Les manifestations contre le recensement raciste orchestré par le pouvoir de l’ancien responsable de la sécurité de Taya, clarifie d’avantage le rapport entre les communautés négro-africaine et maure. Je m’étais abstenu de le disserter, mais il est des moments où l’hypocrisie doit cesser. En quoi la question noire dans notre pays ne doit concerner que les noirs eux mêmes. En effet, il est curieux de constater que depuis le début des manifestations, aucun maure blanc n’est de la partie.
Étonnant ? Oui ! Surpris ? Non !
Je ne me souviens pas avoir vu nos camarades maures se battre pour les négro-africains. Ma première participation à une manifestation remonte à 1987, à Boghé, relative à l’assassinat atroce de BA Seydi, SY Saidou et SARR Amadou, alors qu’ils étaient absents. Je ne me souviens pas les avoir vu entre 1989 et 1990 lorsqu’un génocide a été perpétré à l’encontre des négroafricains.
Je ne me souviens pas non plus les avoir vu manifester contre un cas d’esclavage, l’expropriation des terres de la vallée, encore moins contre le découpage électoral à caractère raciste actuellement en vigueur, dont le but est de favoriser l’arrivée massive des maures au Sénat et à l’Assemblée nationale, au détriment bien entendu, d’autres composantes de la population Mauritanienne. Je ne les ai jamais vus manifester contre l’omission et la néantisation de la communauté bambara pourtant nombreux en Mauritanie. Je ne les ai jamais vu manifester contre la politique de quota réservée aux négro-africains.
Où sont ceux-là que j’ai connus dans les grandes manifestations contre l’arrestation de Shibih Ould Maleinine et Ould Haidalla. Je parle de Jemal Ould Yessa, d’Ahmed Aly Ould Louly, de Ould Maloum, de Ould Hormattalah, de Ould Marwani…
Mon étonnement pose la question cruciale de la morale en politique. Pourtant, en 1995, il a fallu que le prix de pain soit augmenté pour que l’ancien Président, Mokhtar Ould Dadah appelle l’armée à prendre le pouvoir.
Pourtant, il suffit qu’une bombe tombe dans Gaza, en Palestine pour que nos compatriotes maures se mobilisent comme si cela se passait à Aîoun ou Néma. Pourtant, il a fallu que Ould Hanana soit licencié pour que tous les Oulad Nasr se mobilisent afin d’organiser un coup d’Etat où périra le colonel Oud Ndiayane, ancien chef d’Etat-major de l’armée nationale. Et ce même Hanana est aujourd’hui député à l’Assemblée Nationale, chef de parti et vedette à l’Est.
On me dira certes que Jemil Ould Mansour du parti Tawassoul et Moustapha Ould Bedrine l’on dénoncé à l’Assemblée Nationale. Mais il y’a une différence entre dénoncer par simple déclaration et arpenter les avenues. La présence dans les manifestations à une importance, cela symbolise une certaine hauteur et une idée de la justice.
On me dira également que les maures sont victimes de l’enrôlement de ceux qui ont des liens avec le Polisario. Mais je me demande aussi que signifie leur silence ? Pourquoi ne manifestent-ils pas ?
La vérité de cette absence s’explique tout simplement par le fait qu’ils ne se sentent pas menacés et, cet enrôlement raciste n’est pas dirigé contre eux.
Hamdi Ould Moknass, ancien ministre des affaires étrangères de la Mauritanie n’avait-il pas déclaré que la France a commis l’erreur de rattacher la Mauritanie à l’Afrique noire. Ciré BA et Boubacar DiIAGANA, dans leur article « La Mauritanité, qu’en dit l’histoire » ont bien démontré le soubassement idéologique qui gouverne certains maures de Mauritanie à savoir « le représentant de la Mauritanie ne saurait être un noir ».
De ce qui précède, je dis aux noirs de Mauritanie : sortons de notre complexe et de notre littérature complexée. Ce n’est plus du racisme d’Etat mais du racisme tout court qu’ils subissent.
Nous n’aurons pas notre reconnaissance dans ce pays sur un plateau d’argent. Biram Ould Abeid a ouvert la voie. Suivons-le !
Moulaye DIOUM
Responsable communication
OCVIDH
Source: OCVIDH
Étonnant ? Oui ! Surpris ? Non !
Je ne me souviens pas avoir vu nos camarades maures se battre pour les négro-africains. Ma première participation à une manifestation remonte à 1987, à Boghé, relative à l’assassinat atroce de BA Seydi, SY Saidou et SARR Amadou, alors qu’ils étaient absents. Je ne me souviens pas les avoir vu entre 1989 et 1990 lorsqu’un génocide a été perpétré à l’encontre des négroafricains.
Je ne me souviens pas non plus les avoir vu manifester contre un cas d’esclavage, l’expropriation des terres de la vallée, encore moins contre le découpage électoral à caractère raciste actuellement en vigueur, dont le but est de favoriser l’arrivée massive des maures au Sénat et à l’Assemblée nationale, au détriment bien entendu, d’autres composantes de la population Mauritanienne. Je ne les ai jamais vus manifester contre l’omission et la néantisation de la communauté bambara pourtant nombreux en Mauritanie. Je ne les ai jamais vu manifester contre la politique de quota réservée aux négro-africains.
Où sont ceux-là que j’ai connus dans les grandes manifestations contre l’arrestation de Shibih Ould Maleinine et Ould Haidalla. Je parle de Jemal Ould Yessa, d’Ahmed Aly Ould Louly, de Ould Maloum, de Ould Hormattalah, de Ould Marwani…
Mon étonnement pose la question cruciale de la morale en politique. Pourtant, en 1995, il a fallu que le prix de pain soit augmenté pour que l’ancien Président, Mokhtar Ould Dadah appelle l’armée à prendre le pouvoir.
Pourtant, il suffit qu’une bombe tombe dans Gaza, en Palestine pour que nos compatriotes maures se mobilisent comme si cela se passait à Aîoun ou Néma. Pourtant, il a fallu que Ould Hanana soit licencié pour que tous les Oulad Nasr se mobilisent afin d’organiser un coup d’Etat où périra le colonel Oud Ndiayane, ancien chef d’Etat-major de l’armée nationale. Et ce même Hanana est aujourd’hui député à l’Assemblée Nationale, chef de parti et vedette à l’Est.
On me dira certes que Jemil Ould Mansour du parti Tawassoul et Moustapha Ould Bedrine l’on dénoncé à l’Assemblée Nationale. Mais il y’a une différence entre dénoncer par simple déclaration et arpenter les avenues. La présence dans les manifestations à une importance, cela symbolise une certaine hauteur et une idée de la justice.
On me dira également que les maures sont victimes de l’enrôlement de ceux qui ont des liens avec le Polisario. Mais je me demande aussi que signifie leur silence ? Pourquoi ne manifestent-ils pas ?
La vérité de cette absence s’explique tout simplement par le fait qu’ils ne se sentent pas menacés et, cet enrôlement raciste n’est pas dirigé contre eux.
Hamdi Ould Moknass, ancien ministre des affaires étrangères de la Mauritanie n’avait-il pas déclaré que la France a commis l’erreur de rattacher la Mauritanie à l’Afrique noire. Ciré BA et Boubacar DiIAGANA, dans leur article « La Mauritanité, qu’en dit l’histoire » ont bien démontré le soubassement idéologique qui gouverne certains maures de Mauritanie à savoir « le représentant de la Mauritanie ne saurait être un noir ».
De ce qui précède, je dis aux noirs de Mauritanie : sortons de notre complexe et de notre littérature complexée. Ce n’est plus du racisme d’Etat mais du racisme tout court qu’ils subissent.
Nous n’aurons pas notre reconnaissance dans ce pays sur un plateau d’argent. Biram Ould Abeid a ouvert la voie. Suivons-le !
Moulaye DIOUM
Responsable communication
OCVIDH
Source: OCVIDH