Le favori démocrate dans la course à la Maison-Blanche Barack Obama chasse sur les terres de l'actuel occupant George W. Bush, sillonnant le Texas, un État pourtant réputé conservateur.
Les électeurs démocrates, espèce rare au Texas, se prennent à rêver et le sénateur de l'Illinois entraîne dans son sillage des foules de partisans enthousiastes et souvent néophytes en politique.
Selon des sondages, M. Obama devancerait sa rivale Hillary Clinton à l'occasion des primaires organisées mardi. Si M. Obama gagne effectivement le Texas, cela porterait un coup quasi fatal aux ambitions présidentielles de Mme Clinton, estiment nombre d'experts.
M. Obama était attendu jeudi soir à Fort Worth, la métropole voisine de Dallas, pour une réunion dans une salle pouvant accueillir jusqu'à 20.000 personnes. Mme Clinton devrait également tenir une réunion à Fort Worth samedi mais elle a modestement choisi un terrain en plein air pouvant accueillir moins de participants.
«Jamais nous n'avions connu un tel enthousiasme depuis Lyndon (Johnson)», affirme Bob Barton, un ancien élu local devenu rédacteur en chef d'un petit hebdomadaire du comté de Hays, au sud d'Austin. Et, Lyndon Johnson, président démocrate des États-Unis de 1963 à 1969, était un pur Texan, un enfant du pays. Né à Hawaï, ayant vécu une partie de son enfance en Indonésie, M. Obama est le fils d'un homme noir originaire du Kenya et d'une mère blanche du Kansas.
M. Barton qui affirme avoir toujours voté démocrate à chaque élection présidentielle depuis 1956, est un partisan d'Obama. L'engouement que suscite M. Obama lui rappelle la passion qu'avait engendrée la candidature de Robert Kennedy en 1968, «sauf, rappelle-t-il avec amertume, que Bobby fut tué avant de faire campagne au Texas».
Le palais des congrès où M. Obama devait parler jeudi soir est à deux pas de l'hôtel où John Kennedy passa sa dernière nuit avant d'être assassiné le 22 novembre 1963.
Les plus jeunes des partisans d'Obama n'ont cure de ces histoires anciennes.
Brian Henretta, un étudiant, affirme que Barack Obama incarne «une nouvelle façon de faire de la politique».
Mercredi soir, environ 12 000 personnes, en majorité des étudiants comme Brian, sont venues écouter le candidat démocrate sur le campus de l'université de San Marcos, entre Austin et San Antonio.
Dans la queue, un jeune homme, apparemment découragé par la longue file d'attente devant lui, tente de dissuader sa compagne d'aller au meeting. «Je suis désolé mais ce n'est quand même pas Star Wars», dit-il à son amie. «Je sais, répond-elle, c'est mieux que Star Wars».
Amanda Mendoza affirme que rien ne la découragera de voter (pour Obama) mardi et notamment de participer aux «caucus» (assemblées d'électeurs) prévus dans la soirée. Les électeurs du Texas ont la possibilité de voter deux fois mardi. De façon traditionnelle en se rendant à leur bureau de vote afin de choisir 126 délégués qui les représenteront à la convention du parti démocrate qui choisira formellement le candidat démocrate à l'élection présidentielle de novembre, puis, après la fermeture des bureaux de vote à 19H00 locales, en se rendant à des «caucus» pour désigner 67 délégués supplémentaires.
Pourtant, dit Amanda Mendoza, faisant remarquer son sens du sacrifice, ces «caucus» se dérouleront au moment d'American Idol, une populaire émission télévisée de radio-crochet.
Ces électeurs peu ou pas politisés mais captivés par le discours et le charisme de M. Obama sont la force du sénateur de l'Illinois.
Carol Wilder, une responsable locale du parti démocrate qui affirme ne pas prendre parti pour l'un ou l'autre des candidats démocrates, se félicite de l'enthousiasme engendré par cette campagne notamment auprès des jeunes. «C'est une très bonne chose et du jamais vu», dit-elle.
Alain J. Robert
Source: cyberpresse
(M)
Les électeurs démocrates, espèce rare au Texas, se prennent à rêver et le sénateur de l'Illinois entraîne dans son sillage des foules de partisans enthousiastes et souvent néophytes en politique.
Selon des sondages, M. Obama devancerait sa rivale Hillary Clinton à l'occasion des primaires organisées mardi. Si M. Obama gagne effectivement le Texas, cela porterait un coup quasi fatal aux ambitions présidentielles de Mme Clinton, estiment nombre d'experts.
M. Obama était attendu jeudi soir à Fort Worth, la métropole voisine de Dallas, pour une réunion dans une salle pouvant accueillir jusqu'à 20.000 personnes. Mme Clinton devrait également tenir une réunion à Fort Worth samedi mais elle a modestement choisi un terrain en plein air pouvant accueillir moins de participants.
«Jamais nous n'avions connu un tel enthousiasme depuis Lyndon (Johnson)», affirme Bob Barton, un ancien élu local devenu rédacteur en chef d'un petit hebdomadaire du comté de Hays, au sud d'Austin. Et, Lyndon Johnson, président démocrate des États-Unis de 1963 à 1969, était un pur Texan, un enfant du pays. Né à Hawaï, ayant vécu une partie de son enfance en Indonésie, M. Obama est le fils d'un homme noir originaire du Kenya et d'une mère blanche du Kansas.
M. Barton qui affirme avoir toujours voté démocrate à chaque élection présidentielle depuis 1956, est un partisan d'Obama. L'engouement que suscite M. Obama lui rappelle la passion qu'avait engendrée la candidature de Robert Kennedy en 1968, «sauf, rappelle-t-il avec amertume, que Bobby fut tué avant de faire campagne au Texas».
Le palais des congrès où M. Obama devait parler jeudi soir est à deux pas de l'hôtel où John Kennedy passa sa dernière nuit avant d'être assassiné le 22 novembre 1963.
Les plus jeunes des partisans d'Obama n'ont cure de ces histoires anciennes.
Brian Henretta, un étudiant, affirme que Barack Obama incarne «une nouvelle façon de faire de la politique».
Mercredi soir, environ 12 000 personnes, en majorité des étudiants comme Brian, sont venues écouter le candidat démocrate sur le campus de l'université de San Marcos, entre Austin et San Antonio.
Dans la queue, un jeune homme, apparemment découragé par la longue file d'attente devant lui, tente de dissuader sa compagne d'aller au meeting. «Je suis désolé mais ce n'est quand même pas Star Wars», dit-il à son amie. «Je sais, répond-elle, c'est mieux que Star Wars».
Amanda Mendoza affirme que rien ne la découragera de voter (pour Obama) mardi et notamment de participer aux «caucus» (assemblées d'électeurs) prévus dans la soirée. Les électeurs du Texas ont la possibilité de voter deux fois mardi. De façon traditionnelle en se rendant à leur bureau de vote afin de choisir 126 délégués qui les représenteront à la convention du parti démocrate qui choisira formellement le candidat démocrate à l'élection présidentielle de novembre, puis, après la fermeture des bureaux de vote à 19H00 locales, en se rendant à des «caucus» pour désigner 67 délégués supplémentaires.
Pourtant, dit Amanda Mendoza, faisant remarquer son sens du sacrifice, ces «caucus» se dérouleront au moment d'American Idol, une populaire émission télévisée de radio-crochet.
Ces électeurs peu ou pas politisés mais captivés par le discours et le charisme de M. Obama sont la force du sénateur de l'Illinois.
Carol Wilder, une responsable locale du parti démocrate qui affirme ne pas prendre parti pour l'un ou l'autre des candidats démocrates, se félicite de l'enthousiasme engendré par cette campagne notamment auprès des jeunes. «C'est une très bonne chose et du jamais vu», dit-elle.
Alain J. Robert
Source: cyberpresse
(M)