Etat mettent en cause la pertinence de la norme, seulement à peine trois ans après sa promulgation.
SOS-Esclaves affirme qu’il existe bien en Mauritanie un esclavage de tente, de case et de maison, sous ses formes "traditionnelles " et "modernes " ; nier cette réalité ne sert ni les victimes, ni les maîtres, encore moins la justice.
De surcroît, la négation, en plus d’être infondée, menace dangereusement la paix civile et la concorde nationale.
SOS-Esclaves rappelle qu’au-delà du principe qui garantit, en théorie, « l’égalité des citoyens », le discours du prophète Mohamed (PSL), en son ultime pèlerinage, constitue une condamnation sans appel de l’esclavage, du racisme et de toutes les formes de discriminations.
Pourtant ce magnifique sermon n’a pas empêché la persistance de telles pratiques ni aboli la culture des préjugés de la différence.
SOS-Esclaves en appelle aux autorités religieuses, partis politiques, ONGs, syndicats et personnalités indépendantes, pour une mobilisation rapide et conséquente, contre toutes les tares sociales et la tentation de les occulter ; il importe de combattre, sans répit désormais, les survivances inadmissibles de la servitude de naissance mais aussi l’exclusion raciale qui se profile sous couvert de révision du fichier démographique.
SOS-Esclaves compte se pourvoir, en action militante, contre le mépris, exprimé, par le Président de la République, contre toute la communauté des descendants d’esclaves, exactement dans les termes habituels de la dictature de Ould Taya. Nouakchott, le 9 Ramadan 1432 & le 8 août 2011.
Le Bureau Exécutif de SOS Esclaves
Source : SOS Esclaves