Tous les élèves des établissements publics et privés seront obligés de mettre l’uniforme dès la rentrée d’octobre prochain. Et les écoliers non arabophones vont se confronter pour la première fois à une année d’expérimentation des langues nationales (pulaar, soninké et ouolof).
Ces deux nouveautés de la réforme du système éducatif sont considérées par les observateurs comme deux faces d’une même réalité, celle d’une volonté politique d’une école républicaine à deux visages : l’uniformité des tenues dans tous les établissements publics y compris ceux du privé et l’assimilation des écoliers non arabophones d’ici 2030. L’uniforme scolaire comme pilier fondamental de l’égalité entre tous les élèves n’est rien d’autre qu’un cache-sexe du parachèvement le plus rapide de l’arabisation en Mauritanie.
C’est le sens de la loi d’orientation 2023 très controversée en particulier sur son volet relatif à l’introduction des LN (pulaar, soninké et ouolof) dans le système éducatif biaisé dès le départ. Son expérimentation en octobre prochain dans les sites choisis arbitrairement par l’Education nationale, part avec un défaut d’objectivité culturelle dans la mesure où les écoliers concernés n’apprennent pas leurs langues maternelles. Ce mal congénital fera des langues nationales des langues de communication et non d’enseignement, l’objectif fondamental de cette réforme.
Cherif Kane
Source : Kassataya - (Le 20 septembre 2024)
Ces deux nouveautés de la réforme du système éducatif sont considérées par les observateurs comme deux faces d’une même réalité, celle d’une volonté politique d’une école républicaine à deux visages : l’uniformité des tenues dans tous les établissements publics y compris ceux du privé et l’assimilation des écoliers non arabophones d’ici 2030. L’uniforme scolaire comme pilier fondamental de l’égalité entre tous les élèves n’est rien d’autre qu’un cache-sexe du parachèvement le plus rapide de l’arabisation en Mauritanie.
C’est le sens de la loi d’orientation 2023 très controversée en particulier sur son volet relatif à l’introduction des LN (pulaar, soninké et ouolof) dans le système éducatif biaisé dès le départ. Son expérimentation en octobre prochain dans les sites choisis arbitrairement par l’Education nationale, part avec un défaut d’objectivité culturelle dans la mesure où les écoliers concernés n’apprennent pas leurs langues maternelles. Ce mal congénital fera des langues nationales des langues de communication et non d’enseignement, l’objectif fondamental de cette réforme.
Cherif Kane
Source : Kassataya - (Le 20 septembre 2024)