Une centaine de Négro-Mauritaniens sont arrivés mardi à Rosso-Mauritanie (sud), au premier jour d'une opération test pour le rapatriement de quelque 24.000 d'entre eux réfugiés au Sénégal depuis des violences interethniques dans leur pays entre 1989 et 1991.
Les rapatriés, partis mardi matin du nord du Sénégal et arrivés dans leur pays dans l'après-midi, ont été accueillis par des vivats. Des banderoles visibles dans la ville leur souhaitaient également la bienvenue en français et en arabe.
"Au nom du président de la République, j'exprime la bienvenue à nos compatriotes", leur a déclaré Yahya Ould Ahmed El Waqef, ministre-secrétaire général de la présidence mauritanienne et président du comité interministériel chargé du retour des réfugiés, lors d'une cérémonie officielle.
Le responsable a aussi remercié "le peuple sénégalais pour les efforts fournis pour assurer le succès" du rapatriement, en promettant que "toutes les dispositions" seraient prises pour assurer la réinsertion des rapatriés.
Les réfugiés - des femmes et des enfants pour la plupart - avaient été acheminés de Rosso-Sénégal (nord du Sénégal), dans le cadre d'une opération destinée à transporter de ce pays quelque 24.000 Mauritaniens, d'après le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
Pour la journée de mardi, 114 réfugiés devaient être rapatriés, mais il n'y en a eu que 101, "à cause de réticences", selon Francis Kpatindé, porte-parole du bureau régional du HCR qui organise l'opération avec les deux pays concernés.
Beaucoup d'entre eux vivaient à Dagana (environ 400 km de Dakar), dans des huttes et des maisons.
C'est de cette ville qu'est parti mardi matin le premier convoi de réfugiés, dans un minibus et deux camions, qui ont ensuite été rejoints par plusieurs autres camions ayant à bord des passagers, un amas hétéroclite de bagages, du petit bétail. Ils arboraient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: "Projet de rapatriement des réfugiés mauritaniens".
Chez les partants, la tristesse des adieux le disputait à la joie du retour et à l'appréhension de la réinsertion. A leur départ de Dagana, beaucoup étaient en pleurs. Dans un minibus, une femme cachait ses larmes derrière un voile.
"Nous étions venus dans une situation difficile et aujourd'hui on rentre dans la paix", a dit Babacar Ba, un des rapatriés, en référence à des affrontements interethniques survenus chez eux entre 1989 et 1991.
Membres de la minorité négro-africaine, vivant essentiellement dans le sud de la Mauritanie, ils avaient fui ou avaient été chassés de leur pays après ces violences.
Pour Oumar Bâ, quadragénaire père de dix enfants, le retour au pays ne sera pas chose aisée. "Mes enfants ne connaissent pas la Mauritanie. Je m'attends à ce qu'ils aient des problèmes (d'adaptation), mais le gouvernement mauritanien a pris l'engagement (de fournir) des parcelles et des salles de classe pour nos enfants".
La Mauritanie a récemment annoncé la création d'une Agence nationale ayant pour mission d'être "le levier par lequel l'Etat mettra en oeuvre l'ensemble des opérations liées au retour et à l'insertion des réfugiés".
D'autres réfugiés, pas convaincus par ces assurances, ont cependant refusé de quitter le Sénégal.
"Les conditions ne sont pas remplies. Certains disent que tout est bon mais nous voulons des garanties", a notamment affirmé Amath Mbodj, 56 ans, chef d'un site de réfugiés à Dagana.
Dans un communiqué reçu par l'AFP à Dakar, un collectif de réfugiés a dénoncé l'absence de "concertation préalable" du HCR sur le début de ce rapatriement, qui a concerné "quelques familles".
Source: TV5
Les rapatriés, partis mardi matin du nord du Sénégal et arrivés dans leur pays dans l'après-midi, ont été accueillis par des vivats. Des banderoles visibles dans la ville leur souhaitaient également la bienvenue en français et en arabe.
"Au nom du président de la République, j'exprime la bienvenue à nos compatriotes", leur a déclaré Yahya Ould Ahmed El Waqef, ministre-secrétaire général de la présidence mauritanienne et président du comité interministériel chargé du retour des réfugiés, lors d'une cérémonie officielle.
Le responsable a aussi remercié "le peuple sénégalais pour les efforts fournis pour assurer le succès" du rapatriement, en promettant que "toutes les dispositions" seraient prises pour assurer la réinsertion des rapatriés.
Les réfugiés - des femmes et des enfants pour la plupart - avaient été acheminés de Rosso-Sénégal (nord du Sénégal), dans le cadre d'une opération destinée à transporter de ce pays quelque 24.000 Mauritaniens, d'après le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
Pour la journée de mardi, 114 réfugiés devaient être rapatriés, mais il n'y en a eu que 101, "à cause de réticences", selon Francis Kpatindé, porte-parole du bureau régional du HCR qui organise l'opération avec les deux pays concernés.
Beaucoup d'entre eux vivaient à Dagana (environ 400 km de Dakar), dans des huttes et des maisons.
C'est de cette ville qu'est parti mardi matin le premier convoi de réfugiés, dans un minibus et deux camions, qui ont ensuite été rejoints par plusieurs autres camions ayant à bord des passagers, un amas hétéroclite de bagages, du petit bétail. Ils arboraient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: "Projet de rapatriement des réfugiés mauritaniens".
Chez les partants, la tristesse des adieux le disputait à la joie du retour et à l'appréhension de la réinsertion. A leur départ de Dagana, beaucoup étaient en pleurs. Dans un minibus, une femme cachait ses larmes derrière un voile.
"Nous étions venus dans une situation difficile et aujourd'hui on rentre dans la paix", a dit Babacar Ba, un des rapatriés, en référence à des affrontements interethniques survenus chez eux entre 1989 et 1991.
Membres de la minorité négro-africaine, vivant essentiellement dans le sud de la Mauritanie, ils avaient fui ou avaient été chassés de leur pays après ces violences.
Pour Oumar Bâ, quadragénaire père de dix enfants, le retour au pays ne sera pas chose aisée. "Mes enfants ne connaissent pas la Mauritanie. Je m'attends à ce qu'ils aient des problèmes (d'adaptation), mais le gouvernement mauritanien a pris l'engagement (de fournir) des parcelles et des salles de classe pour nos enfants".
La Mauritanie a récemment annoncé la création d'une Agence nationale ayant pour mission d'être "le levier par lequel l'Etat mettra en oeuvre l'ensemble des opérations liées au retour et à l'insertion des réfugiés".
D'autres réfugiés, pas convaincus par ces assurances, ont cependant refusé de quitter le Sénégal.
"Les conditions ne sont pas remplies. Certains disent que tout est bon mais nous voulons des garanties", a notamment affirmé Amath Mbodj, 56 ans, chef d'un site de réfugiés à Dagana.
Dans un communiqué reçu par l'AFP à Dakar, un collectif de réfugiés a dénoncé l'absence de "concertation préalable" du HCR sur le début de ce rapatriement, qui a concerné "quelques familles".
Source: TV5