Dans une interview accordée au journal « les Afriques », Michel Rocard déclare que la Françafrique lui « a empoisonnée la vie ». Une déclaration qui vient en soutien a la démarche de Jean Marie Bockel, le Secrétaire d’Etat Français à la coopération qui prône depuis quelques temps la rupture avec la Françafrique.
Michel Rocard met aussi en garde le Secrétaire d’Etat Français à la coopération dans l’interview à paraitre jeudi : « J’ai parfois tenté d’empoisonner la sienne, mais elle a la vie dure… ».
Pour l’ancien premier ministre français, il n’y aucun intérêt pour la France de continuer le soutien aux dictateurs africains puisqu’ « il y a bien longtemps que la France ne considère plus l’Afrique comme un intérêt stratégique. Elle n’a plus de position de « grande puissance » à défendre. Elle a encore quelques intérêts économiques à protéger, mais plutôt moins en Afrique qu’ailleurs… (…) »
Prenant l’exemple du Tchad, Michel Rocard affirme que « la France a fait le moins mauvais choix possible », avant de se lancer dans une série d’interrogations : « mais le pouvoir de M. Déby mérite-t-il vraiment d’être soutenu ? Est-il perfectible ? Existe-t-il une alternative ? Ce n’est pas à la France de répondre à ces questions, mais doit-on pour autant abandonner ce pays au chaos ?
Pour l’actuel député Européen, quand la France « a fait pression sur certains pouvoirs pour qu’ils instaurent la démocratie », elle a commise « l’erreur de croire que la démocratie, c’était seulement le multipartisme et des élections… Résultat, nous avons permis à des dictateurs en fin de légitimité de se maintenir au pouvoir plus longtemps en simulant des élections pour faire plaisir aux bailleurs de fonds ».
Selon Rocard, « la démocratie ne peut s’établir réellement que lorsque trois critères sont réunis l’indépendance de la justice, le contrôle de la police par la justice, la liberté d’expression. Sans ces trois conditions, des élections ne veulent rien dire. De vraies élections pluralistes ne peuvent se dérouler que si ces principes préalables sont respectés ».
Si les propos de Rocard sont actuellement bien reçus dans les forums de discutions électroniques d’universitaires africains, une grosse incompréhension ressurgie tout de même quant au dynamisme engagé dont l’actuel député européen a fait preuve dans le processus de légitimation du régime Eyadema fils au Togo. Un processus qui, il faut le rappeler, s’est déroulé dans un climat politique de feu et de sang.
sourcLinternationalmagazine.com,
Michel Rocard met aussi en garde le Secrétaire d’Etat Français à la coopération dans l’interview à paraitre jeudi : « J’ai parfois tenté d’empoisonner la sienne, mais elle a la vie dure… ».
Pour l’ancien premier ministre français, il n’y aucun intérêt pour la France de continuer le soutien aux dictateurs africains puisqu’ « il y a bien longtemps que la France ne considère plus l’Afrique comme un intérêt stratégique. Elle n’a plus de position de « grande puissance » à défendre. Elle a encore quelques intérêts économiques à protéger, mais plutôt moins en Afrique qu’ailleurs… (…) »
Prenant l’exemple du Tchad, Michel Rocard affirme que « la France a fait le moins mauvais choix possible », avant de se lancer dans une série d’interrogations : « mais le pouvoir de M. Déby mérite-t-il vraiment d’être soutenu ? Est-il perfectible ? Existe-t-il une alternative ? Ce n’est pas à la France de répondre à ces questions, mais doit-on pour autant abandonner ce pays au chaos ?
Pour l’actuel député Européen, quand la France « a fait pression sur certains pouvoirs pour qu’ils instaurent la démocratie », elle a commise « l’erreur de croire que la démocratie, c’était seulement le multipartisme et des élections… Résultat, nous avons permis à des dictateurs en fin de légitimité de se maintenir au pouvoir plus longtemps en simulant des élections pour faire plaisir aux bailleurs de fonds ».
Selon Rocard, « la démocratie ne peut s’établir réellement que lorsque trois critères sont réunis l’indépendance de la justice, le contrôle de la police par la justice, la liberté d’expression. Sans ces trois conditions, des élections ne veulent rien dire. De vraies élections pluralistes ne peuvent se dérouler que si ces principes préalables sont respectés ».
Si les propos de Rocard sont actuellement bien reçus dans les forums de discutions électroniques d’universitaires africains, une grosse incompréhension ressurgie tout de même quant au dynamisme engagé dont l’actuel député européen a fait preuve dans le processus de légitimation du régime Eyadema fils au Togo. Un processus qui, il faut le rappeler, s’est déroulé dans un climat politique de feu et de sang.
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