De nombreux pays arabes, signataires ou non de la paix avec Israël, ont attribué la frappe meurtrière sur un hôpital de Gaza à l'armée israélienne, en dépit du démenti apporté par Israël. Au moins 200 personnes ont été tuées mardi soir dans une frappe dans l'enceinte de l'hôpital Ahli Arab de la ville de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas, organisation islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza. D'autres estimations donnent un bilan plus élevé.
Le Hamas a imputé la frappe à Israël et le Jihad islamique a qualifié de « mensonges » les accusations de l'Etat israélien, le désignant comme en étant à l'origine, alors que les condamnations internationales se multiplient. Mercredi, un représentant du Hamas à Beyrouth, Osama Hamada, a incité, lors d'une conférence de presse, les Palestiniens de Cisjordanie à se soulever contre Israël et appelé à expulser les ambassadeurs israéliens de « toutes les capitales arabes et islamiques ».
« Bombardement délibéré »
Les Emirats arabes unis, qui se sont associés avec la Russie pour demander une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, ont condamné l' »attaque israélienne » et déploré les « pertes humaines ». Le ministère bahreïni des Affaires étrangères a, lui, « exprimé la condamnation et la dénonciation ferme du Royaume de Bahreïn du bombardement israélien ».
Ces deux pays du Golfe ont normalisé leurs relations avec Israël en 2020 en signant les accords dits d'Abraham. Le Maroc, un autre pays qui a rejoint ces accords, a également blâmé Israël, tout comme l'Egypte, le premier pays arabe à avoir signé la paix avec Israël en 1979. Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a condamné avec la plus grande fermeté « le bombardement israélien » de l'hôpital Ahli Arab, qui a fait « des centaines de victimes innocentes » parmi les civils de Gaza. Il a vu, dans ce « bombardement délibéré », une « violation flagrante du droit international ».
« Crime odieux »
L'Arabie saoudite, qui a suspendu des discussions sur une normalisation avec Israël après le déclenchement de la guerre le 7 octobre, a qualifié la frappe de « crime odieux commis par les forces d'occupation israéliennes ». La Jordanie, qui a aussi normalisé ses relations avec l'Etat israélien, a déclaré qu'Israël « porte la responsabilité de ce grave incident ».
L'Organisation de la coopération islamique (OCI), basée en Arabie saoudite, a qualifié la frappe de « crime de guerre, de crime contre l'humanité et de terrorisme d'Etat ». Jasem Mohamed Albudaiwi, secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe les six monarchies arabes du Golfe, a déclaré qu'il s'agissait d'une « violation des droits humains ».
Ahmed Aboul Gheit, le chef de la Ligue arabe a appelé mardi « l'Occident à faire cesser immédiatement la tragédie » à Gaza. « Nos mécanismes arabes recensent les crimes de guerre, et leurs auteurs ne pourront pas échapper à la justice », a-t-il prévenu.
Deuil et manifestations
Parmi les pays arabes non signataires de la paix avec Israël, le Qatar, réputé proche du Hamas, le Koweït et le sultanat d'Oman, ont aussi qualifié la frappe d' »attaque israélienne ». Le Qatar a dénoncé dans les « termes les plus durs le raid israélien », y voyant un « crime odieux contre les civils » et un « massacre brutal ». Le Koweït s'est élevé contre un « raid sauvage », en l'attribuant aux « forces de l'occupation israéliennes ».
Les mêmes termes ont figuré dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères du sultanat d'Oman qui a accueilli mardi soir une réunion ministérielle du CCG consacrée à la situation dans la bande de Gaza. La réunion a débouché sur un accord pour consacrer 100 millions de dollars à un programme d'aide d'urgence aux civils de Gaza. Parmi les autres réactions, celle de la Mauritanie, qui a parlé de « génocide » et décrété trois jours de deuil national.
Le gouvernement de l'ouest de la Libye a dénoncé quant à lui « un crime qui dépasse tout entendement ». L'Irak comme l'Algérie ont accusé Israël et condamné les frappes. A Tunis, des manifestants ont exprimé leur colère devant l'ambassade de France, tandis qu'au Liban, le Hezbollah pro-iranien, a appelé à une « journée de colère » mercredi. Les rebelles yéménites Houthis, proches de l'Iran et qui contrôlent la partie nord du pays, ont aussi appelé à des manifestations mercredi après-midi pour dénoncer « le massacre israélo-américain » à Gaza.
AFP
Source : L'Orient Le Jour (Liban)
Le Hamas a imputé la frappe à Israël et le Jihad islamique a qualifié de « mensonges » les accusations de l'Etat israélien, le désignant comme en étant à l'origine, alors que les condamnations internationales se multiplient. Mercredi, un représentant du Hamas à Beyrouth, Osama Hamada, a incité, lors d'une conférence de presse, les Palestiniens de Cisjordanie à se soulever contre Israël et appelé à expulser les ambassadeurs israéliens de « toutes les capitales arabes et islamiques ».
« Bombardement délibéré »
Les Emirats arabes unis, qui se sont associés avec la Russie pour demander une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, ont condamné l' »attaque israélienne » et déploré les « pertes humaines ». Le ministère bahreïni des Affaires étrangères a, lui, « exprimé la condamnation et la dénonciation ferme du Royaume de Bahreïn du bombardement israélien ».
Ces deux pays du Golfe ont normalisé leurs relations avec Israël en 2020 en signant les accords dits d'Abraham. Le Maroc, un autre pays qui a rejoint ces accords, a également blâmé Israël, tout comme l'Egypte, le premier pays arabe à avoir signé la paix avec Israël en 1979. Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a condamné avec la plus grande fermeté « le bombardement israélien » de l'hôpital Ahli Arab, qui a fait « des centaines de victimes innocentes » parmi les civils de Gaza. Il a vu, dans ce « bombardement délibéré », une « violation flagrante du droit international ».
« Crime odieux »
L'Arabie saoudite, qui a suspendu des discussions sur une normalisation avec Israël après le déclenchement de la guerre le 7 octobre, a qualifié la frappe de « crime odieux commis par les forces d'occupation israéliennes ». La Jordanie, qui a aussi normalisé ses relations avec l'Etat israélien, a déclaré qu'Israël « porte la responsabilité de ce grave incident ».
L'Organisation de la coopération islamique (OCI), basée en Arabie saoudite, a qualifié la frappe de « crime de guerre, de crime contre l'humanité et de terrorisme d'Etat ». Jasem Mohamed Albudaiwi, secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe les six monarchies arabes du Golfe, a déclaré qu'il s'agissait d'une « violation des droits humains ».
Ahmed Aboul Gheit, le chef de la Ligue arabe a appelé mardi « l'Occident à faire cesser immédiatement la tragédie » à Gaza. « Nos mécanismes arabes recensent les crimes de guerre, et leurs auteurs ne pourront pas échapper à la justice », a-t-il prévenu.
Deuil et manifestations
Parmi les pays arabes non signataires de la paix avec Israël, le Qatar, réputé proche du Hamas, le Koweït et le sultanat d'Oman, ont aussi qualifié la frappe d' »attaque israélienne ». Le Qatar a dénoncé dans les « termes les plus durs le raid israélien », y voyant un « crime odieux contre les civils » et un « massacre brutal ». Le Koweït s'est élevé contre un « raid sauvage », en l'attribuant aux « forces de l'occupation israéliennes ».
Les mêmes termes ont figuré dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères du sultanat d'Oman qui a accueilli mardi soir une réunion ministérielle du CCG consacrée à la situation dans la bande de Gaza. La réunion a débouché sur un accord pour consacrer 100 millions de dollars à un programme d'aide d'urgence aux civils de Gaza. Parmi les autres réactions, celle de la Mauritanie, qui a parlé de « génocide » et décrété trois jours de deuil national.
Le gouvernement de l'ouest de la Libye a dénoncé quant à lui « un crime qui dépasse tout entendement ». L'Irak comme l'Algérie ont accusé Israël et condamné les frappes. A Tunis, des manifestants ont exprimé leur colère devant l'ambassade de France, tandis qu'au Liban, le Hezbollah pro-iranien, a appelé à une « journée de colère » mercredi. Les rebelles yéménites Houthis, proches de l'Iran et qui contrôlent la partie nord du pays, ont aussi appelé à des manifestations mercredi après-midi pour dénoncer « le massacre israélo-américain » à Gaza.
AFP
Source : L'Orient Le Jour (Liban)