C’est au cours du dernier Conseil des ministres, celui de jeudi dernier, que Moussa Fall a été nommé à la tête de la toute nouvelle agence Nationale d'Appui et d'Insertion des Réfugiés. Cette agence qui sera chargée de l’épineux dossier du retour de nos compatriotes réfugiés au Sénégal et au Mali.
Né en 1946 à Boutilimitt, Moussa Fall est titulaire d’un DESS en gestion d’entreprise. Admis au Bac C en 1968, il fait partie de cette jeunesse militante de la fin des années 60 et du début des années 70. Son cursus universitaire ne dit rien de sa personnalité. DUES maths-Physiques, certificats d’économétrie… on a du mal à imaginer l’homme politique des années 80, 90 et 2000. Celui qui faisait et défaisait les appareils politiques. Celui qui fantasmait adulateurs et détracteurs.
Membre fondateur de l’Union des forces démocratiques, il forme, avec son compagnon de route, Bebbaha Ould Ahmed Youra, un tandem que redoute les politiciens les plus aguerris. Après avoir réussi la campagne municipale de 1994 et dans l’incapacité de pousser leurs amis vers la route du dialogue avec le pouvoir, Moussa Fall et ses amis quittent l’UFD. Les portes du PRDS leur sont grandes ouvertes. Mais la médiocrité ambiante les empêche de se frayer un chemin dans le système où ils se meuvent quand même sans gros problèmes. Sa ‘réhabilitation’ officielle commence par la présidence de la banque de l’habitat (BHM). Il avait commencé dans le public comme sous-directeur à
la BCM. Il a été Directeur général de
la SMCPP (produits pétroliers), de
la SOMIR (raffinerie) , de
la SONIMEX avant de revenir Conseiller du Gouverneur de
la BCM en 1989. Il fait partie des rares personnalités à avoir manifesté contre les événements de 89 et leurs corollaires. Le mouvement national démocrate (MND), avec le MDI, les seuls mouvements qui dénoncent les événements. On considère, à tort ou à raison, Moussa Fall comme membre ou sympathisant de ce mouvement. Son engagement politique lui vaut une mise à l’écart des affaires publiques. Qui va durer jusqu’en 1995. Il revient en 97 à
la BCM comme Conseiller du Gouverneur et repart pour
la BADH (habitat toujours) comme directeur général. La banque a été privatisée entre temps. Il la quitte à la suite d’une affaire qui relève plus du montage. Grossier montage qui sert ses ennemis politiques qui veulent le mettre à l’écart. Il se retire et monte un bureau privé dont il devient le directeur général. Il est très tôt aux côtés de Sidi Ould Cheikh Abdallahi dont il aurait encouragé la candidature. En tout cas il s’engage fortement dans sa campagne. Redoutable chef d’orchestre politique, il a le temps de se retrouver autour d’un même projet avec les nationalistes arabes qui deviennent ses plus grands alliés, les ‘amis’ de l’ancien PRDS et les novices de la politique. Après l’élection du candidat Ould Cheikh Abdallahi, il est pressenti comme Secrétaire général de
la Présidence sinon Directeur de cabinet. Il est finalement nommé Chargé de mission. On le croit destiné à la direction du parti. Il vient d’atterrir à la tête de la nouvelle agence. Sa connaissance du dossier des réfugiés, sa rigueur et son enracinement politique lui seront d’une grande utilité dans l’accomplissement de sa mission.
A la présidence on a préféré le remplacer par l’ancien ministre de l’éducation de la transition. L’un des ministres de la transition les plus décriés. On ne semble pas accorder beaucoup d’importance aux messages envoyés par les nominations. Ce ministre de l’éducation aurait procédé à près de trois mille affectations et nominations en moins de deux ans, soit l’équivalent de ce qui a été fait pendant dix ans. A la fin de la transition, on lui avait retiré nombre de ses prérogatives. D’ailleurs, il faut se dire que les ministres de la transition ‘récupérables’ sont : Mohamed Ould Abed, Habib Ould Hemett, Mahfoud Ould Bettah et le Premier ministre qui les a dirigés.
Source :
La Tribune n° 382 VIA FLAMNET
Né en 1946 à Boutilimitt, Moussa Fall est titulaire d’un DESS en gestion d’entreprise. Admis au Bac C en 1968, il fait partie de cette jeunesse militante de la fin des années 60 et du début des années 70. Son cursus universitaire ne dit rien de sa personnalité. DUES maths-Physiques, certificats d’économétrie… on a du mal à imaginer l’homme politique des années 80, 90 et 2000. Celui qui faisait et défaisait les appareils politiques. Celui qui fantasmait adulateurs et détracteurs.
Membre fondateur de l’Union des forces démocratiques, il forme, avec son compagnon de route, Bebbaha Ould Ahmed Youra, un tandem que redoute les politiciens les plus aguerris. Après avoir réussi la campagne municipale de 1994 et dans l’incapacité de pousser leurs amis vers la route du dialogue avec le pouvoir, Moussa Fall et ses amis quittent l’UFD. Les portes du PRDS leur sont grandes ouvertes. Mais la médiocrité ambiante les empêche de se frayer un chemin dans le système où ils se meuvent quand même sans gros problèmes. Sa ‘réhabilitation’ officielle commence par la présidence de la banque de l’habitat (BHM). Il avait commencé dans le public comme sous-directeur à
la BCM. Il a été Directeur général de
la SMCPP (produits pétroliers), de
la SOMIR (raffinerie) , de
la SONIMEX avant de revenir Conseiller du Gouverneur de
la BCM en 1989. Il fait partie des rares personnalités à avoir manifesté contre les événements de 89 et leurs corollaires. Le mouvement national démocrate (MND), avec le MDI, les seuls mouvements qui dénoncent les événements. On considère, à tort ou à raison, Moussa Fall comme membre ou sympathisant de ce mouvement. Son engagement politique lui vaut une mise à l’écart des affaires publiques. Qui va durer jusqu’en 1995. Il revient en 97 à
la BCM comme Conseiller du Gouverneur et repart pour
la BADH (habitat toujours) comme directeur général. La banque a été privatisée entre temps. Il la quitte à la suite d’une affaire qui relève plus du montage. Grossier montage qui sert ses ennemis politiques qui veulent le mettre à l’écart. Il se retire et monte un bureau privé dont il devient le directeur général. Il est très tôt aux côtés de Sidi Ould Cheikh Abdallahi dont il aurait encouragé la candidature. En tout cas il s’engage fortement dans sa campagne. Redoutable chef d’orchestre politique, il a le temps de se retrouver autour d’un même projet avec les nationalistes arabes qui deviennent ses plus grands alliés, les ‘amis’ de l’ancien PRDS et les novices de la politique. Après l’élection du candidat Ould Cheikh Abdallahi, il est pressenti comme Secrétaire général de
la Présidence sinon Directeur de cabinet. Il est finalement nommé Chargé de mission. On le croit destiné à la direction du parti. Il vient d’atterrir à la tête de la nouvelle agence. Sa connaissance du dossier des réfugiés, sa rigueur et son enracinement politique lui seront d’une grande utilité dans l’accomplissement de sa mission.
A la présidence on a préféré le remplacer par l’ancien ministre de l’éducation de la transition. L’un des ministres de la transition les plus décriés. On ne semble pas accorder beaucoup d’importance aux messages envoyés par les nominations. Ce ministre de l’éducation aurait procédé à près de trois mille affectations et nominations en moins de deux ans, soit l’équivalent de ce qui a été fait pendant dix ans. A la fin de la transition, on lui avait retiré nombre de ses prérogatives. D’ailleurs, il faut se dire que les ministres de la transition ‘récupérables’ sont : Mohamed Ould Abed, Habib Ould Hemett, Mahfoud Ould Bettah et le Premier ministre qui les a dirigés.
Source :
La Tribune n° 382 VIA FLAMNET