« Nous exigeons l’officialisation de toutes nos langues nationales et leur introduction dans le système éducatif », a déclaré l’animateur de l’organisation pour l’officialisation des langues nationales, Pulaar, Soninké et Oulof, ce mercredi 20 décembre 23, au cours d’un sit-in tenu à la place de la liberté, à Nouakchott.
Selon Doro Gueye, cette exigence découle d’un droit de tous les citoyens à se faire éduquer dans leurs langues maternelles. Il a profité de l’occasion pour dénoncer l’hypocrisie des tenants du système, lesquels envoient tous leurs enfants dans les écoles à filière française, en Mauritanie ou à l’étranger. Le Seuls nos enfants sont parqués dans l’école publique, totalement en déliquescence. C’est injusté’, tempête M. Gueye avant de rappeler que le les langues nationales Pulaar, Soninké et Oulof qu’on ne hâte pas à introduire dans le système éducatif ont déjà fait l’objet d’expérimentation dans les années 80 et dont l’évaluation par les experts a été concluante et positive, on n’a pas besoin d’une autre expérimentation si ce n’est pour retarder leur introduction à l’écolé’´.
Au cours de son propos traduit en arabe, le responsable d’OLAN a tenu à préciser : nous n’avons jamais refusé l’arabe, mais nous nous opposons et refusons l’arabisation à outrance qu’on nous impose, nous avons nos langues et voulons qu’elles soient officialisées, d’abord et avant tout, ensuite enseignées dans nos écoles pour donner les mêmes chances à tous les enfants mauritaniens’´. Ne Nous ne cesserons pas ce combat pour la justice et l'équité’´, a-t-il conclu.
Créée en mars 2022 par des jeunes négro-mauritaniens, OLAN a pour objectif de lutter surtout pour l’officialisation de leurs langues nationales. Elle s’est opposée et continue à le faire contre la loi d’orientation adoptée par le Parlement mauritanien en juillet 2022. Pour OLAN, cette loi est « discriminatoire » dans la mesure où elle impose aux communautés négro-mauritaniennes l’arabisation à marche forcée.
Cette loi fait de l’arabe une langue nationale, officielle et d’enseignement des sciences et mathématiques. C’est dire, selon OLAN, que cette loi n’offre pas les mêmes chances à tous les enfants mauritaniens. Pour le gouvernement, cette loi traduit la volonté de bâtir une école républicaine en vue de renforcer l’unité nationale. « Le texte a pris en compte la consolidation de l’identité religieuse et culturelle, la préservation de la dimension régionale et l’ancrage d’un esprit de citoyenneté et de respect de la diversité », disait le ministre de l’éducation devant les députés.
Source : Le Calame (Mauritanie) - Le 20 décembre 2023
Selon Doro Gueye, cette exigence découle d’un droit de tous les citoyens à se faire éduquer dans leurs langues maternelles. Il a profité de l’occasion pour dénoncer l’hypocrisie des tenants du système, lesquels envoient tous leurs enfants dans les écoles à filière française, en Mauritanie ou à l’étranger. Le Seuls nos enfants sont parqués dans l’école publique, totalement en déliquescence. C’est injusté’, tempête M. Gueye avant de rappeler que le les langues nationales Pulaar, Soninké et Oulof qu’on ne hâte pas à introduire dans le système éducatif ont déjà fait l’objet d’expérimentation dans les années 80 et dont l’évaluation par les experts a été concluante et positive, on n’a pas besoin d’une autre expérimentation si ce n’est pour retarder leur introduction à l’écolé’´.
Au cours de son propos traduit en arabe, le responsable d’OLAN a tenu à préciser : nous n’avons jamais refusé l’arabe, mais nous nous opposons et refusons l’arabisation à outrance qu’on nous impose, nous avons nos langues et voulons qu’elles soient officialisées, d’abord et avant tout, ensuite enseignées dans nos écoles pour donner les mêmes chances à tous les enfants mauritaniens’´. Ne Nous ne cesserons pas ce combat pour la justice et l'équité’´, a-t-il conclu.
Créée en mars 2022 par des jeunes négro-mauritaniens, OLAN a pour objectif de lutter surtout pour l’officialisation de leurs langues nationales. Elle s’est opposée et continue à le faire contre la loi d’orientation adoptée par le Parlement mauritanien en juillet 2022. Pour OLAN, cette loi est « discriminatoire » dans la mesure où elle impose aux communautés négro-mauritaniennes l’arabisation à marche forcée.
Cette loi fait de l’arabe une langue nationale, officielle et d’enseignement des sciences et mathématiques. C’est dire, selon OLAN, que cette loi n’offre pas les mêmes chances à tous les enfants mauritaniens. Pour le gouvernement, cette loi traduit la volonté de bâtir une école républicaine en vue de renforcer l’unité nationale. « Le texte a pris en compte la consolidation de l’identité religieuse et culturelle, la préservation de la dimension régionale et l’ancrage d’un esprit de citoyenneté et de respect de la diversité », disait le ministre de l’éducation devant les députés.
Source : Le Calame (Mauritanie) - Le 20 décembre 2023