Le chef de l'opposition mauritanienne, Ahmed Ould Daddah, a affirmé mercredi à Nouakchott qu'il ne se sentait pas concerné par les élections législatives dont le président Mohamed Ould Abdel Aziz a annoncé lundi la tenue à la date prévue du 1er octobre.
Nous ne sommes pas concernés par ces législatives tant que les choses se passent de façon unilatérale, solitaire de la part du chef de l'Etat dans sa tour d'ivoire, a déclaré M. Ould Daddah dans un entretien accordé à l'AFP au siège de son parti, le Rassemblement des forces démocratiques (RFD).
Le président Ould Abdel Aziz a déclaré lundi dans une interview à l'AFP qu'il tenait à organiser les législatives à la date prévue du 1er octobre, pour ne pas laisser un vide juridique.
Nous, le RFD, nous ne sommes concernés que par des choses qui sont discutées, dont les conditions sont arrêtées en commun, a affirmé M. Ould Daddah. Nous serons concernés par des élections dont toutes les conditions de transparence, de sérénité, d'honnêteté, de crédibilité, seront convenues ensemble et seront cogérées, a-t-il ajouté.
Personnellement je ne vois pas très bien comment, dans les conditions actuelles, il serait possible d'organiser des élections, a-t-il affirmé.
M. Ould Daddah a affirmé qu'il n'entendait pas engager de dialogue avec le chef de l'Etat comme ce dernier l'a proposé à l'opposition. Il faut un minimum de confiance pour que le dialogue ait la moindre chance d'aboutir à quelque chose, a-t-il dit, réclamant au chef de l'Etat un certain nombre de signes positifs pour créer un climat de dialogue.
Il lui a demandé de cesser d'empêcher les manifestations pacifiques, d'ouvrir, non pas en fonction de l'humeur du moment, mais de façon continue et dans des conditions convenues, les médias officiels aux partenaires politiques et à la société civile et de permettre l'accès à la fonction publique et aux marchés publics selon les règles de la compétence et de la transparence.
La manière dont le chef de l'Etat en personne s'adresse à l'opposition et à ses leaders n'est pas du tout de nature à laisser penser qu'il est dans une posture favorable aux négociations, aux discussions, a-t-il reproché.
Il a qualifié le régime de M. Ould Abdel Aziz de régime totalitaire qui prend seul ses décisions, qui ne se concerte pas avec son opposition et qui n'a aucun respect pour les citoyens.
Sur la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui a multiplié ces dernières années attentats et enlèvements en Mauritanie, le chef de l'opposition a jugé que les résultats obtenus par le gouvernement n'étaient que des coups d'épée dans l'eau ou le sable.
Nous sommes, bien sûr, pour une lutte appropriée contre le terrorisme, a-t-il dit, ajoutant: s'il n'y a pas une politique de cohésion nationale, d'unité nationale, s'il n'y a pas un consensus dans cette lutte, elle n'a aucune chance d'aboutir.
Selon lui, dans un pays où 75% de la population a moins de 29 ans vit en majorité sans emploi, sans écoles, sans formation professionnelle, où il n'y a même pas de respect entre les citoyens et son gouvernement, vous êtes exposés à toutes les sirènes possibles et imaginables.
Pour dessécher le recrutement d'Aqmi, il faut que les gens aient le sentiment d'être dans un Etat de droit et non pas dans un Etat de répression, de corruption, qu'ils aient le sentiment que le bien commun est le fait d'abord des gouvernants, a-t-il affirmé.
Source: AFP
Nous ne sommes pas concernés par ces législatives tant que les choses se passent de façon unilatérale, solitaire de la part du chef de l'Etat dans sa tour d'ivoire, a déclaré M. Ould Daddah dans un entretien accordé à l'AFP au siège de son parti, le Rassemblement des forces démocratiques (RFD).
Le président Ould Abdel Aziz a déclaré lundi dans une interview à l'AFP qu'il tenait à organiser les législatives à la date prévue du 1er octobre, pour ne pas laisser un vide juridique.
Nous, le RFD, nous ne sommes concernés que par des choses qui sont discutées, dont les conditions sont arrêtées en commun, a affirmé M. Ould Daddah. Nous serons concernés par des élections dont toutes les conditions de transparence, de sérénité, d'honnêteté, de crédibilité, seront convenues ensemble et seront cogérées, a-t-il ajouté.
Personnellement je ne vois pas très bien comment, dans les conditions actuelles, il serait possible d'organiser des élections, a-t-il affirmé.
M. Ould Daddah a affirmé qu'il n'entendait pas engager de dialogue avec le chef de l'Etat comme ce dernier l'a proposé à l'opposition. Il faut un minimum de confiance pour que le dialogue ait la moindre chance d'aboutir à quelque chose, a-t-il dit, réclamant au chef de l'Etat un certain nombre de signes positifs pour créer un climat de dialogue.
Il lui a demandé de cesser d'empêcher les manifestations pacifiques, d'ouvrir, non pas en fonction de l'humeur du moment, mais de façon continue et dans des conditions convenues, les médias officiels aux partenaires politiques et à la société civile et de permettre l'accès à la fonction publique et aux marchés publics selon les règles de la compétence et de la transparence.
La manière dont le chef de l'Etat en personne s'adresse à l'opposition et à ses leaders n'est pas du tout de nature à laisser penser qu'il est dans une posture favorable aux négociations, aux discussions, a-t-il reproché.
Il a qualifié le régime de M. Ould Abdel Aziz de régime totalitaire qui prend seul ses décisions, qui ne se concerte pas avec son opposition et qui n'a aucun respect pour les citoyens.
Sur la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui a multiplié ces dernières années attentats et enlèvements en Mauritanie, le chef de l'opposition a jugé que les résultats obtenus par le gouvernement n'étaient que des coups d'épée dans l'eau ou le sable.
Nous sommes, bien sûr, pour une lutte appropriée contre le terrorisme, a-t-il dit, ajoutant: s'il n'y a pas une politique de cohésion nationale, d'unité nationale, s'il n'y a pas un consensus dans cette lutte, elle n'a aucune chance d'aboutir.
Selon lui, dans un pays où 75% de la population a moins de 29 ans vit en majorité sans emploi, sans écoles, sans formation professionnelle, où il n'y a même pas de respect entre les citoyens et son gouvernement, vous êtes exposés à toutes les sirènes possibles et imaginables.
Pour dessécher le recrutement d'Aqmi, il faut que les gens aient le sentiment d'être dans un Etat de droit et non pas dans un Etat de répression, de corruption, qu'ils aient le sentiment que le bien commun est le fait d'abord des gouvernants, a-t-il affirmé.
Source: AFP