De nombreuses économies africaines semblent avoir dépassé le seuil critique et se diriger vers une croissance économique plus rapide et plus régulière nécessaire pour réduire les niveaux élevés de pauvreté, selon les Indicateurs du développement de l'Afrique pour l'année 2007 (IDA) de la Banque mondiale.
Les performances économiques solides à travers l'Afrique de la décennie 1995-2005 contrastent fortement d'avec la récession de 1975-1985 et de la stagnation enregistrée au cours de la période 1985-1995. Les IDA indiquent que le maintien et le développement de cette croissance peuvent être réalisés en accélérant la productivité et en accroissant les investissements privés.
Mais le maintien de cette croissance nécessite l'amélioration de l'environnement des affaires et des infrastructures en Afrique, ainsi que l'encouragement de l'innovation et le renforcement des capacités institutionnelles. "Au cours de la décennie écoulée, l'Afrique a enregistré un taux de croissance moyen de 5,4%, ce qui est comparable à la moyenne du reste du monde.
La capacité à soutenir, maintenir et en fait diversifier les sources de ces indicateurs de croissance est essentielle non seulement pour la capacité de l'Afrique à atteindre les OMD mais également pour en faire une destination d'investissement intéressante pour les capitaux mondiaux", a déclaré Obiageli Ezekwesili, la vice-présidente de la Banque mondiale pour la Région Afrique.
En 2005 (la dernière année pour laquelle IDA 2007 affiche des données) les performances ont beaucoup varié selon les pays, de 2,2% au Zimbabwe à 30,8% en Guinée Equatoriale, avec neuf pays qui présentent des taux de croissance approchant ou dépassant le seuil des 7% nécessaire pour une réduction durable de la pauvreté.
Les pays africains entrent dans trois larges catégories dans ce continuum :
-Le premier groupe de sept pays comprend les sept principales économies exportatrices de pétrole de la région, qui représentent 27,7% de la population de la région.
-Le second groupe de 18 pays (35,6% de la population de la région) affiche une croissance soutenue et diversifiée d'au moins 4%.
-Le troisième groupe de 17 pays (36,7% de la population régionale) est caractérisé par la faiblesse de leurs ressources, leur extrême instabilité, le fait d'être sujets à des conflits, de vivre des conflits ou d'en sortir ou d'être limités à une croissance lente de moins de 4%.
Une plus grande intégration dans l'économie mondiale, particulièrement par le biais des exportations, est une caractéristique commune à tous les pays africains qui ont enregistré une croissance soutenue.
"Cette caractéristique, selon l'ADI, explique largement les taux d'efficacité moyens et les volumes d'investissement -comparables à ceux de l'Inde et du Vietnam- enregistrés par ces pays", a ajouté Mme Ezekwesili, en soulignant que l'ensemble des investissements en Afrique ont augmenté de 16,8% du PIB à 19,5% du PIB entre 2000 et 2006.
Dans ces pays, selon les Indicateurs 2007, les politiques se sont améliorées grâce aux réformes de la dernière décennie. D'après ces indicateurs, l'inflation, les déficits budgétaires, les taux de change et les remboursements de la dette extérieure sont plus maîtrisables, les économies sont plus ouvertes au commerce et à l'entreprise privée, la gouvernance s'améliore et la lutte contre la corruption s'intensifie.
L'amélioration de ces fondamentaux économiques ont contribué à stimuler la croissance, mais elle a également été importante pour éviter les effondrements de la croissance survenus entre 1975 et 1995.
L'IDA 2007 a averti que la croissance en Afrique était plus instable que dans n'importe quelle autre région, en indiquant que cette instabilité décourageait les investissements et faussait les prévisions.
"IDA 2007 trouve qu'éviter de fortes baisses de la croissance du PIB est essentiel pour la relance économique de l'Afrique. Ceci est surtout vrai pour les pauvres qui souffrent beaucoup de ces ralentissements de la croissance", a expliqué M. John Page, l'économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique.
Le rapport identifie des exportations plus importantes et plus diverses comme le principal facteur d'une croissance économique soutenue et d'une réduction de l'instabilité. Par ailleurs, l'étude déplore les coûts indirects plus élevés de l'exportation en Afrique (18% à 35% des coûts totaux), comparés aux coûts indirects en Chine - qui ne représentant que 8% des coûts totaux.
En conséquence, tandis que les entreprises africaines efficaces peuvent concurrencer les entreprises indiennes et chinoises en termes de coûts d'atelier, elles deviennent moins concurrentielles en raison de coûts de revient indirects de l'entreprise plus élevés, dont ceux des infrastructures identifiés par IDA 2007 comme un "important obstacle émergent à la croissance future".
L'Afrique sub-saharienne est à la traîne d'au moins 20 points de pourcentage derrière la moyenne des pays en développement pauvres également financés par la branche des prêts concessionnels de la Banque (IDA) sur presque toutes les mesures majeures concernant les infrastructures - ce qui augmente les productions et constitue un sérieux obstacles pour les investisseurs.
Les besoins non satisfaits de l'Afrique en matière d'infrastructures sont estimés à un montant total de 22 milliards de dollars par an (5% du PIB) en plus de 17 milliards de dollars supplémentaires pour les opérations et la maintenance. Malgré l'impact négatif de l'insuffisance des infrastructures, 38 pays africains ont augmenté leurs exportations tandis que la région dans son ensemble a vu ses exportations augmenter en valeur de 182 milliards de dollars en 2004 à 230 milliards de dollars en 2005.
Les exportations ont été entretenues par des poches croissantes d'exportations non-traditionnelles (comme les vêtements du Lesotho, de Madagascar et de Maurice); l'établissement de relations entre les producteurs et les acquéreurs (comme dans le cadre de l'initiative qui a stimulé les exportations de café du Rwanda vers les Etats-Unis de 166% en 2005).
De même, le développement d'exportations rentables comme celles des fleurs coupées (celles du Kenya ayant presque doublé entre 2000 et 2005) font des fleurs coupées la deuxième source de devises de ce pays, derrière le thé.
Source: grioo.com
(M)
Les performances économiques solides à travers l'Afrique de la décennie 1995-2005 contrastent fortement d'avec la récession de 1975-1985 et de la stagnation enregistrée au cours de la période 1985-1995. Les IDA indiquent que le maintien et le développement de cette croissance peuvent être réalisés en accélérant la productivité et en accroissant les investissements privés.
Mais le maintien de cette croissance nécessite l'amélioration de l'environnement des affaires et des infrastructures en Afrique, ainsi que l'encouragement de l'innovation et le renforcement des capacités institutionnelles. "Au cours de la décennie écoulée, l'Afrique a enregistré un taux de croissance moyen de 5,4%, ce qui est comparable à la moyenne du reste du monde.
La capacité à soutenir, maintenir et en fait diversifier les sources de ces indicateurs de croissance est essentielle non seulement pour la capacité de l'Afrique à atteindre les OMD mais également pour en faire une destination d'investissement intéressante pour les capitaux mondiaux", a déclaré Obiageli Ezekwesili, la vice-présidente de la Banque mondiale pour la Région Afrique.
En 2005 (la dernière année pour laquelle IDA 2007 affiche des données) les performances ont beaucoup varié selon les pays, de 2,2% au Zimbabwe à 30,8% en Guinée Equatoriale, avec neuf pays qui présentent des taux de croissance approchant ou dépassant le seuil des 7% nécessaire pour une réduction durable de la pauvreté.
Les pays africains entrent dans trois larges catégories dans ce continuum :
-Le premier groupe de sept pays comprend les sept principales économies exportatrices de pétrole de la région, qui représentent 27,7% de la population de la région.
-Le second groupe de 18 pays (35,6% de la population de la région) affiche une croissance soutenue et diversifiée d'au moins 4%.
-Le troisième groupe de 17 pays (36,7% de la population régionale) est caractérisé par la faiblesse de leurs ressources, leur extrême instabilité, le fait d'être sujets à des conflits, de vivre des conflits ou d'en sortir ou d'être limités à une croissance lente de moins de 4%.
Une plus grande intégration dans l'économie mondiale, particulièrement par le biais des exportations, est une caractéristique commune à tous les pays africains qui ont enregistré une croissance soutenue.
"Cette caractéristique, selon l'ADI, explique largement les taux d'efficacité moyens et les volumes d'investissement -comparables à ceux de l'Inde et du Vietnam- enregistrés par ces pays", a ajouté Mme Ezekwesili, en soulignant que l'ensemble des investissements en Afrique ont augmenté de 16,8% du PIB à 19,5% du PIB entre 2000 et 2006.
Dans ces pays, selon les Indicateurs 2007, les politiques se sont améliorées grâce aux réformes de la dernière décennie. D'après ces indicateurs, l'inflation, les déficits budgétaires, les taux de change et les remboursements de la dette extérieure sont plus maîtrisables, les économies sont plus ouvertes au commerce et à l'entreprise privée, la gouvernance s'améliore et la lutte contre la corruption s'intensifie.
L'amélioration de ces fondamentaux économiques ont contribué à stimuler la croissance, mais elle a également été importante pour éviter les effondrements de la croissance survenus entre 1975 et 1995.
L'IDA 2007 a averti que la croissance en Afrique était plus instable que dans n'importe quelle autre région, en indiquant que cette instabilité décourageait les investissements et faussait les prévisions.
"IDA 2007 trouve qu'éviter de fortes baisses de la croissance du PIB est essentiel pour la relance économique de l'Afrique. Ceci est surtout vrai pour les pauvres qui souffrent beaucoup de ces ralentissements de la croissance", a expliqué M. John Page, l'économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique.
Le rapport identifie des exportations plus importantes et plus diverses comme le principal facteur d'une croissance économique soutenue et d'une réduction de l'instabilité. Par ailleurs, l'étude déplore les coûts indirects plus élevés de l'exportation en Afrique (18% à 35% des coûts totaux), comparés aux coûts indirects en Chine - qui ne représentant que 8% des coûts totaux.
En conséquence, tandis que les entreprises africaines efficaces peuvent concurrencer les entreprises indiennes et chinoises en termes de coûts d'atelier, elles deviennent moins concurrentielles en raison de coûts de revient indirects de l'entreprise plus élevés, dont ceux des infrastructures identifiés par IDA 2007 comme un "important obstacle émergent à la croissance future".
L'Afrique sub-saharienne est à la traîne d'au moins 20 points de pourcentage derrière la moyenne des pays en développement pauvres également financés par la branche des prêts concessionnels de la Banque (IDA) sur presque toutes les mesures majeures concernant les infrastructures - ce qui augmente les productions et constitue un sérieux obstacles pour les investisseurs.
Les besoins non satisfaits de l'Afrique en matière d'infrastructures sont estimés à un montant total de 22 milliards de dollars par an (5% du PIB) en plus de 17 milliards de dollars supplémentaires pour les opérations et la maintenance. Malgré l'impact négatif de l'insuffisance des infrastructures, 38 pays africains ont augmenté leurs exportations tandis que la région dans son ensemble a vu ses exportations augmenter en valeur de 182 milliards de dollars en 2004 à 230 milliards de dollars en 2005.
Les exportations ont été entretenues par des poches croissantes d'exportations non-traditionnelles (comme les vêtements du Lesotho, de Madagascar et de Maurice); l'établissement de relations entre les producteurs et les acquéreurs (comme dans le cadre de l'initiative qui a stimulé les exportations de café du Rwanda vers les Etats-Unis de 166% en 2005).
De même, le développement d'exportations rentables comme celles des fleurs coupées (celles du Kenya ayant presque doublé entre 2000 et 2005) font des fleurs coupées la deuxième source de devises de ce pays, derrière le thé.
Source: grioo.com
(M)