Ibrahima Amadou Sall est un ancien militaire ayant servi pendant 22 ans sous le drapeau national. Après sa retraite, il tient un petit commerce de fruits à quelques mètres du commissariat de police d’El Mina 2 (Kebba). Pour une banale histoire de clémentine dont nous livrons le récit, Ibrahima Amadou Sall sera sévèrement battu par la police, déshabillé et placé sous les verrous avant d’être relâché dans un état de santé grave.
Ci-après son récit : «Ce 13 janvier dernier à 14 h 30, le brigadier se présente devant mon étal et me demande combien coûte une clémentine(qu’il pressa fort). 20 UM lui répondis-je. Il s’en alla pour revenir accompagné par un enfant. Il me posa la même question puis remet 20 UM que gardait l’enfant.
Il me considéra sévèrement, et m’ordonna de quitter les lieux aussitôt au risque d’en tirer les conséquences. Ayant compris son intention, je commençais à plier mon étal quand un agent de police me héla. Je répondis. Dès que j’ai franchi la porte du commissariat d’El Mina 2, un groupe de policiers se rua sur moi et les coups pleuvaient de partout.
Avec mon turban que je nouais autour de mon cou, ils me firent subir le supplice de la strangulation jusqu’à m’évanouir. C’est en retrouvant mes facultés conscientes que je me vis déshabiller et jeté derrière les grilles pendant une dizaine de minutes.
Grâce aux ordres du brigadier de police judiciaire Ould El Kowri, on me fit sortir. A son tour, celui-ci me menaça avant de m’ordonner de quitter le commissariat. Après cette sévère bastonnade, je leur demande les raisons sans autre réponse que de m’accuser d’avoir porté la main contre un brigadier de police.
Un pur montage ! J’avais mal partout et je suis resté au lit pendant 3 jours. Je décide de faire une déclaration au même commissariat pour signaler mon état de santé. Depuis lors, aucune suite ne m’a été donnée. Je n’arrive pas toujours à comprendre les raisons de cette cruauté policière à mon égard. Je sens des relents de racisme. Sinon qu’est-ce qui peut justifier qu’on maltraite un innocent ? Etant un militaire, je n’ai eu aucune considération devant mes bourreaux. »
Cheikh Tidjane Dia
source: Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)
Ci-après son récit : «Ce 13 janvier dernier à 14 h 30, le brigadier se présente devant mon étal et me demande combien coûte une clémentine(qu’il pressa fort). 20 UM lui répondis-je. Il s’en alla pour revenir accompagné par un enfant. Il me posa la même question puis remet 20 UM que gardait l’enfant.
Il me considéra sévèrement, et m’ordonna de quitter les lieux aussitôt au risque d’en tirer les conséquences. Ayant compris son intention, je commençais à plier mon étal quand un agent de police me héla. Je répondis. Dès que j’ai franchi la porte du commissariat d’El Mina 2, un groupe de policiers se rua sur moi et les coups pleuvaient de partout.
Avec mon turban que je nouais autour de mon cou, ils me firent subir le supplice de la strangulation jusqu’à m’évanouir. C’est en retrouvant mes facultés conscientes que je me vis déshabiller et jeté derrière les grilles pendant une dizaine de minutes.
Grâce aux ordres du brigadier de police judiciaire Ould El Kowri, on me fit sortir. A son tour, celui-ci me menaça avant de m’ordonner de quitter le commissariat. Après cette sévère bastonnade, je leur demande les raisons sans autre réponse que de m’accuser d’avoir porté la main contre un brigadier de police.
Un pur montage ! J’avais mal partout et je suis resté au lit pendant 3 jours. Je décide de faire une déclaration au même commissariat pour signaler mon état de santé. Depuis lors, aucune suite ne m’a été donnée. Je n’arrive pas toujours à comprendre les raisons de cette cruauté policière à mon égard. Je sens des relents de racisme. Sinon qu’est-ce qui peut justifier qu’on maltraite un innocent ? Etant un militaire, je n’ai eu aucune considération devant mes bourreaux. »
Cheikh Tidjane Dia
source: Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)