Marche de protestation contre le recensement : La police, seule maitre des lieux.

La marche des militants du mouvement « touche pas à ma nationalité» n’a duré que le temps d’une rose. En marche vers le palais présidentiel dans la matinée du samedi 17 septembre, ils ont été vivement réprimés par la police : bilan, une dizaine d’arrestation dont le porte parole du mouvement Abdoul Birane Wane et le SG de Tawasoul, Abdallah Diakité.

Les personnes interpellées ont été libérées après quelques heures passées au commissariat central de Nouakchott. Ils étaient venus pour protester contrer l’opération d’enrôlement. Sur le chemin du palais présidentiel, les militants du mouvement « touche pas à ma nationalité » se sont heurtés, une fois de plus aux forces de l‘ordre qui ne leur ont laissé aucune chance.

Les policiers ont usé une fois de plus de matraques et de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Pris dans la fumée, les manifestants ont riposté avec des jets de pierres avant de prendre la tangente. Certains ont été poursuivis et sévèrement réprimés par la police.

Refus de rencontrer le ministre de l’intérieur

Réunis devant le centre d’enrôlement de Tevragh Zeina, les manifestants ont refusé avant le début de la marche de rencontrer le ministre de l’intérieur, M Boilil. Ce dernier avait envoyé ses émissaires pour négocier une rencontre avec les dirigeants du mouvement. Dépêché sur les lieux, le DRS s’est entretenu avec le président du PLEJ, Ba Mamadou Alassane, afin de convaincre les manifestants de discuter. Ce dernier était venu, lui aussi dénoncer l’opération d’enrôlement.

Les manifestants voulaient continuer leur marche. Comme point de chute, Ils hésitaient entre le palais des Congrès et le mur des lamentations (grilles du palais présidentiel). En ordre serré, ils étaient plus nombreux que lors de la première manifestation. Sur leurs pancartes étaient affichés divers slogans dont « Non à tout projet visant à exclure les négros- Stop au recensement discriminatoire-Non à l’exclusion-Non au favoritisme-Nous Sommes noirs et mauritaniens, les mêmes droits pour tous… »

Cette fois ci, ils n’ont pas été rejoints dans leur marche par les militants de l’IRA, ni par les rescapés militaires. Scandant des slogans hostiles à l’opération d’enrôlement, les manifestants se sont heurtés aux forces de police, au niveau du carrefour de la BMCI.

Dialtabé


Source : Le Quotidien de Nouakchott