Devant le tollé suscité par les conditions de l’opération d’enrôlement (tollé dont les médias internationaux se font le relais, et ce n’est qu’un début !), les autorités mauritaniennes ont avancé pour raison, sans rire, la nécessité de sécuriser l’état-civil dans un pays secoué par le terrorisme international. Rien de moins. Les principaux animateurs de l’appareil gouvernemental sont allés à bonne école. Ils sortent de la cuisse de … Ould Taya. Ils sont les meilleurs, les plus aguerris, les indispensables enfants de la Mauritanie qui peuvent décider dans le bureau obscure d’une obscure officine, la stratégie à adopter pour priver des milliers de mauritaniens de leur nationalité. Leur géniteur, Ould Taya, avait poussé l’art du mépris silencieux et de la récupération à des sommets. Vous pouviez remuer ciel et terre, mais quand il décidait qu’un problème n’était pas digne d’intérêt vous ne pouviez lui soutirer le traitre mot.
Quant à l’art de la manipulation et du camouflage, le monde se souvient comment le régime de Ould Taya fit de la menace terroriste l’argument imparable de sa politique de terreur, appuyée par des puissances occidentales se laissant trop facilement endormir par toutes sortes de sornettes ayant trait au terrorisme islamiste. Un rapport coordonné par Abdoulaye Diagana, Aboubakri Marouani et Abdel Nasser Ould Yessa en avait démêlé l’écheveau en 2005. Ould Abdel Aziz use et abuse de ces deux éléments.
Coup sur coup, lui qui a longtemps observé Ould Taya dont il surveillait et sécurisait le fauteuil, vient de nous servir le sketch du silence méprisant devant les complaintes de la population et l’excuse de la menace terroriste (par la bouche de ses serviteurs zélés qui surveillent et sécurisent son fauteuil) pour justifier l’exclusion et l’humiliation des populations.
Lorsque la tête de la bête immonde fut tranchée en 2005, les mauritaniens se sont retrouvés dans une unanimité rare (à quelques exceptions notoires) pour dire combien le régime de Ould Taya était méprisable et ignoble. L’hydre a la dent dure. Il lui repousse deux nouvelles têtes chaque fois qu’on lui en coupe une. Mais les mauritaniens tiennent tête. Après la mobilisation des negromauritaniens, les haratines s’insurgent et se disent discriminés. Certains maures s’élèvent aussi contre ce recensement d’un genre particulier. A ce rythme, on voit mal comment les manifestations vont faiblir et comment la continuité du régime d’Ould Taya pourra enrayer la dynamique en jouant l’usure et le pourrissement.
Pour l’heure, les signes militent en faveur d’un renforcement du front. Biram Ould Dah a récemment appelé au boycott d’une opération qui exclut noirs et haratins. Le pouvoir en a été tellement agacé (c’est un scoop dont Poullori détient la preuve) qu’il s’est livré à une campagne de déstabilisation en reprochant au leader de IRA de « soutenir les kwars », oubliant que, selon Biram, plus de 600 000 haratins sont exclus d’office parce que ne disposant pas de pièces d’état-civil. Parallèlement, des maures blancs se plaignent de plus en plus ouvertement de l’exclusion manifeste dont feraient l’objet certaines de leurs tribus.
La probabilité d’une Union Sacrée est donc grande, comme lors des procès de Ould Haidalla (grab 1), des érudits musulmans ou encore des cavaliers du changement… où toutes les communautés s’étaient mobilisées, les noirs comme les blancs. Les mauritaniens ont besoin aujourd’hui d’un sursaut de civisme et de solidarité. Toutes les composantes doivent ensemble rejeter ce recensement et demander sa reprise dans de meilleures conditions. Tous doivent renforcer le front en appelant à manifester chaque fois que l’occasion se présentera. La majorité présidentielle fait elle-même entendre des signes de lassitude. Ibrahima Moctar Sarr a clairement appelé à suspendre l’opération et c’est un pas non négligeable. D’autres sont attendus de la part de leaders qui doivent prendre leurs responsabilités pour conduire les autorités à abandonner ce plan diabolique. Blancs et noirs doivent faire bloc contre ces fossoyeurs de l’unité nationale. Les relations solides peuvent naitre dans des circonstances exceptionnelles. S’ils réussissaient à faire une union sacrée contre cette imposture, les mauritaniens pourraient regarder l’avenir avec plus de sérénité. Une participation conséquence est attendue pour les manifestations du week-end prochain (la prochaine à lieu ce jeudi 4 août à Nouakchott comme tous les jeudis. Une autre aura lieu à Paris le samedi). Tous ceux qui se soucient de l’avenir du pays, de la cohésion nationale et qui sont épris de paix et de justice doivent répondre à cet appel à manifester.
___________________
PS : Ceux qui jouent la récupération des manifestations doivent avoir honte d’eux-mêmes. Ce ne sont généralement que des imposteurs qui, seuls, n’arrivent même pas à mobiliser 50 manifestants. Si aujourd’hui les manifestations prennent de l’ampleur, c’est parce que le mouvement a dépassé les limites des cadres traditionnels avec notamment une mobilisation exceptionnelle des jeunes et de personnes qui n’ont aucune fibre politique mais qui sont blessés en tant que mauritaniens victimes des agissements de leur pays. Ces manipulations ne sont qu’une imposture qui se retournera contre leurs auteurs. Plus personne ne peut tromper personne. Il fait jour depuis longtemps. Sauf pour les dormeurs et les lève-tard.
Poullori Galo Haawa.
Source: Poullori Galo
Quant à l’art de la manipulation et du camouflage, le monde se souvient comment le régime de Ould Taya fit de la menace terroriste l’argument imparable de sa politique de terreur, appuyée par des puissances occidentales se laissant trop facilement endormir par toutes sortes de sornettes ayant trait au terrorisme islamiste. Un rapport coordonné par Abdoulaye Diagana, Aboubakri Marouani et Abdel Nasser Ould Yessa en avait démêlé l’écheveau en 2005. Ould Abdel Aziz use et abuse de ces deux éléments.
Coup sur coup, lui qui a longtemps observé Ould Taya dont il surveillait et sécurisait le fauteuil, vient de nous servir le sketch du silence méprisant devant les complaintes de la population et l’excuse de la menace terroriste (par la bouche de ses serviteurs zélés qui surveillent et sécurisent son fauteuil) pour justifier l’exclusion et l’humiliation des populations.
Lorsque la tête de la bête immonde fut tranchée en 2005, les mauritaniens se sont retrouvés dans une unanimité rare (à quelques exceptions notoires) pour dire combien le régime de Ould Taya était méprisable et ignoble. L’hydre a la dent dure. Il lui repousse deux nouvelles têtes chaque fois qu’on lui en coupe une. Mais les mauritaniens tiennent tête. Après la mobilisation des negromauritaniens, les haratines s’insurgent et se disent discriminés. Certains maures s’élèvent aussi contre ce recensement d’un genre particulier. A ce rythme, on voit mal comment les manifestations vont faiblir et comment la continuité du régime d’Ould Taya pourra enrayer la dynamique en jouant l’usure et le pourrissement.
Pour l’heure, les signes militent en faveur d’un renforcement du front. Biram Ould Dah a récemment appelé au boycott d’une opération qui exclut noirs et haratins. Le pouvoir en a été tellement agacé (c’est un scoop dont Poullori détient la preuve) qu’il s’est livré à une campagne de déstabilisation en reprochant au leader de IRA de « soutenir les kwars », oubliant que, selon Biram, plus de 600 000 haratins sont exclus d’office parce que ne disposant pas de pièces d’état-civil. Parallèlement, des maures blancs se plaignent de plus en plus ouvertement de l’exclusion manifeste dont feraient l’objet certaines de leurs tribus.
La probabilité d’une Union Sacrée est donc grande, comme lors des procès de Ould Haidalla (grab 1), des érudits musulmans ou encore des cavaliers du changement… où toutes les communautés s’étaient mobilisées, les noirs comme les blancs. Les mauritaniens ont besoin aujourd’hui d’un sursaut de civisme et de solidarité. Toutes les composantes doivent ensemble rejeter ce recensement et demander sa reprise dans de meilleures conditions. Tous doivent renforcer le front en appelant à manifester chaque fois que l’occasion se présentera. La majorité présidentielle fait elle-même entendre des signes de lassitude. Ibrahima Moctar Sarr a clairement appelé à suspendre l’opération et c’est un pas non négligeable. D’autres sont attendus de la part de leaders qui doivent prendre leurs responsabilités pour conduire les autorités à abandonner ce plan diabolique. Blancs et noirs doivent faire bloc contre ces fossoyeurs de l’unité nationale. Les relations solides peuvent naitre dans des circonstances exceptionnelles. S’ils réussissaient à faire une union sacrée contre cette imposture, les mauritaniens pourraient regarder l’avenir avec plus de sérénité. Une participation conséquence est attendue pour les manifestations du week-end prochain (la prochaine à lieu ce jeudi 4 août à Nouakchott comme tous les jeudis. Une autre aura lieu à Paris le samedi). Tous ceux qui se soucient de l’avenir du pays, de la cohésion nationale et qui sont épris de paix et de justice doivent répondre à cet appel à manifester.
___________________
PS : Ceux qui jouent la récupération des manifestations doivent avoir honte d’eux-mêmes. Ce ne sont généralement que des imposteurs qui, seuls, n’arrivent même pas à mobiliser 50 manifestants. Si aujourd’hui les manifestations prennent de l’ampleur, c’est parce que le mouvement a dépassé les limites des cadres traditionnels avec notamment une mobilisation exceptionnelle des jeunes et de personnes qui n’ont aucune fibre politique mais qui sont blessés en tant que mauritaniens victimes des agissements de leur pays. Ces manipulations ne sont qu’une imposture qui se retournera contre leurs auteurs. Plus personne ne peut tromper personne. Il fait jour depuis longtemps. Sauf pour les dormeurs et les lève-tard.
Poullori Galo Haawa.
Source: Poullori Galo