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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

RTA-S / COP : CONFERENCE DE PRESSE


RTA-S / COP
RTA-S / COP
RASSEMBLEMENT DES TRAVAILLEURS AFRICAINS-SENEGAL
Comité d’Organisation Pour le Parti ( RTA-S / COP )
BP: 13.725 Grand-Yoff ; Tél. 827.15.79 / 643.90.68 /558.43.19
www.rtasenegal.org
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CONFERENCE DE PRESSE
du 08 écembre 2005



Messieurs, Mesdames les journalistes,

Notre parti, le Rta-S a tenu récemment son premier Bureau Politique suite à son dernier Conseil national. À l’issue de ses travaux, il a décidé de vous rencontrer pour échanger avec vous sur les positions et conclusions de ses délibérations sur la situation politique nationale. Celles-ci s’articulent autour d’un certain nombre questions assez préoccupantes marquant la vie nationale.


A- Sur la hausse du coût de la vie :
Depuis le mois de Septembre, les prix des denrées de première nécessité connaissent un renchérissement. Tout au marché, à la boutique, coûte plus cher. Le régime de WADE ne laisse passer un seul jour sans nous faire sentir la rigueur de sa politique.
C'est ainsi que le litre de super est passé de 574 FCfa à 607 FCfa et celui du gasoil de 462 FCfa à 507 FCfa. Le gaz butane de 2,7 kg de 665 FCfa à 690 Fcfa, celui de 6 kg, de 1495 FCfa à 1555 Fcfa, celui de 9 kg, de 3715 Fcfa à 3805 Fcfa et celui de 12,5 kg de 5920 FCfa à 6045 FCfa.


Ne s’arrêtant pas là, le gouvernement de WADE vient de décider de la hausse des tarifs de l’électricité de 10 %. Le prétexte avancé : la hausse des produits pétroliers.
L’Etat prétend avoir déboursé « 17,7 milliards de Janvier à Octobre 2005 en faveur de la Sénélec, et 04 milliards aux Pétroliers de Juillet à Septembre 2005, soit 21,7 milliards, pour éviter une hausse des tarifs induite par la flambée du prix du baril de pétrole durant la période ». Or, au vu des taxes prélevées sur ces produits, 46,6 milliards (de Janvier au 31 Août 2005), le gouvernement aurait sérieusement pu supporter le coût, surtout quand il prétend que « le déficit attendu de la Sénélec pour 2006 n’est que de 15 milliards. »
Il aurait suffi également que le gouvernement lève sa taxation de 24 % des produits destinés à la Senelec pour cette situation soit supportable pour celle-ci et que le prix à l’électricité puisse être diminué. »(cf. déclar du PIT du 7 déc.)


De manière plus générale, l'Etat qui fixe les prix ne se prive pas de garder intact le taux de taxation de ces hydrocarbures. Ainsi avec environ une taxe de 70 % sur le super et le gasoil, l’Etat vole littéralement et de manière honteuse les populations.
Il aurait suffi qu’il diminue de moitié cette taxe, pour que les prix baissent de manière significative. Mais quand un Etat comme celui du Sénégal, sous l’Alternance fait vivre toute une classe de parasites sur le dos du peuple, il ne peut être question d’une politique allant dans le sens d’alléger le panier de la ménagère.


Il s’y ajoute que la Société africaine de raffinage (SAR) qui exerce de fait un monopole sur les produits pétroliers est contrôlée essentiellement par des multinationales à hauteur de près de 85 % du capital (Total 54 %, Shell 30 %). L’Etat quant à lui ne compte que pour 10 %. Cette situation révèle encore une fois toute la dépendance économique de notre pays et le pillage qu’il subit dans ce domaine. Quand l’Etat débourse pour l’année 2004 : 280 Milliards en 2004 (contre 185 Milliards en 2000) en facture pétrolière on se fait une idée des milliards que peuvent pomper ces multinationales.


Le Rta-S sur cette question exprime son rejet de la hausse des prix et exige plutôt leur baisse. QUE L’ETAT PAIE LA NOTE !

2- Sur la baisse du prix aux producteurs
Chez les contonculteurs comme chez les producteurs d’arachide, la situation n’est pas des meilleures. Au contraire, les prix (coton 195 F/ le Kg, arachide 150 F/ le Kg) jusqu’ici pratiqués sont désormais menacés. Une telle situation n’est pas pour aider les paysans à lutter contre la pauvreté. Quand on sait que tous les prix augmentent, ceux-là qui ne bénéficient pas de salaire voient le prix de leur production diminuer ou stagner.
QUEL SOUCI CE GOUVERNEMENT A-T-IL POUR LES 70 % DE SENEGALAIS ?
Aucun si l’on considère les fonds de soutien ont été supprimés suite à la Privatisation de la Sonacos.


3-Sur la situation des secteurs de la Santé, de l’ex-Sotrac, des Ics, de Nsts
Le SUTSAS vient d’entamer un nouveau plan d’action après les 4 déroulés en février et août 2005. Mais le gouvernement est resté sourd sur la plate-forme articulant les 5 points suivants :
A- La matérialisation des accords signés entre le gouvernement et le SUTSAS
B- La finalisation du texte régissant le Statut Spécial des Etablissements Publics de Santé
C- La révision du décret 77887 en vue de régulariser la situation des agents sanitaires des promotions 86 et 87 et les techniciens de maintenance
D- Le recrutement du personnel communautaire et du PDIS
E- L’octroi de l’indemnité de logement et de responsabilité.
En lieu et place d’une réaction positive devant les accords qu’il avait lui-même signés, le gouvernement, sous la conduite de son ministre de la santé, M. Abdou FALL, a tenté de discréditer et de subvertir la lutte du SUTSAS, en déployant une opération d’intoxication en direction de l’opinion pour décrédibiliser la direction du SUTSAS et mettre en mal le syndicat avec les populations.


Les travailleurs de l’ex-SOTRAC se sont vu interdire, le 27 octobre, l’organisation d’une marche pacifique déclarée, pour exprimer leur mécontentement devant une situation dramatique qui dure depuis sept (7) ans avec son cortège de malheurs : 562 cas de décès, 68 cas de dépression et 800 cas de dislocation de familles.
Pourquoi, quand ces travailleurs veulent simplement exercer leurs droits citoyens, le gouvernement de Wade refuse-t-il ?


Ces travailleurs attendent toujours le paiement de leurs droits reconnus par la Cour des comptes : 81 mois de différentiel de salaire, 29 mois de service minimum, l’indemnité spéciale équivalant à un mois de salaire, les dommages et intérêts, etc. Pourquoi le gouvernement de Wade refuse-t-il de s’acquitter de ses obligations envers ces citoyens, alors que le délai de liquidation de trois (3) ans est largement dépassé ?


-Les Industries Chimiques du Sénégal (ICS), un des fleurons de l’économie nationale avec 120 milliards de chiffre d’affaire en 2001-2002 sont dans l’œil du cyclone, avec un trou de 90 milliards comme résultat d’une gestion calamiteuse. Il s’y ajoute une ardoise de 225 milliards auprès des banques et fournisseurs.
On a parlé de facteurs exogènes pour expliquer une telle situation (coût des facteurs de production, de la baisse du dollar, etc.). Mais il est avéré, de l’avis même de Directeur financier de la société que la gestion n’a pas été des plus rigoureuses : non-respect des règles de comptabilité, pertes cumulées dues à des ventes à perte estimées à des milliards sur les marchés d’engrais et de produits phytosanitaires avec des malversations.
Qu’est-ce que le Ministre de l’industrie et le gouvernement de Wade attendent pour faire la lumière sur cette affaire ?


Les spécialistes avaient préconisé une recapitalisation comme solution, et
L’Inde qui détient déjà 24,27 % du capital se disait prête à injecter 50 milliards de francs. Le gouvernement s’était engagé dans cette voie. Mais depuis, le processus est bloqué. Qu’est-ce que le Ministre de l’Industrie et le gouvernement de Wade envisagent de faire ? L’argent dilapidé dans la consommation d’un train de vie dispendieux pourrait sûrement servir à renflouer les ICS.

- les travailleurs de NSTS continuent de réclamer :
- le paiement intégral des reliquats des moratoires (190 millions)
- le règlement intégral des cotisations IPRES et CSS
- le règlement des indemnités pour les retraités
- le règlement des arriérés de salaires depuis l’arrêt de septembre 2000.



Le Rta-S ne peut qu’exprimer son soutien à la lutte légitime des travailleurs de la santé, de l’ex-Sotrac, des Ics, de Nsts et fustiger l’attitude irresponsable du gouvernement qui, de manière curieuse, vient de diminuer le budget de la Santé de près 9 Milliards et demeure insensible devant la violation des droits des travailleurs.


4- Sur la question du vote du budget
Malgré cette situation de misère vécue par les masses dans les différents secteurs, le gouvernement se confectionne un budget qui confirme toute sa politique du PACCOO. Budget de guerre aussi pour la présidence quand on pense à la politique de couplage des élections du Président et quand on connaît la propension de celui-ci à faire dans le débauchage de transhumant. Sport dans lequel il excelle plus que tout autre.
Présidence : près de 50 Milliards
L’Assemblée Nationale : 27 Milliards
CRAES : 3 Milliards dont on disait que le budget ne dépasserait pas 900 Millions
Primature : 17 Milliards

Le Rta-S dénonce ce budget comme étant un budget de détournement des deniers publics de leur vocation de satisfaire les besoins de populations.


5- Sur la questions du couplage des élections
Le prétexte premier avancé par le Président de la république, WADE pour justifier le couplage des élections Législatives et Présidentielle, à savoir « les inondations » et le besoin de 7 milliards a été rejeté par Me WADE lui-même qui, dans une lettre à l’opposition regroupée dans CLARTE, avoue clairement qu’avec ou sans inondations, il aurait couplé et que c’était là une option prise depuis longtemps. Soit ! Mais cet aveu a au moins le mérite de donner raison à l’opposition et à l’opinion qui estimait que c’était cousu de fil blanc et de révéler la vraie nature de notre Président qui n’hésite plus devant rien pour faire passer ses projets, ses ruses politiques, même pas d’utiliser le malheur des populations pour y parvenir à ses fins.


Nous l’avions déjà dit, mais il faudrait le répéter : Les raisons objectives d’une telle décision résident dans l’état de déliquescence dans lequel se trouve son parti éclaté, et en proie à une crise interne profonde avec l’exclusion d’une bonne frange de ses militants parmi les plus populaires.


Le Rta-S réaffirme son opposition à une telle décision et rappelle que son engagement dans CLARTE est le fruit d’une conviction qu’il n’y a sur cette question comme sur d’autres que l’unité des forces démocratiques la plus large pour faire face et rejeter effectivement le coup de force que veut imposer WADE et ses souteneurs. Dans cette perspective, le Rta-S voudrait exprimer son option que la lutte démocratique doit être liée à luttes économiques et sociales des populations.


6- Sur la Répression de la presse
Depuis l’événement de l’alternance, on assiste à une provocation incessante du pouvoir contre la presse indépendante, pendant que la presse publique est de plus en plus domestiquée et manipulée et accaparée par le PDS et ses affidés.
Dernièrement c’est à une persécution incroyable que l’on assiste de la part de ce pouvoir contre le groupe Sud dont le seul tort est d’avoir exercé son métier.
Les principaux responsables du groupe Sud-Com sont ainsi poursuivis par la justice. La réaction unanime de toute la presse a poussé le gouvernement à faire semblant de reculer car en réalité le gouvernement n’a pas laissé tomber les poursuites contrairement à ce qu’il avait laissé entendre.


Cette attitude du pouvoir de Wade est un signe des temps qui ne trompe pas. Toute manifestation est perçue comme une volonté d’affaiblir le régime. Et la presse indépendante qui rend compte de toutes les lamentations des couches populaires quand la presse d’Etat les passe sous silence est perçue comme un adversaire ou un ennemi à abattre. Si Wade qui plastronne partout, recevant des prix par ci, des décorations par là est sûr de lui, pourquoi alors toute cette fébrilité ?


C’est pourquoi, le Rta-S dénonce la répression qui s’abat sur les journalistes et exprime son soutien aux travailleurs de ce secteur. Nous penons qu’il est venu le temps de la fédération de toutes les luttes : la lutte pour la démocratie avec la lutte pour le pain contre le pouvoir autocratique et affameur du peuple


7- Sur le sommet France-Afrique
Après 22 sommets, 45 ans de coopération, la situation a empiré
Attitude de mépris vis-à-vis des anciens combattants qui ont versé leur sang pur la libération de la France.
Attitude de mépris et de répression contre les immigrés en France (sans papiers), et citoyens de seconde zone (banlieues) pour ceux qui ont des papiers.
- Politique de domination et de pillage systématique des économies africaines.
Quelques exemples : La politique de privatisation des unités parapubliques :
SONEES : SDE: Vente au groupe Bouygues (français):
SONATEL : 76,3 milliards de bénéfice (2003-2004) : Principal actionnaire France télécom.
SOCOCIM : 4 milliards de chiffre d’affaires jusqu’en 1999 vendue aujourd'hui au groupe Vicat (français).


SNCS : la ligne Dakar-Bamako qui rapportait 80 % des recettes, 900 millions/mois a été vendue aux Canadiens et français (Canac-Getma) est devenue Transrail. Les français de GETMA ont cédé leurs actions au groupe J.LEFEBVRE (bâtiment et café), qui a vendu à la S.N.C. EUROVIA son fonds industriel et commercial de travaux publics. Les canadiens CANAC ont été, à leur tour, rachetés par l’américain SAVAGE COMPAGNIES. ; le Petit Train Bleu a été vendu à 15 milliards.
SONACOS, chiffre d’affaires de 12 milliards en 1996, est vendue au groupe Advens (français)


- Paradis de blanchiment de transfert des capitaux détournés par les chefs d’Etat et gouvernants indélicats dans les banques françaises et européennes.
Les sommets France-Afrique sont donc une occasion pour renouveler le contrat existant entre les gouvernants de France et d’Afrique dans la perpétuation de la domination de la France sur l’Afrique, dans la poursuite du pillage économique de l’Afrique et le transfert continu des capitaux et richesses tirés de l’exploitation de l’Afrique vers la France, sur le dos des peuples d’Afrique opprimés.


C’est pourquoi le Rta-S réaffirme son rejet de cette politique de domination de l’impérialisme français sur notre pays.


QUELLE RIPOSTE FACE A UNE TELLE SITUATION

Pour le Rta-S, la gestion du pays est une gestion gabegique, une gestion du « pàccoo » dans laquelle ceux qui gouvernent s’octroient tous les privilèges possibles et imaginables. Cette politique fabrique une classe de parasites vivant sur le dos du peuple. Pendant qu’elle fabrique des classes et couches de misérables.
C’est pour faire face à une telle situation que le Rta-S a décidé de développer une campagne contre le Pàcoo, à travers le déploiement d’une Campagne d’opinion pour une Initiative citoyenne et populaire pour la baisse des prix et du train de vie de l’Etat, mais aussi pour la sauvegarde du patrimoine national autour de deux axes :



A- La Réduction du train de vie de l’Etat

1- Engagement à réduire le gouvernement à 15 ministres
2- Engagement à rendre constitutionnelle la taille du gouvernement
3- Engagement à supprimer les fonds politiques
4- Engagement à gérer les deniers à partir de chéquier ministériel

B- La Sauvegarde du patrimoine National

1- Engagement à Interdire la privatisation des secteurs stratégiques suivants :
· L’Eau
· L’Electricité
· Le Téléphone
· La Terre
· Le Transport public routier, ferroviaire, maritime
· Le Port
· L’Aéroport
2- Engagement à rendre constitutionnelle cette interdiction

3- Engagement à ramener dans le patrimoine national (renationalisation) des sociétés déjà privatisée :
· SDE
· SENELEC (en voie)
· SONATEL
· SNCS (Transrail)
· DAKAR DEM DIKK (ex-Sotrac)


Dans ce cadre, nous entendons développer un Plan d’actions parmi lesquelles :
· Campagne d’affichage
· Pétition nationale pour 10.000 signatures
· Rencontre avec les vecteurs d’opinion
· Rencontre avec les parlementaires progressistes
· Élaboration et dépôt d’un mémo auprès du Ministre de l’énergie
· Élaboration et dépôt d’un mémo auprès du Ministre du commerce
· Sit-in
· Marche


C’est autour de cette lutte que nous appelons les forces patriotiques pour, dans ce combat contre le régime de WADE, forger l’instrument qui permet de promouvoir une politique alternative de rupture avec la domination pour la libération nationale et sociale.

Mesdames, Messieurs les journalistes, voilà quelques questions que nous voulions évoquer avec vous en souhaitant que vous pourriez en être les relais fidèles en direction de l’opinion.

Merci de votre attention !




Le Secrétariat Politique

Vendredi 9 Décembre 2005 - 10:54
Vendredi 9 Décembre 2005 - 18:44
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