L’éthique et la qualité doivent être désormais au centre des actions politiques. C’est pourquoi, Moustapha Niasse et Ahmed Ould Daddah,xxxxxxx, veulent inciter les dirigeants africains à démissionner au cas où ils auraient failli à leur mission. Ils s’exprimaient ce week-end, lors du dîner-débat organisé par l’Alliance nationale des cadres du progrès (Ancp), une structure de l’Afp et dont le thème était : ’La qualité et l’éthique dans l’action publique’.
Si le continent africain et le Sénégal, en particulier, connaissent un retard économique, c’est parce que, selon les membres de l’Ancp, les politiques de développement aboutissent la plupart du temps à des difficultés, voire des échecs. En effet, selon Alioune Sarr, le coordonnateur de l’Ancp, qui s’exprimait ce week-end lors du dîner-débat organisé par cette structure des cadres de l’Afp et dont le thème était la qualité et l’éthique dans l’action publique, ‘les causes d’une telle situation doivent être recherchées dans l’absence d’une culture de la qualité et de l’éthique dans l’action publique’. C’est pourquoi, il a estimé que les hommes politiques doivent avoir comme viatique ces deux valeurs dans leur action. ‘La qualité et l’éthique doivent être au cœur de toute action politique’, a-t-il souligné. Cependant, avec la nébuleuse qui entoure la création et la gestion de certaines agences, l’éthique et la qualité ne sont pas de mises, a-t-il regretté. En effet, poursuit M. Sarr, ‘la tendance de la part du gouvernement à créer des agences logées à la présidence de la République ou la primature, auxquelles ils transfèrent des pouvoirs de gestion et de décision qui, normalement doivent relever de compétence des ministères techniques, nuisent grandement aux principes de bonne gouvernance et de transparence’. En plus, ajoute le président de l’Ancp, ‘la corruption, le détournement d’objectifs dans la gestion des budgets publics et les relents bureaucratiques liés à la mal gouvernance viennent à leur tour prolonger cette logique de gestion anormale et débridée de la puissance publique’.
De son côté, le secrétaire général de l’Afp, Moustapha Niasse, souligne qu’à l’heure où les populations sont confrontées quotidiennement à des difficultés, il est inadmissible que l’homme politique échoue dans son action. Et, pour lui, l’homme d’Etat qui a failli dans son action publique, doit savoir démissionner. ‘Si nous engageons une affaire et que les résultats ne sont pas au rendez-vous, il faut savoir démissionner’, a déclaré Niasse. Mais malheureusement, poursuit-il, ‘en Afrique et particulièrement au Sénégal, les hommes d’Etat, entendus tout homme qui gère les affaires publiques, n’ont pas la culture de la démission’. Niasse veut ainsi inculquer la culture de la démission aux hommes politiques. A ce titre, il les appelle à avoir le culte de la parole donnée.
Selon Ahmed Ould Daddah, candidat malheureux à la dernière élection présidentielle en Mauritanie et invité d’honneur de ce dîner-débat, ‘si l’homme politique se trompe ou s’il est simplement accusé de corruption ou d’autre forme de malversation, il doit démissionner pour permettre à la justice de faire son travail’. Car, selon lui, il ne saurait y avoir de bonne gouvernance, sans une dimension morale. Il a donné l’exemple d’un ministre anglais qui a démissionné, parce que, dit-il, il avait omis de déclarer une partie de son héritage.
Les cadres de l’Afp veulent ainsi que la rigueur dans la gestion des affaires publiques et le culte de la démission en cas de manquement ou d’incapacité ne soient plus l’apanage des hommes politiques du Nord. Cette conférence dînatoire est le prolongement des journées de réflexion, d’analyse et de prospectives organisées le week-end passé.
Charles Gaïky DIENE
Source: walfad
(M)
Si le continent africain et le Sénégal, en particulier, connaissent un retard économique, c’est parce que, selon les membres de l’Ancp, les politiques de développement aboutissent la plupart du temps à des difficultés, voire des échecs. En effet, selon Alioune Sarr, le coordonnateur de l’Ancp, qui s’exprimait ce week-end lors du dîner-débat organisé par cette structure des cadres de l’Afp et dont le thème était la qualité et l’éthique dans l’action publique, ‘les causes d’une telle situation doivent être recherchées dans l’absence d’une culture de la qualité et de l’éthique dans l’action publique’. C’est pourquoi, il a estimé que les hommes politiques doivent avoir comme viatique ces deux valeurs dans leur action. ‘La qualité et l’éthique doivent être au cœur de toute action politique’, a-t-il souligné. Cependant, avec la nébuleuse qui entoure la création et la gestion de certaines agences, l’éthique et la qualité ne sont pas de mises, a-t-il regretté. En effet, poursuit M. Sarr, ‘la tendance de la part du gouvernement à créer des agences logées à la présidence de la République ou la primature, auxquelles ils transfèrent des pouvoirs de gestion et de décision qui, normalement doivent relever de compétence des ministères techniques, nuisent grandement aux principes de bonne gouvernance et de transparence’. En plus, ajoute le président de l’Ancp, ‘la corruption, le détournement d’objectifs dans la gestion des budgets publics et les relents bureaucratiques liés à la mal gouvernance viennent à leur tour prolonger cette logique de gestion anormale et débridée de la puissance publique’.
De son côté, le secrétaire général de l’Afp, Moustapha Niasse, souligne qu’à l’heure où les populations sont confrontées quotidiennement à des difficultés, il est inadmissible que l’homme politique échoue dans son action. Et, pour lui, l’homme d’Etat qui a failli dans son action publique, doit savoir démissionner. ‘Si nous engageons une affaire et que les résultats ne sont pas au rendez-vous, il faut savoir démissionner’, a déclaré Niasse. Mais malheureusement, poursuit-il, ‘en Afrique et particulièrement au Sénégal, les hommes d’Etat, entendus tout homme qui gère les affaires publiques, n’ont pas la culture de la démission’. Niasse veut ainsi inculquer la culture de la démission aux hommes politiques. A ce titre, il les appelle à avoir le culte de la parole donnée.
Selon Ahmed Ould Daddah, candidat malheureux à la dernière élection présidentielle en Mauritanie et invité d’honneur de ce dîner-débat, ‘si l’homme politique se trompe ou s’il est simplement accusé de corruption ou d’autre forme de malversation, il doit démissionner pour permettre à la justice de faire son travail’. Car, selon lui, il ne saurait y avoir de bonne gouvernance, sans une dimension morale. Il a donné l’exemple d’un ministre anglais qui a démissionné, parce que, dit-il, il avait omis de déclarer une partie de son héritage.
Les cadres de l’Afp veulent ainsi que la rigueur dans la gestion des affaires publiques et le culte de la démission en cas de manquement ou d’incapacité ne soient plus l’apanage des hommes politiques du Nord. Cette conférence dînatoire est le prolongement des journées de réflexion, d’analyse et de prospectives organisées le week-end passé.
Charles Gaïky DIENE
Source: walfad
(M)