La création du Commandement unifié pour l’Afrique (Africom) par les Etats-Unis n’a pas pour objectif de concurrencer la présence militaire de la France dans le continent. La révélation a été faite hier par Mme Mary Carlin Yates, chargée des activités civiles et militaires au sein de cette institution. Elle souligne que les deux pays se complètent en Afrique de l’Ouest.
« Les Etats-Unis n’ont pas l’ambition de concurrencer la France en Afrique de l’Ouest. Les deux pays se complètent dans le continent ouest africain », a déclaré hier, l’ambassadeur Mary Carlin Yates, chargée des activités civiles et militaires au commandement des Etats-Unis en Afrique. C’était au cours d’une visioconférence portant sur la mission d’Africom.
Devant les diplomates, attachés de défense et autres personnalités militaires et civiles qui ont pris part à cette visioconférence, l’ambassadeur a indiqué que la France et les Etats-Unis entretiennent de bons rapports sur leurs interventions en Afrique à travers des programmes impliquant d’autres pays européens.
Mme Yates est revenue sur les raisons de la création du commandement unifié pour l’Afrique. Selon elle, cette institution coordonne la coopération entre les Etats-Unis et les pays africains en matière de sécurité, tout en consolidant le soutien du gouvernement américain aux pays partenaires. Elle a rappelé les trois commandements régionaux américains (Europe, Centre et Pacifique), avant de souligner la création d’Africom qui « fait de la région Afrique une priorité ». « Tous les pays africains qui dépendaient des autres commandements régionaux, de même que ceux regroupés au sein du commandement du centre, sauf l’Egypte seront transférés, d’ici le 30 septembre 2008, sous l’autorité d’Africom », a-t-elle révélé. L’aide humanitaire et l’aide en matière de santé et de développement seront des éléments importants de la mission d’Africom, selon l’ambassadeur qui souligne qu’il est prévu que le siège du commandement qui est pour le moment à Stuttgart, en Allemagne, soit doté de deux chefs adjoints : un ambassadeur du département d’Etat pour les affaires civiles et militaires et un officier de haut grade pour les opérations militaires.
Selon l’ambassadeur, le siège devrait être transféré en Afrique. C’est pourquoi des discussions seront enclenchées avec les autorités du continent pour la réalisation de cette ambition. Interrogé sur la corrélation entre la lutte contre le terrorisme et Africom, l’ambassadeur a fait savoir que les Etats-Unis soutiennent déjà des actions de lutte contre le terrorisme transsaharien via un programme qui comprend neuf pays d’Afrique dont le Sénégal. C’est pour cette raison qu’elle a fait remarquer que le Sénégal est un partenaire clé dans la lutte contre le terrorisme. Aussi, écarte-t-elle tout lien entre le souci d’assurer l’approvisionnement de son pays en énergie et son débarquement en Afrique, même si elle reconnaît que « le continent est important pour la sécurité énergétique des Etats-Unis ».
Auteur: Babacar DIONE
le soleil(Sénégal)
« Les Etats-Unis n’ont pas l’ambition de concurrencer la France en Afrique de l’Ouest. Les deux pays se complètent dans le continent ouest africain », a déclaré hier, l’ambassadeur Mary Carlin Yates, chargée des activités civiles et militaires au commandement des Etats-Unis en Afrique. C’était au cours d’une visioconférence portant sur la mission d’Africom.
Devant les diplomates, attachés de défense et autres personnalités militaires et civiles qui ont pris part à cette visioconférence, l’ambassadeur a indiqué que la France et les Etats-Unis entretiennent de bons rapports sur leurs interventions en Afrique à travers des programmes impliquant d’autres pays européens.
Mme Yates est revenue sur les raisons de la création du commandement unifié pour l’Afrique. Selon elle, cette institution coordonne la coopération entre les Etats-Unis et les pays africains en matière de sécurité, tout en consolidant le soutien du gouvernement américain aux pays partenaires. Elle a rappelé les trois commandements régionaux américains (Europe, Centre et Pacifique), avant de souligner la création d’Africom qui « fait de la région Afrique une priorité ». « Tous les pays africains qui dépendaient des autres commandements régionaux, de même que ceux regroupés au sein du commandement du centre, sauf l’Egypte seront transférés, d’ici le 30 septembre 2008, sous l’autorité d’Africom », a-t-elle révélé. L’aide humanitaire et l’aide en matière de santé et de développement seront des éléments importants de la mission d’Africom, selon l’ambassadeur qui souligne qu’il est prévu que le siège du commandement qui est pour le moment à Stuttgart, en Allemagne, soit doté de deux chefs adjoints : un ambassadeur du département d’Etat pour les affaires civiles et militaires et un officier de haut grade pour les opérations militaires.
Selon l’ambassadeur, le siège devrait être transféré en Afrique. C’est pourquoi des discussions seront enclenchées avec les autorités du continent pour la réalisation de cette ambition. Interrogé sur la corrélation entre la lutte contre le terrorisme et Africom, l’ambassadeur a fait savoir que les Etats-Unis soutiennent déjà des actions de lutte contre le terrorisme transsaharien via un programme qui comprend neuf pays d’Afrique dont le Sénégal. C’est pour cette raison qu’elle a fait remarquer que le Sénégal est un partenaire clé dans la lutte contre le terrorisme. Aussi, écarte-t-elle tout lien entre le souci d’assurer l’approvisionnement de son pays en énergie et son débarquement en Afrique, même si elle reconnaît que « le continent est important pour la sécurité énergétique des Etats-Unis ».
Auteur: Babacar DIONE
le soleil(Sénégal)