Il est de la nature du symbole de constituer le trésor vivant et la caution inutilisable pour que l’espoir puisse se concrétiser et le rêve devenir réalité. Comment l’or peut-il se transformer en cuivre ? Il ne s’agit pas de donner une réponse scientifique, mais de traduire une frustration en expression de l’exigence d’un idéal de personnification d’une cause et d’un combat. Aussi faut-il reconnaître que sans reconnaissance d’une élite dont la seule mission est d’incarner la longue marche d’un combat à travers des idéaux non négociables, il n’y a pas de destin politique qui vaille. Si le symbole peut être mis à contribution dans des situations peu recommandables, il se dépouille de ce fait même de sa superbe et de sa dimension sublime. La grandeur ne peut être convertie en responsabilité sous tutelle parce qu’elle se doit de transcender une invitation qui s’apparente à un appel à témoins.
Les grands hommes doivent leur grandeur à l’abnégation et au dévouement sans échéance et sans intérêt. Quand la convocation des individus promus à une mission historique se réduit à un face à face entre le donneur d’ordre et ses subordonnés, une certaine idée du charisme se trouve atteinte. Le scénario auquel, nous assistons en dit long sur notre difficulté de forger des leaders qui puissent traduire l’idéal d’une société fondée sur la justice, la liberté, légalité, en réalité vivante d’une démocratie en mouvement.
Il y a longtemps que le peuple mauritanien a fait le deuil de l’émergence d’individualités historiques porteuses d’authentiques aspirations pour la construction d’une communauté nationale sous la responsabilité d’hommes et de femmes politiques dont le seul souci est le bien-être du peuple. Il est clair que le peuple mauritanien est oublié par l’histoire qui ne se déploie que quand des individualités incarnent une certaine idée de la politique. Mais un Général usurpateur de son grade et du pouvoir peut-il faire converger des personnalités qui peuvent assumer la mission historique de libérer un peuple du joug de la domination, de l’oppression et de la remise en cause des libertés fondamentales ?
Il faut dire qu’en période de misère politique, la grandeur ne se conjugue jamais avec la faiblesse, parce que l’usurpation du pouvoir est de l’ordre de la petitesse avec comme substrat la médiocrité. Il en résulte que le cynisme ne peut avoir comme répondant que l’opportunisme qui s’accommode difficilement de l’éthique de la responsabilité et du respect de l’intérêt du peuple.
La logique de la falsification de l’histoire dont l’ultime figure est l’usurpation du pouvoir est le préalable à la convergence subite d’intérêts qui, par essence, sont antinomiques. Comme une brillante étoile au firmament de notre paysage politique, un certain nombre d’individualités avaient fait leur irruption. Mais que s’est-il passé ? L’or s’est-il transformé en cuivre ? La position du jour vaut-elle mieux que la persévérance dans la quête du bien-être pour tous ? Que valent les convictions devant les lambris dorés des bureaux d’un « président » usurpateur ? Qui a trompé qui ? Qui offre une garantie à qui ?
S’agit-il d’une occasion rêvée ou d’un ratage historique ? Une belle occasion s’est volatilisée au profit de l’immédiateté de l’assouvissement de l’occupation de sièges usurpés qu’il faudra restituer. Il y a la grande porte d’entrée dans la sphère du pouvoir et la petite porte, mais le temps du choix n’a pas laissé la place à la réflexion et à l’écoute des voix représentées. On ne répond pas impunément à l’appel d’une législature sans suffrage. Quand on sait ce que représente la légitimité obtenue par l’expression du suffrage du peuple, il est incompréhensible de cautionner le fossoyeur de la réalité du suffrage universel. Entre l’humiliation et la honte, on n’est pas dans l’obligation de choisir, surtout quand les électeurs eux-mêmes ont fait l’option de la résistance.
Avec ce coup de force, les positions ne sont plus mitigées, elles ont gagné en clarté. L’héroïsme a été sacrifié par l’appel de l’opprobre et de la trahison. Le courage d’un combattant ne peut abdiquer devant la témérité d’un général qui a obtenu son grade sans coup férir. Le prestige ne peut pas cohabiter avec la lâcheté. La notoriété ne peut pas justifier l’instrumentalisation de la confiance comme un chèque en blanc. L’égaré illuminé a séduit les porteurs de la légitimité d’un combat dont le sacrifice des vies a nourri un espoir réel. C’est cet espoir qui a été brisé et monnayé contre les mirages et les illusions d’une contribution qui se veut constructive. Mais, c’est ignorer qu’on ne construit pas avec un fossoyeur.
Contre la validation et la confirmation de l’usurpation de la souveraineté du peuple, la radicalité du mouvement de la résistance contre le coup d’Etat, est notre impératif catégorique. Le peuple mauritanien, dans sa majorité, a choisi la résistance et le refus de l’humiliation. Le bon sens exige des usurpateurs de négocier une sortie honorable et se préparer aux échéances prochaines dans le respect des délais. Voilà ce que les invités au faux gouvernement devraient suggérer au « président usurpateur ». Désormais, il y a le président élu qui est séquestré quelle que part de manière injuste et un « président usurpateur » qui ne fait qu’aggraver sa situation en élargissant la liste des contributeurs à son aventure lâche, ignoble et hideuse.
SY Hamdou Rabby, pour avomm.com
Les grands hommes doivent leur grandeur à l’abnégation et au dévouement sans échéance et sans intérêt. Quand la convocation des individus promus à une mission historique se réduit à un face à face entre le donneur d’ordre et ses subordonnés, une certaine idée du charisme se trouve atteinte. Le scénario auquel, nous assistons en dit long sur notre difficulté de forger des leaders qui puissent traduire l’idéal d’une société fondée sur la justice, la liberté, légalité, en réalité vivante d’une démocratie en mouvement.
Il y a longtemps que le peuple mauritanien a fait le deuil de l’émergence d’individualités historiques porteuses d’authentiques aspirations pour la construction d’une communauté nationale sous la responsabilité d’hommes et de femmes politiques dont le seul souci est le bien-être du peuple. Il est clair que le peuple mauritanien est oublié par l’histoire qui ne se déploie que quand des individualités incarnent une certaine idée de la politique. Mais un Général usurpateur de son grade et du pouvoir peut-il faire converger des personnalités qui peuvent assumer la mission historique de libérer un peuple du joug de la domination, de l’oppression et de la remise en cause des libertés fondamentales ?
Il faut dire qu’en période de misère politique, la grandeur ne se conjugue jamais avec la faiblesse, parce que l’usurpation du pouvoir est de l’ordre de la petitesse avec comme substrat la médiocrité. Il en résulte que le cynisme ne peut avoir comme répondant que l’opportunisme qui s’accommode difficilement de l’éthique de la responsabilité et du respect de l’intérêt du peuple.
La logique de la falsification de l’histoire dont l’ultime figure est l’usurpation du pouvoir est le préalable à la convergence subite d’intérêts qui, par essence, sont antinomiques. Comme une brillante étoile au firmament de notre paysage politique, un certain nombre d’individualités avaient fait leur irruption. Mais que s’est-il passé ? L’or s’est-il transformé en cuivre ? La position du jour vaut-elle mieux que la persévérance dans la quête du bien-être pour tous ? Que valent les convictions devant les lambris dorés des bureaux d’un « président » usurpateur ? Qui a trompé qui ? Qui offre une garantie à qui ?
S’agit-il d’une occasion rêvée ou d’un ratage historique ? Une belle occasion s’est volatilisée au profit de l’immédiateté de l’assouvissement de l’occupation de sièges usurpés qu’il faudra restituer. Il y a la grande porte d’entrée dans la sphère du pouvoir et la petite porte, mais le temps du choix n’a pas laissé la place à la réflexion et à l’écoute des voix représentées. On ne répond pas impunément à l’appel d’une législature sans suffrage. Quand on sait ce que représente la légitimité obtenue par l’expression du suffrage du peuple, il est incompréhensible de cautionner le fossoyeur de la réalité du suffrage universel. Entre l’humiliation et la honte, on n’est pas dans l’obligation de choisir, surtout quand les électeurs eux-mêmes ont fait l’option de la résistance.
Avec ce coup de force, les positions ne sont plus mitigées, elles ont gagné en clarté. L’héroïsme a été sacrifié par l’appel de l’opprobre et de la trahison. Le courage d’un combattant ne peut abdiquer devant la témérité d’un général qui a obtenu son grade sans coup férir. Le prestige ne peut pas cohabiter avec la lâcheté. La notoriété ne peut pas justifier l’instrumentalisation de la confiance comme un chèque en blanc. L’égaré illuminé a séduit les porteurs de la légitimité d’un combat dont le sacrifice des vies a nourri un espoir réel. C’est cet espoir qui a été brisé et monnayé contre les mirages et les illusions d’une contribution qui se veut constructive. Mais, c’est ignorer qu’on ne construit pas avec un fossoyeur.
Contre la validation et la confirmation de l’usurpation de la souveraineté du peuple, la radicalité du mouvement de la résistance contre le coup d’Etat, est notre impératif catégorique. Le peuple mauritanien, dans sa majorité, a choisi la résistance et le refus de l’humiliation. Le bon sens exige des usurpateurs de négocier une sortie honorable et se préparer aux échéances prochaines dans le respect des délais. Voilà ce que les invités au faux gouvernement devraient suggérer au « président usurpateur ». Désormais, il y a le président élu qui est séquestré quelle que part de manière injuste et un « président usurpateur » qui ne fait qu’aggraver sa situation en élargissant la liste des contributeurs à son aventure lâche, ignoble et hideuse.
SY Hamdou Rabby, pour avomm.com