Un sondage exclusif UniMarketing-La Presse a donné aux Canadiens une occasion unique de participer virtuellement aux primaires américaines. Résultat : près de la moitié d’entre eux (42 %) croient que Mme Clinton ferait la meilleure présidente des États-Unis.
Mais visiblement, les Canadiens ne succombent pas au charme du charismatique Barack Obama, puisqu’ils ne lui accordent que 27 % des appuis. Et encore moins aux candidats républicains, à qui ils ne consentent que des miettes.
C’est au Québec que Mme Clinton obtient son appui le plus solide (51 %), et dans les Prairies que celui-ci est plus faible (35 %). C’est aussi au Québec que le score de Barack Obama est le plus élevé (30 %), et c’est dans l’Atlantique qu’il est le plus faible (19 %).
« Il faut savoir que Mme Clinton jouit d’une plus grande notoriété chez nous, explique Raynald Harvey, président de la firme UniMarketing. Les Canadiens ont beaucoup aimé son mari et ils ont un recul face aux scandales qui l’ont éclaboussé. »
Louis Balthazar, professeur de science politique à l’UQAM et président de l’observatoire sur les États-Unis, croit lui aussi que Barack Obama est désavantagé par la méconnaissance des Canadiens. « Le temps joue en faveur d’Obama, dit-il. Sa popularité ne cesse de monter auprès des Américains. Ça ne saurait tarder pour les Canadiens. »
Les Canadiens veulent retrouver les démocrates
Hillary Clinton ou Barack Obama, peu importe ! Les Canadiens souhaitent le retour du Parti démocrate à Washington en lui accordant 62 % d’appui. Loin derrière, le Parti républicain serait leur second choix avec 17 % des votes. C’est au Québec que les démocrates trouvent l’écho le plus favorable avec 69 % d’appui.
« Les Canadiens ont toujours favorisé les démocrates, rappelle Louis Balthazar. D’ailleurs, nos premiers ministres se sont toujours mieux entendu avec les présidents démocrates. Jean Chrétien était pas mal chumy avec Clinton. Trudeau allait bien avec Carter. Cela dit, la forte impopularité de Bush explique la popularité du Parti démocrate. »
On a aussi regardé les choix des Canadiens en fonction de leur appartenance aux partis politiques fédéraux. Ainsi, on apprend que l’appui aux démocrates serait très élevé chez les électeurs du NPD (75 %), du Parti libéral (72 %) et du Bloc québécois (68 %). Fait surprenant, près de la moitié des électeurs conservateurs (49 %) offrent leur appui aux démocrates.
Pour ce qui est des républicains, ils ne réussissent à aller chercher qu’un maigre 30 % d’appuis des conservateurs. Le parti que représente John McCain ne fait pas de vagues non plus chez les bloquistes (16 %), ni chez les libéraux et les néo-démocrates (11 % chacun).
Une femme avant un Noir à la présidence
La présence, pour la première fois dans l’histoire américaine, d’une femme et d’un Noir dans une course à la présidence, procure à ces élections un caractère particulier. Cet aspect était incontournable dans le cadre de ce sondage. Pour 46 % des Canadiens, il est temps qu’une femme soit élue à la présidence des États-Unis. Au Québec, ce souhait est encore plus présent (53 %).
« Le Québec est la province où le féminisme est le plus fort au Canada, dit Louis Balthazar. Les femmes valorisent beaucoup la présence d’une femme par rapport à la présence d’un Noir, même si la discrimination des Noirs a été beaucoup plus traumatisante que celle des femmes. La force du féminisme aide la cause de Mme Clinton. »
Environ un tiers des Canadiens (27 %) voudraient voir un Noir s’installer dans le grand fauteuil du bureau Ovale de la Maison-Blanche. Mais seulement 3 % des Canadiens souhaiteraient qu’un mormon, comme le républicain Mitt Romney, soit élu président des États-Unis.
Les Canadiens semblent toutefois admettre l’ouverture d’esprit de leurs voisins du Sud, puisque 62 % considèrent que ceux-ci sont prêts à élire un Noir à la présidence et 58 % pensent qu’ils sont également prêts à choisir une femme comme présidente.
Mettre fin à la guerre en Irak
Peu importe qui sera élu à la présidence des États-Unis, près d’un tiers des Canadiens (30 %) croient que le principal défi du prochain président sera de mettre fin à la guerre en Irak, 26 % de combattre la récession et 15 % de redorer l’image des États-Unis dans le monde.
Même si certains Canadiens commencent à trouver la campagne américaine fastidieuse, ils sont nombreux (64 %) à se dire intéressés par les primaires. C’est en Colombie-Britannique que l’intérêt est le plus fort (77 %).
« On est au début d’un processus long et complexe, mais il s’agit d’un intérêt très fort », selon Raynald Harvey. Ce dernier croit par ailleurs que les mandats « catastrophiques » de George W. Bush incitent les Canadiens, et d’autres observateurs internationaux, à s’intéresser de près à ces élections.
Si les Canadiens s’intéressent aux élections américaines, c’est qu’ils pensent que les résultats auront un impact sur leur pays. Pour 87 % des Canadiens, cet impact est jugé « important ». Pour 42 % des Canadiens, le principal enjeu touchera l’économie et les relations commerciales entre les deux pays. Mais pour 15 % des personnes sondées, les résultats influenceront l’implication militaire du Canada.
Source: cyberprese
(M)
Mais visiblement, les Canadiens ne succombent pas au charme du charismatique Barack Obama, puisqu’ils ne lui accordent que 27 % des appuis. Et encore moins aux candidats républicains, à qui ils ne consentent que des miettes.
C’est au Québec que Mme Clinton obtient son appui le plus solide (51 %), et dans les Prairies que celui-ci est plus faible (35 %). C’est aussi au Québec que le score de Barack Obama est le plus élevé (30 %), et c’est dans l’Atlantique qu’il est le plus faible (19 %).
« Il faut savoir que Mme Clinton jouit d’une plus grande notoriété chez nous, explique Raynald Harvey, président de la firme UniMarketing. Les Canadiens ont beaucoup aimé son mari et ils ont un recul face aux scandales qui l’ont éclaboussé. »
Louis Balthazar, professeur de science politique à l’UQAM et président de l’observatoire sur les États-Unis, croit lui aussi que Barack Obama est désavantagé par la méconnaissance des Canadiens. « Le temps joue en faveur d’Obama, dit-il. Sa popularité ne cesse de monter auprès des Américains. Ça ne saurait tarder pour les Canadiens. »
Les Canadiens veulent retrouver les démocrates
Hillary Clinton ou Barack Obama, peu importe ! Les Canadiens souhaitent le retour du Parti démocrate à Washington en lui accordant 62 % d’appui. Loin derrière, le Parti républicain serait leur second choix avec 17 % des votes. C’est au Québec que les démocrates trouvent l’écho le plus favorable avec 69 % d’appui.
« Les Canadiens ont toujours favorisé les démocrates, rappelle Louis Balthazar. D’ailleurs, nos premiers ministres se sont toujours mieux entendu avec les présidents démocrates. Jean Chrétien était pas mal chumy avec Clinton. Trudeau allait bien avec Carter. Cela dit, la forte impopularité de Bush explique la popularité du Parti démocrate. »
On a aussi regardé les choix des Canadiens en fonction de leur appartenance aux partis politiques fédéraux. Ainsi, on apprend que l’appui aux démocrates serait très élevé chez les électeurs du NPD (75 %), du Parti libéral (72 %) et du Bloc québécois (68 %). Fait surprenant, près de la moitié des électeurs conservateurs (49 %) offrent leur appui aux démocrates.
Pour ce qui est des républicains, ils ne réussissent à aller chercher qu’un maigre 30 % d’appuis des conservateurs. Le parti que représente John McCain ne fait pas de vagues non plus chez les bloquistes (16 %), ni chez les libéraux et les néo-démocrates (11 % chacun).
Une femme avant un Noir à la présidence
La présence, pour la première fois dans l’histoire américaine, d’une femme et d’un Noir dans une course à la présidence, procure à ces élections un caractère particulier. Cet aspect était incontournable dans le cadre de ce sondage. Pour 46 % des Canadiens, il est temps qu’une femme soit élue à la présidence des États-Unis. Au Québec, ce souhait est encore plus présent (53 %).
« Le Québec est la province où le féminisme est le plus fort au Canada, dit Louis Balthazar. Les femmes valorisent beaucoup la présence d’une femme par rapport à la présence d’un Noir, même si la discrimination des Noirs a été beaucoup plus traumatisante que celle des femmes. La force du féminisme aide la cause de Mme Clinton. »
Environ un tiers des Canadiens (27 %) voudraient voir un Noir s’installer dans le grand fauteuil du bureau Ovale de la Maison-Blanche. Mais seulement 3 % des Canadiens souhaiteraient qu’un mormon, comme le républicain Mitt Romney, soit élu président des États-Unis.
Les Canadiens semblent toutefois admettre l’ouverture d’esprit de leurs voisins du Sud, puisque 62 % considèrent que ceux-ci sont prêts à élire un Noir à la présidence et 58 % pensent qu’ils sont également prêts à choisir une femme comme présidente.
Mettre fin à la guerre en Irak
Peu importe qui sera élu à la présidence des États-Unis, près d’un tiers des Canadiens (30 %) croient que le principal défi du prochain président sera de mettre fin à la guerre en Irak, 26 % de combattre la récession et 15 % de redorer l’image des États-Unis dans le monde.
Même si certains Canadiens commencent à trouver la campagne américaine fastidieuse, ils sont nombreux (64 %) à se dire intéressés par les primaires. C’est en Colombie-Britannique que l’intérêt est le plus fort (77 %).
« On est au début d’un processus long et complexe, mais il s’agit d’un intérêt très fort », selon Raynald Harvey. Ce dernier croit par ailleurs que les mandats « catastrophiques » de George W. Bush incitent les Canadiens, et d’autres observateurs internationaux, à s’intéresser de près à ces élections.
Si les Canadiens s’intéressent aux élections américaines, c’est qu’ils pensent que les résultats auront un impact sur leur pays. Pour 87 % des Canadiens, cet impact est jugé « important ». Pour 42 % des Canadiens, le principal enjeu touchera l’économie et les relations commerciales entre les deux pays. Mais pour 15 % des personnes sondées, les résultats influenceront l’implication militaire du Canada.
Source: cyberprese
(M)