La journée du 27 septembre 2023 a été particulièrement noire pour les militants de l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) en Mauritanie. Plus d’une dizaine de blessés matés par la police, malgré le caractère pacifique du sit-in organisé ce jour pour demander la libération de deux détenus d’opinion à Nouakchott.
Des dizaines de militants du mouvement abolitionniste IRA s’était massée tôt le matin du mercredi 27 septembre 2023 devant le Ministère de la Justice. A coups de slogans, ils dénoncaient l’extradition de l’activiste Youba Siby dit Youba El Ghowth, que le Sénégal avait livré à la Mauritanie il y a quelques semaines. Les revendications des militants portaient aussi sur la libération du député Mohamed Bouya Cheikh Mohamed Vadel, arrêté suite à une intervention lors d’une plénière à l’Assemblée Nationale.
Très vite, les manifestants ont vu débarquer des cars de la police anti-émeute. Leurs mines et leurs attirails, ne présageaient de rien. Quelques escarmouches, puis les forces d’intervention passèrent à la vitesse supérieure, au milieu des cris, interpellations et les coups mats des matraques sur les chaires.
Plusieurs militants sont sortis de ces affrontements avec des fractures. Plusieurs d’entre eux ont été conduits à l’hôpital pour des contusions, des traumatismes crâniens, tandis que plusieurs autres ont été transférés à l’hôpital des grands fracturés, certains souffrant de bras cassés, d’autres de jambes fracassées. Une dame enceinte a été quant à elle transporté d’urgence à l’hôpital Mère et Enfant, pour avoir reçu plusieurs coups au ventre.
Dans un communiqué diffusé le 30 septembre 2023, le mouvement IRA a dénoncé « une répression aveugle, indiquant que les autorités ont été pourtant informées, comme le veulent les procédures de la tenue de ce sit-in pacifique.
Le jeune Mohamed Lemine Hassane – Crédit Aidara
La répression, selon le communiqué du mouvement IRA a été aveugle et disproportionnelle. « Personne n’a échappé à cette furie, même les femmes enceintes, tabassées et piétinées par une police dressée pour casser du nègre » selon les termes du communiqué.
Enfin, le mouvement IRA a livré l’identité de ses militants blessés :
A l’hôpital National
Mohamed Samba
Amachi Mint Brahim
El Hadj Id (coordinateur et conseiller municipal)
Alassane Diallo
Hôpital de Traumatolohgie
Ibrahima Sy (fracture de la jambe)
Mohamed Lemine Amar Saleh (traumatisme au cou)
Abdallahi Homody (fracture du bras)
Bounass H’Meida (fracture du bras)
Vatimata Baha (traumatisme cranien)
Mohamed Lemine Hassane (fracture de la jambe)
Hôpital Mère et Enfant
Tarba Mint Moussa (enceinte ayant reçu plusieurs coups au ventre)
Dans son communiqué, IRA a interpellé l’opinion publique nationale et internationale sur ces atteintes graves au droit de manifester et de s’exprimer, mettant en garde l’utilisation de la force publique abusive contre des militants pacifiques et désarmés.
Il a appelé ses militants à poursuivre le combat et la mobilisation jusqu’à la libération des victimes de ce qu’il a appelé « le pouvoir bédouin et obscurantiste ». Enfin, le mouvement a invité les organismes gouvernementaux, sous –régionaux, ainsi que les partenaires « à observer de près le retour à l’arbitraire dans le pays et l’instrumentalisation des forces de sécurité ».
Cheikh Aïdara
Source : Thaqafa (Mauritanie)
Des dizaines de militants du mouvement abolitionniste IRA s’était massée tôt le matin du mercredi 27 septembre 2023 devant le Ministère de la Justice. A coups de slogans, ils dénoncaient l’extradition de l’activiste Youba Siby dit Youba El Ghowth, que le Sénégal avait livré à la Mauritanie il y a quelques semaines. Les revendications des militants portaient aussi sur la libération du député Mohamed Bouya Cheikh Mohamed Vadel, arrêté suite à une intervention lors d’une plénière à l’Assemblée Nationale.
Très vite, les manifestants ont vu débarquer des cars de la police anti-émeute. Leurs mines et leurs attirails, ne présageaient de rien. Quelques escarmouches, puis les forces d’intervention passèrent à la vitesse supérieure, au milieu des cris, interpellations et les coups mats des matraques sur les chaires.
Plusieurs militants sont sortis de ces affrontements avec des fractures. Plusieurs d’entre eux ont été conduits à l’hôpital pour des contusions, des traumatismes crâniens, tandis que plusieurs autres ont été transférés à l’hôpital des grands fracturés, certains souffrant de bras cassés, d’autres de jambes fracassées. Une dame enceinte a été quant à elle transporté d’urgence à l’hôpital Mère et Enfant, pour avoir reçu plusieurs coups au ventre.
Dans un communiqué diffusé le 30 septembre 2023, le mouvement IRA a dénoncé « une répression aveugle, indiquant que les autorités ont été pourtant informées, comme le veulent les procédures de la tenue de ce sit-in pacifique.
Le jeune Mohamed Lemine Hassane – Crédit Aidara
La répression, selon le communiqué du mouvement IRA a été aveugle et disproportionnelle. « Personne n’a échappé à cette furie, même les femmes enceintes, tabassées et piétinées par une police dressée pour casser du nègre » selon les termes du communiqué.
Enfin, le mouvement IRA a livré l’identité de ses militants blessés :
A l’hôpital National
Mohamed Samba
Amachi Mint Brahim
El Hadj Id (coordinateur et conseiller municipal)
Alassane Diallo
Hôpital de Traumatolohgie
Ibrahima Sy (fracture de la jambe)
Mohamed Lemine Amar Saleh (traumatisme au cou)
Abdallahi Homody (fracture du bras)
Bounass H’Meida (fracture du bras)
Vatimata Baha (traumatisme cranien)
Mohamed Lemine Hassane (fracture de la jambe)
Hôpital Mère et Enfant
Tarba Mint Moussa (enceinte ayant reçu plusieurs coups au ventre)
Dans son communiqué, IRA a interpellé l’opinion publique nationale et internationale sur ces atteintes graves au droit de manifester et de s’exprimer, mettant en garde l’utilisation de la force publique abusive contre des militants pacifiques et désarmés.
Il a appelé ses militants à poursuivre le combat et la mobilisation jusqu’à la libération des victimes de ce qu’il a appelé « le pouvoir bédouin et obscurantiste ». Enfin, le mouvement a invité les organismes gouvernementaux, sous –régionaux, ainsi que les partenaires « à observer de près le retour à l’arbitraire dans le pays et l’instrumentalisation des forces de sécurité ».
Cheikh Aïdara
Source : Thaqafa (Mauritanie)