Le régime du président mauritanien Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, entré en fonction le 19 avril 2007, a aujourd’hui une année d’existence. Son premier anniversaire n’a pas été passé sous silence par la presse locale qui a brossé un bilan positif ou négatif selon les tendances.
D’un côté, le quotidien gouvernemental « Horizons » consacre à l’évènement un supplément intitulé « Spécial investiture » comportant des articles sur l’évolution de dossiers comme les droits de l’homme, la croissance économique et la diplomatie.
« Le retour des réfugiés : une promesse tenue », « Diplomatie : de précieux acquis et du chemin à parcourir », « Consolidation de l’unité nationale : rétrospective sur la loi incriminant l’esclavage », « Programme du président de la république : les agrégats d’une croissance durable » ou encore « Economie : une transition réussie pour un nouvel essor », tels sont les principaux titres de ce supplément.
Plusieurs parlementaires y témoignent globalement en faveur des « réalisations accomplies » au cours de cette première année du pouvoir de Ould Cheikh Abdallahi.
D’un côté diamétralement opposé, on trouve l’hebdomadaire arabophone « Al Ghalam » qui s’en prend au bilan de cette première année en commençant par rappeler l’optimisme qui avait régné à la suite de l’élection présidentielle de mars 2007, jugée libre et transparente.
« A l’époque, nous considérions la démocratie comme une belle aubaine, nous rêvions d’avoir fondé un Etat moderne, basé sur des institutions qui se respectent, mais aujourd’hui la démocratie devient pour nous synonyme d’incapacité et d’incompétence », peut on lire dans le numéro de dimanche de ce journal.
Le journaliste, El Hacen Ould Mohamed El Mamy, convient que le nouveau pouvoir ne « dispose pas d’une baguette magique pour solutionner, d’un coup, tous les problèmes, et que la conjoncture actuelle n’est pas favorable ».
Toutefois, il ne trouve pas d’excuses à son « échec à accomplir la plus simple des missions : celle de faire comprendre au citoyen que la démocratie sert ses intérêts, en d’autres termes, de renforcer la confiance du citoyen dans son Etat, son régime politique et ses institutions ».
Entre les deux points de vue, se positionne le quotidien francophone « Biladi » qui crédite le président Ould Cheikh Abdallahi, « comme presque tous les hommes de sa génération, de bonne foi et d’amour certain pour le pays ». Il devait cependant, rappelle le journal, « affronter une scène politique qui a ses propres règles et pratiques et qui a été dégelée par la période de transition ».
« A force de vouloir maintenir une position d’équilibre entre les amis et les adversaires, Sidi court le risque de perdre le soutien de tout le monde », prévient l’éditorialiste de « Biladi », expliquant que son gouvernement de « techno novice, inexpérimenté, accumulant beaucoup d’erreurs, est devenu rapidement le plus impopulaire dans l’histoire des gouvernements de la République ».
De son côté, le quotidien ‘’Nouakchott Info’’ reconnaît au président ses réalisations tout en critiquant le bilan de son gouvernement. Dans un article intitulé « Des avancées, mais … », le journaliste Mohamed Ould Khattatt considère que depuis son arrivée au pouvoir, Ould Cheikh Abdallahi s’est « posé en homme d’Etat qui n’est pas absolutiste et donc ne compte pas centraliser le pouvoir autour de sa personne ».
En revanche, le gouvernement est, selon le journal, « aussi contesté par les parlementaires de la majorité qui ne s’y reconnaissent pas que par l’homme de la rue qui ne comprend pas pourquoi le président le garde si longtemps ».
« N’étant pas élu par le peuple », ce gouvernement « doit faire les frais de son échec et de son impopularité », conclut l’article.
Source: APA
(M)
D’un côté, le quotidien gouvernemental « Horizons » consacre à l’évènement un supplément intitulé « Spécial investiture » comportant des articles sur l’évolution de dossiers comme les droits de l’homme, la croissance économique et la diplomatie.
« Le retour des réfugiés : une promesse tenue », « Diplomatie : de précieux acquis et du chemin à parcourir », « Consolidation de l’unité nationale : rétrospective sur la loi incriminant l’esclavage », « Programme du président de la république : les agrégats d’une croissance durable » ou encore « Economie : une transition réussie pour un nouvel essor », tels sont les principaux titres de ce supplément.
Plusieurs parlementaires y témoignent globalement en faveur des « réalisations accomplies » au cours de cette première année du pouvoir de Ould Cheikh Abdallahi.
D’un côté diamétralement opposé, on trouve l’hebdomadaire arabophone « Al Ghalam » qui s’en prend au bilan de cette première année en commençant par rappeler l’optimisme qui avait régné à la suite de l’élection présidentielle de mars 2007, jugée libre et transparente.
« A l’époque, nous considérions la démocratie comme une belle aubaine, nous rêvions d’avoir fondé un Etat moderne, basé sur des institutions qui se respectent, mais aujourd’hui la démocratie devient pour nous synonyme d’incapacité et d’incompétence », peut on lire dans le numéro de dimanche de ce journal.
Le journaliste, El Hacen Ould Mohamed El Mamy, convient que le nouveau pouvoir ne « dispose pas d’une baguette magique pour solutionner, d’un coup, tous les problèmes, et que la conjoncture actuelle n’est pas favorable ».
Toutefois, il ne trouve pas d’excuses à son « échec à accomplir la plus simple des missions : celle de faire comprendre au citoyen que la démocratie sert ses intérêts, en d’autres termes, de renforcer la confiance du citoyen dans son Etat, son régime politique et ses institutions ».
Entre les deux points de vue, se positionne le quotidien francophone « Biladi » qui crédite le président Ould Cheikh Abdallahi, « comme presque tous les hommes de sa génération, de bonne foi et d’amour certain pour le pays ». Il devait cependant, rappelle le journal, « affronter une scène politique qui a ses propres règles et pratiques et qui a été dégelée par la période de transition ».
« A force de vouloir maintenir une position d’équilibre entre les amis et les adversaires, Sidi court le risque de perdre le soutien de tout le monde », prévient l’éditorialiste de « Biladi », expliquant que son gouvernement de « techno novice, inexpérimenté, accumulant beaucoup d’erreurs, est devenu rapidement le plus impopulaire dans l’histoire des gouvernements de la République ».
De son côté, le quotidien ‘’Nouakchott Info’’ reconnaît au président ses réalisations tout en critiquant le bilan de son gouvernement. Dans un article intitulé « Des avancées, mais … », le journaliste Mohamed Ould Khattatt considère que depuis son arrivée au pouvoir, Ould Cheikh Abdallahi s’est « posé en homme d’Etat qui n’est pas absolutiste et donc ne compte pas centraliser le pouvoir autour de sa personne ».
En revanche, le gouvernement est, selon le journal, « aussi contesté par les parlementaires de la majorité qui ne s’y reconnaissent pas que par l’homme de la rue qui ne comprend pas pourquoi le président le garde si longtemps ».
« N’étant pas élu par le peuple », ce gouvernement « doit faire les frais de son échec et de son impopularité », conclut l’article.
Source: APA
(M)