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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

La traversée de la Méditerranée, encore plus dangereuse pour les femmes


La traversée de la Méditerranée coûte chaque année la vie à plusieurs milliers de personnes. Contrairement à l'idée reçue, de nombreuses femmes se lancent aussi dans ce dangereux voyage pour espérer se (re)construire en Europe.

Bintou a traversé le Niger, l’Algérie et la Libye avant de monter à bord d’une embarcation pour l’Europe. En Libye, elle a été détenue par des passeurs qui ont cherché à la vendre comme "épouse" à quiconque pouvait payer la rançon.

"C'était une sorte de mariage forcé. Elle (Bintou) m'a dit qu'il valait mieux être violée par un seul homme que par plusieurs", explique Candida Lobes, responsable de la communication de Médecins Sans Frontières (MSF), à InfoMigrants.

Dans son pays d'origine, le Cameroun, Bintou était la plus jeune d'une famille de 15 enfants. Très tôt, elle a été contrainte de se marier pour assurer à sa famille une certaine sécurité financière. Pour que ses deux filles, âgées de 20 et 28 ans, ne subissent pas le même sort, Bintou a décidé de fuir le Cameroun avec elles.

"Des histoires tristes, d'émancipation et de liberté"

Elles ont toutes été récupérées par le navire humanitaire Geo Barents affrété par MSF en décembre dernier.

"La plupart du temps, ces femmes voyagent avec leurs enfants. Elles fuient un mariage forcé, un mari violent et l'extrême pauvreté. C'est comme une cage. Il est parfois préférable de tenter sa chance en traversant la Méditerranée", note Candida Lobes de MSF. "Les histoires de ces femmes sont tristes, mais ce sont aussi des histoires d'émancipation et de liberté".

Accouchement en mer

Decrichelle, 32 ans, fait également partie des personnes sauvées en décembre dernier par le navire humanitaire. Rouée de coups par son mari, elle a fini par ne plus compter le nombre d’hospitalisations. Sa meilleure amie l’a poussée à partir avant que son mari ne la tue. Elle a donc quitté la Côte d'Ivoire avant de traverser le désert avec son bébé de 6 mois, qui n’a pas survécu au périple. "Elle a dû enterrer son bébé dans le désert. Lorsqu'elle a été secourue, elle a dit qu'elle n'avait plus rien", se souvient Candida Lobes.

Le Geo Barents a également sorti de l'eau Fatima. Elle s'était échappée de Libye alors que sa grossesse arrivait à terme. Fatima a ainsi donné naissance à un petit garçon à bord du navire.

"Certaines grossesses ont lieu en Libye et ne sont pas le fruit de relations consenties. À moins que les femmes ne nous en parlent, nous ne demandons pas de détails parce que nous ne voulons pas ouvrir la porte à une autre expérience traumatisante", explique Candida Lobes.

Accouchement en mer

Decrichelle, 32 ans, fait également partie des personnes sauvées en décembre dernier par le navire humanitaire. Rouée de coups par son mari, elle a fini par ne plus compter le nombre d’hospitalisations. Sa meilleure amie l’a poussée à partir avant que son mari ne la tue. Elle a donc quitté la Côte d'Ivoire avant de traverser le désert avec son bébé de 6 mois, qui n’a pas survécu au périple. "Elle a dû enterrer son bébé dans le désert. Lorsqu'elle a été secourue, elle a dit qu'elle n'avait plus rien", se souvient Candida Lobes.

Le Geo Barents a également sorti de l'eau Fatima. Elle s'était échappée de Libye alors que sa grossesse arrivait à terme. Fatima a ainsi donné naissance à un petit garçon à bord du navire.

"Certaines grossesses ont lieu en Libye et ne sont pas le fruit de relations consenties. À moins que les femmes ne nous en parlent, nous ne demandons pas de détails parce que nous ne voulons pas ouvrir la porte à une autre expérience traumatisante", explique Candida Lobes.

Évolution des schémas migratoires

Depuis janvier, près de 145 000 personnes ont débarqué dans le pays en traversant la Méditerranée, contre environ 105 000 pour l’ensemble de l’année 2022, d'après les chiffres de l'Organisation internationale des migrations (OIM). Sur ce nombre, environ 10 % étaient des femmes. La plupart d’entre elles sont parties des côtes tunisiennes et originaires de Côte d'Ivoire et de Guinée.


Auparavant, la plupart des départs avaient lieu depuis la Libye. Désormais, comme le confirment également les ONG qui travaillent dans l’accueil des migrants en Italie, les arrivées en provenance de Tunisie ne cessent d’augmenter.

"Depuis novembre 2022, la plupart des arrivées en provenance de Tunisie sont des ressortissants d’Afrique subsaharienne, notamment de Côte d'Ivoire et de Guinée", précise Flavio Di Giacomo, porte-parole de l'OIM en Italie, à InfoMigrants. "De nombreux migrants partis de Tunisie vivaient et travaillaient dans le pays depuis plusieurs années. Mais la vie n'est pas facile pour les personnes noires en Tunisie. C'est une situation évidente qui a été documentée. Si vous êtes une femme noire, vous êtes exposée à toute une série de risques".

Les agressions à caractère raciste visant les migrants et les étudiants africains noirs se sont multipliées depuis le discours incendiaire prononcé par Kais Saied en février dernier, le président tunisien faisant des migrants les boucs émissaires des difficultés, notamment économiques, de la Tunisie.

Les données concernant les femmes qui empruntent la route de la Méditerranée sont plutôt rares. Selon un rapport de WatchTheMed Alarm Phone, un service d'assistance téléphonique disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour les personnes en détresse en mer, le peu d'informations sur les femmes migrantes s'articule souvent autour de stéréotypes sexistes selon lesquels elles sont des "victimes subalternes et passives qui (...) n’ont pas de pouvoir d’autodétermination".

D’après l'OIM, les femmes courent un plus grand risque de mourir pendant la traversée. Sur les bateaux, les femmes et les enfants sont souvent placés sous le pont ou au milieu pour les protéger pendant le voyage. Toutefois, lorsque l’embarcation se trouve en détresse, il leur devient plus difficile de s’en échapper. Elles périssent écrasées ou noyées.

D'autres facteurs pouvant paraître plus anecdotiques, comme des compétences en natation plus faibles que les hommes, des vêtements plus encombrants et le fait de voyager avec des enfants, augmenteraient également le risque de noyade.

Depuis que l'OIM a commencé en 2014 à recueillir des données sur les migrants disparus en mer, elle a enregistré au moins 1 234 décès de femmes, dont plus de la moitié en Méditerranée.

Le chiffre réel est probablement plus élevé. Selon le projet Missing migrants de l'OIM, moins d'un tiers des cas de migrants décédés ou disparus enregistrés dans sa base de données contiennent des informations sur le sexe de la personne.


Source : Info Migrants (France)
Vendredi 3 Novembre 2023 - 12:12
Vendredi 3 Novembre 2023 - 12:24
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