Ils sont cent une personnes à avoir regagnés, depuis mardi, leur pays natal. Eux, ce sont 30 hommes, 25 femmes et 47 enfants qui viennent pour la première fois de fouler le pays de leurs ancêtres. Ces enfants sont tous nés dans les différents sites de Dagana et Richard-Toll. Gagnés par la fatigue du voyage, ils avaient la plupart les yeux hagards, les larmes aux yeux, l’air à la fois surpris et contents de cette belle réception organisée en leur honneur. ‘ Nous sommes de la Mauritanie mais sommes nés à Dagana ; nous rentrons chez nous mais j’avoue que nous ne connaissons rien de là-bas et sommes presque 47 enfants dans cette situation’, déclare Mamoudou Sy, aujourd’hui âgé de 13 ans. Partageant son émotion, Amadou Samba Bidji Bâ, représentant des réfugiés, d’exprimer le sentiment de ses camarades après 19 ans d’exil forcé. ’Nul ne peut être mieux que chez soi’, philosophe-t-il. Non sans féliciter le président Sidi Ould Cheikh Abdallah qui, selon lui, a respecté sa parole du 27 juin dernier.
Chassés de chez eux en octobre 1989, ces réfugiés ont finalement jeté l’ancre sur la berge du fleuve Sénégal, un sol qui a vu naître les plus jeunes, grandir les plus âgés. Le temps d’une cérémonie qui a duré deux heures, ce moment fort émouvant aura permis aux autorités, citoyens, leaders de l’opposition, représentants de partis politiques, d’enterrer la hache de guerre, les querelles intestines. Ensemble, ils ont souhaité la bienvenue aux réfugiés chassés de chez eux par le régime de Ould Taya.
Une cérémonie riche en couleurs et pleine de symboles. Commentaire du coordonnateur de l’association des réfugiés mauritaniens : ‘Nous sommes certes contents de retourner chez nous mais encore faudrait-il que le processus de notre réinsertion dans la vie active et socio-économique s’entoure de toutes les garanties’. Selon Moustapha Touré, ‘il faudrait que chaque réfugié ressente qu’il est dans sa patrie ; ce qui nous permettra d’extérioriser notre fierté d’autochtones plus que nos compatriotes que nous avons eu à laisser sur place’. Pour M. Touré, il faut que les mesures prises par les nouvelles autorités soient accompagnées d’actes concrets.
Le premier contingent de 101 personnes a été réparti en trois groupes suivant les localités d’origine. C’est ainsi que 8 familles ont été orientées vers la ville de Rosso, 7 dans un village situé à 7 km du centre-ville. Six autres familles ont, quant à elles, été convoyées dans l’arrondissement de Tékane situé à 70 km à l’Est de Rosso.
Abou KANE
Source: walfad
(M)
Chassés de chez eux en octobre 1989, ces réfugiés ont finalement jeté l’ancre sur la berge du fleuve Sénégal, un sol qui a vu naître les plus jeunes, grandir les plus âgés. Le temps d’une cérémonie qui a duré deux heures, ce moment fort émouvant aura permis aux autorités, citoyens, leaders de l’opposition, représentants de partis politiques, d’enterrer la hache de guerre, les querelles intestines. Ensemble, ils ont souhaité la bienvenue aux réfugiés chassés de chez eux par le régime de Ould Taya.
Une cérémonie riche en couleurs et pleine de symboles. Commentaire du coordonnateur de l’association des réfugiés mauritaniens : ‘Nous sommes certes contents de retourner chez nous mais encore faudrait-il que le processus de notre réinsertion dans la vie active et socio-économique s’entoure de toutes les garanties’. Selon Moustapha Touré, ‘il faudrait que chaque réfugié ressente qu’il est dans sa patrie ; ce qui nous permettra d’extérioriser notre fierté d’autochtones plus que nos compatriotes que nous avons eu à laisser sur place’. Pour M. Touré, il faut que les mesures prises par les nouvelles autorités soient accompagnées d’actes concrets.
Le premier contingent de 101 personnes a été réparti en trois groupes suivant les localités d’origine. C’est ainsi que 8 familles ont été orientées vers la ville de Rosso, 7 dans un village situé à 7 km du centre-ville. Six autres familles ont, quant à elles, été convoyées dans l’arrondissement de Tékane situé à 70 km à l’Est de Rosso.
Abou KANE
Source: walfad
(M)