Le président mauritanien Sidi Ould Cheikh Abdallahi a demandé au gouvernement de "panser les plaies du passé", en référence à des violences interethniques en 1989 et aux cas d'esclavage dans le pays, a rapporté mercredi l'agence mauritanienne d'informations (AMI).
"Il conviendra de réaliser la concorde entre toutes les composantes de notre peuple en apportant des solutions adéquates aux problèmes issus des douloureux évènements de 1989 et en renforçant le dispositif de lutte contre les pratiques de l'esclavage et ses séquelles", écrit-il à son Premier ministre.
L'esclavage a officiellement été aboli en 1981 mais des cas subsistent encore en Mauritanie.
Cette demande présidentielle est contenue dans une "lettre de mission" remise mardi soir au Premier ministre Zeine Ould Zeidane et qui retrace les grandes lignes des objectifs de son programme de campagne pour les élections présidentielles de mars dernier.
Cette lettre a été publiée mercredi par l'AMI (officielle).
Plusieurs milliers de Négro-mauritaniens avaient fui leur pays en 1989 vers le Sénégal et le Mali après des heurts interethniques. Plusieurs dizaines avaient été tués au même moment où des Mauritaniens subissaient le même sort au Sénégal à titre de représailles.
M. Ould Cheikh Abdallahi avait promis lors de la campagne électorale de "résoudre ce problème de façon définitive en six mois, voire un an", mais il ne précise pas dans sa lettre de mission comment le gouvernement devra y parvenir.
"Il s'agit de faire en sorte que, en pansant les plaies du passé, tous les Mauritaniens puissent éprouver une légitime fierté à une grande Nation qui les protège et les traite sur un même pied d'égalité, tous sans exclusive", a expliqué le chef de l'Etat.
Le président a également recommandé un renforcement du "dispositif de lutte" contre l'esclavage, notamment sur le plan juridique.
"Il faudra garantir (à tous les Mauritaniens) les mêmes droits, les soumettre aux mêmes obligations et leur offrir les mêmes chances devant le service public", a-t-il demandé.
Dans sa lettre de mission, le président a d'autre part retracé les grandes lignes des objectifs prioritaires à réaliser par le gouvernement, notamment la refondation de l'Etat, l'ancrage de la culture démocratique et la moralisation de la vie publique.
Le président exige enfin de son Premier ministre de "réaliser une croissance soutenue de l'économie, une participation plus accrue des pauvres dans la création des richesses et une meilleure redistribution à travers un partage équitable de la croissance".
Source: (©AFP / 30 mai 2007 18h53)
(M)
"Il conviendra de réaliser la concorde entre toutes les composantes de notre peuple en apportant des solutions adéquates aux problèmes issus des douloureux évènements de 1989 et en renforçant le dispositif de lutte contre les pratiques de l'esclavage et ses séquelles", écrit-il à son Premier ministre.
L'esclavage a officiellement été aboli en 1981 mais des cas subsistent encore en Mauritanie.
Cette demande présidentielle est contenue dans une "lettre de mission" remise mardi soir au Premier ministre Zeine Ould Zeidane et qui retrace les grandes lignes des objectifs de son programme de campagne pour les élections présidentielles de mars dernier.
Cette lettre a été publiée mercredi par l'AMI (officielle).
Plusieurs milliers de Négro-mauritaniens avaient fui leur pays en 1989 vers le Sénégal et le Mali après des heurts interethniques. Plusieurs dizaines avaient été tués au même moment où des Mauritaniens subissaient le même sort au Sénégal à titre de représailles.
M. Ould Cheikh Abdallahi avait promis lors de la campagne électorale de "résoudre ce problème de façon définitive en six mois, voire un an", mais il ne précise pas dans sa lettre de mission comment le gouvernement devra y parvenir.
"Il s'agit de faire en sorte que, en pansant les plaies du passé, tous les Mauritaniens puissent éprouver une légitime fierté à une grande Nation qui les protège et les traite sur un même pied d'égalité, tous sans exclusive", a expliqué le chef de l'Etat.
Le président a également recommandé un renforcement du "dispositif de lutte" contre l'esclavage, notamment sur le plan juridique.
"Il faudra garantir (à tous les Mauritaniens) les mêmes droits, les soumettre aux mêmes obligations et leur offrir les mêmes chances devant le service public", a-t-il demandé.
Dans sa lettre de mission, le président a d'autre part retracé les grandes lignes des objectifs prioritaires à réaliser par le gouvernement, notamment la refondation de l'Etat, l'ancrage de la culture démocratique et la moralisation de la vie publique.
Le président exige enfin de son Premier ministre de "réaliser une croissance soutenue de l'économie, une participation plus accrue des pauvres dans la création des richesses et une meilleure redistribution à travers un partage équitable de la croissance".
Source: (©AFP / 30 mai 2007 18h53)
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