Les déclarations du Président mauritanien ont le mérite de la clarté : je ne tiendrai pas compte des protestations, des manifestations et des réactions des manifestants, a-t-il martelé, hier à la télévision mauritanienne, en substance. Il n’est pas nécessaire, ni utile d’entrer dans les détails d’un discours qui sent le mépris, la haine, l’arrogance et la toute-puissance. A ceux qui doutaient de sa fidélité aux fondamentaux du racisme d’Etat et de l’esclavage, le message de Ould Abdoul Aziz est clair et sans ambiguïté. Les noirs de Mauritanie ne dérangeront pas les options radicales de l’exclusion et de la marginalisation qui fondent la logique du système. Les prises de position du président mauritanien prouvent, si besoin était, son entêtement à poursuive sa volonté politique de fabriquer une majorité mathématiquement incontestable des maures sur les populations noires.
Les explications fantaisistes et le raisonnement fallacieux qui ont caractérisé ses propos sont la preuve qu’Ould Abdoul Aziz entend assumer les responsabilités, qui lui sont confiées, par l’idéologie raciste et tribale, afin de préserver des intérêts qui passent par la légitimation de l’ordre établi. Nous ne sommes pas dupes : l’enjeu a été bien compris, il est question de l’affaiblissement de la communauté noire déjà éprouvée par des décennies d’injustice, d’oppression, de domination, d’iniquité, de marginalisation.
A l’heure où les peuples du continent africain, du monde arabe et du Maghreb se révoltent pour en finir avec les régimes dictatoriaux, Aziz donne l’impression de ne rien vouloir entendre confirmant ainsi le mépris des populations noires, et ses préjugés ataviques nourris et renforcés par le tribalisme et le clanisme. Les propos tenus par le président mauritanien ne visent pas à favoriser un climat d’apaisement. Ses consignes sont claires: aux organisateurs et animateurs de l’opération du recensement, ils ordonnent de poursuivre leurs travaux sans coup férir. Le langage qu’il a utilisé invite donc les manifestants et les mécontents à poursuivre leur résistance.
Dans ce contexte, que cherche Aziz ?
Le président mauritanien en fidèle continuateur de Taya et en nationaliste arabe attardé, cherche à créer des occasions de réprimer dans le sang les populations noires. Il attend des opportunités de confrontation, parce qu’il n’a pas eu encore à franchir le pas d’une répression sanglante. Le discours du Général usurpateur s’inscrit, en effet, dans une logique de tension, afin de mettre en avant le problème de l’insécurité. Aziz est le président des alibis et des prétextes. Après la trouvaille du terrorisme complétée par la lutte contre l’immigration clandestine, il s’achemine vers la formalisation du péril noir incarné par la résistance de l’IRA et les contestations de la jeunesse africaine noire mauritanienne. La détermination avec laquelle, le régime de Ould Abdoul Aziz entend poursuivre cette opération calamiteuse au profit d’un objectif inhumain, parce que raciste, est inquiétante.
Mais ce qu’Aziz ignore, c’est que le dernier Taya avait fait preuve, après tous les crimes qu’il avait commis, d’un aveuglement qui a abouti à la « révolution du palais » que le même Aziz avait dirigé avec ses amis. Mais cette fois-ci, il ne s’agira pas de « révolution de palais », parce que la jeunesse noire ne peut plus continuer à subir éternellement une politique d’humiliation, de paupérisation et d’exclusion. Aziz n’arrive pas à réaliser que le contexte de la mondialisation de la révolte et de la résistance contre l’oppression, est un élan puissant partagé par tous les peuples mis sous tutelle par des dictateurs.
Une exigence universelle de rejet des politiques de dictature s’est exprimée et a donné des fruits au Soudan, en Tunisie et en Egypte. En Libye, les populations insurgées sont en train de gagner la bataille; en Syrie, malgré la terrible répression, les syriens continuent de résister. Tous ces événements n’ont pas de résonance alors que la situation politique de la Mauritanie est plus grave. Le régime mauritanien de Ould Abdoul Aziz, en plus du racisme et de l’esclavage, caractéristiques du système, renforce les mécanismes et les pratiques de la dictature au regard de son entêtement. La loyauté au système et la fidélité à Taya, constituent le fond de commerce du président mauritanien qui ne s’en cache pas en plus d’être, un fervent admirateur des présidents iranien, soudanais et libyen.
Avec les propos tenus hier, le président mauritanien, a lancé un message d’encouragement aux organisateurs du mouvement de contestation à l’intérieur et à l’extérieur de la Mauritanie. A Paris, la résistance va continuer à s’organiser parce que nous prenons très au sérieux le cynisme du président mauritanien qui est en train de montrer qu’il est capable du pire.
Nous sommes convaincus que Ould Abdoul Aziz, par sa cécité, son attitude hautaine et méprisante finira par sonner le glas d’un système raciste, esclavagiste, dictatorial, tribal et clanique. Aziz renforce ainsi une politique hostile aux populations noires, périlleuse pour sa base, sa tribu et son clan. Par ses décisions irréfléchies, fantaisistes et ses propos inadéquats, le général usurpateur confirme sa disqualification. Il persiste et signe.
Face à son arrogance et à la surenchère par ses propos, la jeunesse mauritanienne doit résister avec audace pour en finir avec des décennies d’un système raciste, injuste et barbare. Les personnages changent, mais nous sommes devant la même politique d’humiliation et d’exclusion des noirs mauritaniens. Notre devoir est de nous sacrifier pour la défense de notre dignité.
Hamdou Rabby SY
Les explications fantaisistes et le raisonnement fallacieux qui ont caractérisé ses propos sont la preuve qu’Ould Abdoul Aziz entend assumer les responsabilités, qui lui sont confiées, par l’idéologie raciste et tribale, afin de préserver des intérêts qui passent par la légitimation de l’ordre établi. Nous ne sommes pas dupes : l’enjeu a été bien compris, il est question de l’affaiblissement de la communauté noire déjà éprouvée par des décennies d’injustice, d’oppression, de domination, d’iniquité, de marginalisation.
A l’heure où les peuples du continent africain, du monde arabe et du Maghreb se révoltent pour en finir avec les régimes dictatoriaux, Aziz donne l’impression de ne rien vouloir entendre confirmant ainsi le mépris des populations noires, et ses préjugés ataviques nourris et renforcés par le tribalisme et le clanisme. Les propos tenus par le président mauritanien ne visent pas à favoriser un climat d’apaisement. Ses consignes sont claires: aux organisateurs et animateurs de l’opération du recensement, ils ordonnent de poursuivre leurs travaux sans coup férir. Le langage qu’il a utilisé invite donc les manifestants et les mécontents à poursuivre leur résistance.
Dans ce contexte, que cherche Aziz ?
Le président mauritanien en fidèle continuateur de Taya et en nationaliste arabe attardé, cherche à créer des occasions de réprimer dans le sang les populations noires. Il attend des opportunités de confrontation, parce qu’il n’a pas eu encore à franchir le pas d’une répression sanglante. Le discours du Général usurpateur s’inscrit, en effet, dans une logique de tension, afin de mettre en avant le problème de l’insécurité. Aziz est le président des alibis et des prétextes. Après la trouvaille du terrorisme complétée par la lutte contre l’immigration clandestine, il s’achemine vers la formalisation du péril noir incarné par la résistance de l’IRA et les contestations de la jeunesse africaine noire mauritanienne. La détermination avec laquelle, le régime de Ould Abdoul Aziz entend poursuivre cette opération calamiteuse au profit d’un objectif inhumain, parce que raciste, est inquiétante.
Mais ce qu’Aziz ignore, c’est que le dernier Taya avait fait preuve, après tous les crimes qu’il avait commis, d’un aveuglement qui a abouti à la « révolution du palais » que le même Aziz avait dirigé avec ses amis. Mais cette fois-ci, il ne s’agira pas de « révolution de palais », parce que la jeunesse noire ne peut plus continuer à subir éternellement une politique d’humiliation, de paupérisation et d’exclusion. Aziz n’arrive pas à réaliser que le contexte de la mondialisation de la révolte et de la résistance contre l’oppression, est un élan puissant partagé par tous les peuples mis sous tutelle par des dictateurs.
Une exigence universelle de rejet des politiques de dictature s’est exprimée et a donné des fruits au Soudan, en Tunisie et en Egypte. En Libye, les populations insurgées sont en train de gagner la bataille; en Syrie, malgré la terrible répression, les syriens continuent de résister. Tous ces événements n’ont pas de résonance alors que la situation politique de la Mauritanie est plus grave. Le régime mauritanien de Ould Abdoul Aziz, en plus du racisme et de l’esclavage, caractéristiques du système, renforce les mécanismes et les pratiques de la dictature au regard de son entêtement. La loyauté au système et la fidélité à Taya, constituent le fond de commerce du président mauritanien qui ne s’en cache pas en plus d’être, un fervent admirateur des présidents iranien, soudanais et libyen.
Avec les propos tenus hier, le président mauritanien, a lancé un message d’encouragement aux organisateurs du mouvement de contestation à l’intérieur et à l’extérieur de la Mauritanie. A Paris, la résistance va continuer à s’organiser parce que nous prenons très au sérieux le cynisme du président mauritanien qui est en train de montrer qu’il est capable du pire.
Nous sommes convaincus que Ould Abdoul Aziz, par sa cécité, son attitude hautaine et méprisante finira par sonner le glas d’un système raciste, esclavagiste, dictatorial, tribal et clanique. Aziz renforce ainsi une politique hostile aux populations noires, périlleuse pour sa base, sa tribu et son clan. Par ses décisions irréfléchies, fantaisistes et ses propos inadéquats, le général usurpateur confirme sa disqualification. Il persiste et signe.
Face à son arrogance et à la surenchère par ses propos, la jeunesse mauritanienne doit résister avec audace pour en finir avec des décennies d’un système raciste, injuste et barbare. Les personnages changent, mais nous sommes devant la même politique d’humiliation et d’exclusion des noirs mauritaniens. Notre devoir est de nous sacrifier pour la défense de notre dignité.
Hamdou Rabby SY