Le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne a estimé lundi à Paris que la loi ne suffira pas pour abolir l’esclavage en Mauritanie si son adoption n’est pas suivie par un travail éducatif, selon la PANA.
"La loi fixe des repères; elle est certes utile, mais pas suffisante. C’est absurde de criminaliser l’esclavage et de prévoir un quantum de dix ans de prison", a affirmé M. Bachir Diagne, professeur à l’université de Columbia, lors d’un entretien accordé à la PANA.
"Il faut, par l’éducation, amener le peuple à comprendre qu’aucun homme ne doit tenir un autre dans la servitude", a ajouté le philosophe sénégalais venu spécialement commenter jeudi soir à Paris l’article 4 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme portant sur l`esclavage.
"Pour moi, le travail éducatif ne repose pas uniquement sur l’éducation formelle dans les écoles. Il doit être assuré par l’Etat mais aussi par la Société civile, notamment les ONG", a-t-il dit.
"Il faut prendre conscience de l’enjeu de cette démarche. Pour avoir négligé de le faire, la Mauritanie a dû adopter une nouvelle loi sur l’abolition de l’esclavage", a fait remarquer l’ancien conseiller pour l`éducation et la culture de M. Abdou Diouf, ancien chef de l’Etat sénégalais (1981-2000).
L’Assemblée nationale mauritanienne avait adopté en juillet dernier une nouvelle loi prévoyant des peines allant jusqu’à dix ans de prison pour tout détenteur d’esclave.
Les députés ont également exhorté le gouvernement à entreprendre des actions de sensibilisation dans les oasis où la survivance de l’esclavage est beaucoup plus forte.
Une première loi avait aboli sans grand succès l’esclavage en Mauritanie en 1981.
Source: angolapress
(M)
"La loi fixe des repères; elle est certes utile, mais pas suffisante. C’est absurde de criminaliser l’esclavage et de prévoir un quantum de dix ans de prison", a affirmé M. Bachir Diagne, professeur à l’université de Columbia, lors d’un entretien accordé à la PANA.
"Il faut, par l’éducation, amener le peuple à comprendre qu’aucun homme ne doit tenir un autre dans la servitude", a ajouté le philosophe sénégalais venu spécialement commenter jeudi soir à Paris l’article 4 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme portant sur l`esclavage.
"Pour moi, le travail éducatif ne repose pas uniquement sur l’éducation formelle dans les écoles. Il doit être assuré par l’Etat mais aussi par la Société civile, notamment les ONG", a-t-il dit.
"Il faut prendre conscience de l’enjeu de cette démarche. Pour avoir négligé de le faire, la Mauritanie a dû adopter une nouvelle loi sur l’abolition de l’esclavage", a fait remarquer l’ancien conseiller pour l`éducation et la culture de M. Abdou Diouf, ancien chef de l’Etat sénégalais (1981-2000).
L’Assemblée nationale mauritanienne avait adopté en juillet dernier une nouvelle loi prévoyant des peines allant jusqu’à dix ans de prison pour tout détenteur d’esclave.
Les députés ont également exhorté le gouvernement à entreprendre des actions de sensibilisation dans les oasis où la survivance de l’esclavage est beaucoup plus forte.
Une première loi avait aboli sans grand succès l’esclavage en Mauritanie en 1981.
Source: angolapress
(M)