Depuis la nuit des temps, chaque chef, président ou roi fut-il est toujours entouré de courtisan, sbires et autres personnes qui cherchent par un moyen ou par un autre à s’attirer la confiance et l’estime du souverain.
Même dans les démocraties modernes cette réalité est encore présente. En Afrique, continent longtemps assujetti aux régimes théocratiques, le chef dispose de l’Etat comme il veut. La Mauritanie a connu des décennies durant de tels régimes.
Sous le règne de Ould Taya la dictature a atteint son plus haut niveau. Jamais on a assisté à un pouvoir où les violations flagrantes des droits de l’humain, de la confiscation des libertés ont été exécutées par des forces aveugles.
Jamais on a connu le développement des réseaux mafieux. Mais jamais surtout on a vu de renseignements – ces fameux « jassouss » (espions) connus sous l’appellation d’agents secrets prospérer. Ce système par lequel passe toutes les décisions de Ould Taya. Cette classe avait aussi carte blanche de faire ce qu’elle voulait. Et elle ne faisait que du mal.
Combien de citoyens ont été victimes de ces « Jassous » qui ne cachaient pas leur sale besogne. Abusant des biens, des femmes interdites, de la liberté des citoyens on les rencontrait dans tous les services, toutes les administration, civiles, policières, militaires, sanitaires, journalistiques...
Aucun milieu n’était épargné par cette « jassousocomanie ». Au temps de Ould Taya, être un agent secret était un privilège, le couronnement d’une carrière « d’avenir » tant que cet homme gouvernera la Mauritanie ; hélas quel régime est-il éternel ? Mais parmi toutes ces catégories de « Alcati secret » - terme jadis utilisé en Afrique de l’ouest pour designer un agent des renseignement- il y a une qui avait un statut particulier : celle qui fréquentait le palais présidentiel en tout temps.
L’ex-dictateur croyait les bulletins de renseignement qu’ils rapportaient jour et nuit. Ils en profitaient pour régler les comptes à un ministre, homme d’affaire, chef de projet qui refuserait de se soumettre à leur volonté. L’épouse du raïs avait elle aussi sa bande de « jassous » sur laquelle elle s’appuyait pour sévir à tous les niveaux de décisions.
Que reste –t-il de cette pratique après le départ de Ould Taya ? Le président de la république Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi a t-il besoin de cet héritage sordide pour gouverner ? Les nostalgiques de cette vieille pratique rêvent toujours de faire partie du décor du palais ocre pour refaire surface. Il n y’a pas pires menaces pour une démocratie qu’un entourage de « jassous ». Une démocratie qui se respecte doit se passer de tout ce qui est contraire à son essence véritable.
Cheikh Tidjane Dia
source: Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)
Même dans les démocraties modernes cette réalité est encore présente. En Afrique, continent longtemps assujetti aux régimes théocratiques, le chef dispose de l’Etat comme il veut. La Mauritanie a connu des décennies durant de tels régimes.
Sous le règne de Ould Taya la dictature a atteint son plus haut niveau. Jamais on a assisté à un pouvoir où les violations flagrantes des droits de l’humain, de la confiscation des libertés ont été exécutées par des forces aveugles.
Jamais on a connu le développement des réseaux mafieux. Mais jamais surtout on a vu de renseignements – ces fameux « jassouss » (espions) connus sous l’appellation d’agents secrets prospérer. Ce système par lequel passe toutes les décisions de Ould Taya. Cette classe avait aussi carte blanche de faire ce qu’elle voulait. Et elle ne faisait que du mal.
Combien de citoyens ont été victimes de ces « Jassous » qui ne cachaient pas leur sale besogne. Abusant des biens, des femmes interdites, de la liberté des citoyens on les rencontrait dans tous les services, toutes les administration, civiles, policières, militaires, sanitaires, journalistiques...
Aucun milieu n’était épargné par cette « jassousocomanie ». Au temps de Ould Taya, être un agent secret était un privilège, le couronnement d’une carrière « d’avenir » tant que cet homme gouvernera la Mauritanie ; hélas quel régime est-il éternel ? Mais parmi toutes ces catégories de « Alcati secret » - terme jadis utilisé en Afrique de l’ouest pour designer un agent des renseignement- il y a une qui avait un statut particulier : celle qui fréquentait le palais présidentiel en tout temps.
L’ex-dictateur croyait les bulletins de renseignement qu’ils rapportaient jour et nuit. Ils en profitaient pour régler les comptes à un ministre, homme d’affaire, chef de projet qui refuserait de se soumettre à leur volonté. L’épouse du raïs avait elle aussi sa bande de « jassous » sur laquelle elle s’appuyait pour sévir à tous les niveaux de décisions.
Que reste –t-il de cette pratique après le départ de Ould Taya ? Le président de la république Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi a t-il besoin de cet héritage sordide pour gouverner ? Les nostalgiques de cette vieille pratique rêvent toujours de faire partie du décor du palais ocre pour refaire surface. Il n y’a pas pires menaces pour une démocratie qu’un entourage de « jassous ». Une démocratie qui se respecte doit se passer de tout ce qui est contraire à son essence véritable.
Cheikh Tidjane Dia
source: Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)