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Les cicatrices des affrontements entre arabes Beidanes et négro-africains en 1989, qui ont dégénéré en un accrochage militaire entre le Sénégal et la Mauritanie entrainant l’expulsion de milliers de négro-mauritaniens vers le Mali et le Sénégal sont toujours visibles. A la moindre occasion, le malaise refait surface en menaçant l’unité du pays.
A l’occasion du recensement opéré dernièrement en Mauritanie, des affrontements ont eu lieu à Nouakchott entre les forces de l’ordre et des manifestants qui jugeaient le recensement « raciste » et « orienté ». Les manifestants qui ont été dispersé sans ménagement voulaient remettre une lettre au président Mohamed Ould Albdel Aziz pour demander l’arrêt du recensement et le rééquilibrage des commissions nationales et départementales pour que le recensement soit représentatif. Il faut dire que la question raciale demeure lancinante dans une république où les arabes du Nord occuppent tous les postes importants de la république.
Les populations noires composées de Peuls, de Wolofs et de Soninkés, descendants d’esclaves venant de différents pays subsahariens, souffrent d’après les organisations internationales des droits de l’homme, d’un « racisme » sournois et toujours présent dans les relations sociales et la représentation politique. De plus en plus de mouvements installés en France réclament une « véritable démocratie raciale » en Mauritanie, n’hésitant pas à évoquer un « régime d’Apartheid » en vigueur. Ceci serait néanmoins exagéré, selon plusieurs diplomates occidentaux, qui affirment que les choses s’améliorent et que les noirs mauritaniens sont aujourd’hui plus présents dans les circuits de décision.
Source: Maghreb-intelligence