Les réfugiés, le HCR, le gouvernement mauritanien: « Ce que je crois » par Bara Bah

Je crois qu’il y’a comme une mauvaise volonté du Hcr à gérer correctement le dossier des réfugiés mauritaniens . Il fait tout à moitié .
En effet le HCR, pour commencer, recense à moitié les réfugiés; puis il identifie, à moitié, les candidats au retour; il photographie, enfin, une poignée d’individus, ici et là, et fourgue le tout au Gouvernement mauritanien, …est décide , unilatéralement, que le retour est fixé au 28 janvier 2008 !

Le Hcr, par ailleurs, s’occupe officiellement des réfugiés au Sénégal et ignore, en même temps, superbement, ceux du Mali , avec le Gouvernemen duquel aucun engagement officiel de parties n’est pris, jusque là…alors que le dossier des déportés est un !

Et lorsque le Comité directeur des réfugiés au Sénégal tape du point sur la table, il se précipite pour forger, en catastrophe, une mission de visite de sites-cibles en Mauritanie _ Rosso –ville ,et Thiabakh, où deux délegués du comité directeur et un truand rencontrent le préfet et le Gouverneur qui …promettent.br> Vos terres ? Vous les aurez dès que vous reviendrez ; il suffira de nous les désigner ! Vos villages ? Pareil ! rassurez –vous ! Alors que les « rapatriés de Sarr » sont laissés sur le carreau ?
On trompe qui ?

Thiabakh, ce village d’origine des Woodabes déportés, reste encore occupé par des rapatriés du Sénégal. Ses résidents -déportés qui étaient revenus, sous la houlette de l’ARMS( Mamadou Sarr doit, aujourd’hui, avoir une conscience bien chargée ! ) ont été parqués au PK6 , à quelques kilomètres de leur Thiabakh –origine.
On veut réserver le même sort à la dernière vague , candidate au retour .
Le cas de Thiabakh, c’est le cas de dizaines de localités du Sud, toujours occupées. Comme Boy’nguel , dans le Brakna , Lougueré dans le Gorgol, Louboyré dans le Guidimakha…

On sent là, en somme , comme une volonté déliberée du Hcr de non seulement bàcler le retour des réfugiés , mais encore de se faire complice d’une spoliation ouverte , manifeste !

Je crois que la volonté du Président Sidi Ould Cheikh Abdallah de régler le dossier est réelle ; mais que de forces , autour de lui, existent qui demeurent hostiles au projet .
Rien n’est fait, du côté du Gouvernement, pour rassurer les réfugiés. Ou presque .
Les conclusions des JNC ne se traduisent toujours pas dans les faits, concretement .
L’agence de réinsertion ? c’est bien, sauf que l’on a mis à sa tête, un ex-militant du Mnd , à la moralité douteuse( Smcpp), sans courant précis , ni Bidhaan ni Kwar, qui tourne au gré du vent !

On demande une personnalité et on nous offre une girouette !
Le Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi a dit, dans son discours historique que " l’Etat se tiendra à côté des victimes et réparera équitablement les injustices subies…Que lui , Ould abdallahi, oeuvrerait pour l’égale dignité dans un Etat de droit … où les droits des citoyens seront respectés ". Or l’un des droits, premiers des réfugiés , dans un Etat de droit, est de regagner leur villages, leurs terres … Celui d’entrer en possession de leurs biens légitimes.
C’est là le premier des droits , celui de propriété !

Je crois que l’on devrait cesser de tourner autour du pot; il faut retro-ceder ces villages et ces terres , indemniser substantiellement les éleveurs Peulhs .
Ne laissons pas enfouies des braises que l’on peut éteindre. Ne prenons pas, des risques inutiles, pour maintenant, et pour le futur, dès lors qu’on peut les éliminer .
Je suir sûr que les réfugiés seront rester vigilants. En particulier leur comité directeur.
La lutte continue !

Dakar Le 27 janvier 2008.

BARA BA - DAKAR Sénégal
source:"bara bah" bara_bah@yahoo.fr