La Mauritanie est "une destination sûre", a réaffirmé mercredi la présidence mauritanienne, après le meurtre le 24 décembre de quatre touristes français dans le sud-est du pays, estimant également que la France est libre de "choisir comment protéger ses ressortissants".
"La France est bien dans son droit de choisir la manière avec laquelle elle pense devoir protéger ses ressortissants. Nous également, nous avons le droit de continuer à penser que la Mauritanie reste une destination sûre pour tous", a déclaré le ministre mauritanien chargé du secrétariat général de la présidence, Yayha Ould Ahmed Waghef, au cours d'une conférence de presse.
"Notre pays n'a pas de droit de regard sur ce que peuvent faire ou envisagent de faire les autorités françaises qui sont responsables de la sécurité de leurs citoyens", a ajouté le ministre.
Selon lui, "ce qui s'est passé" - l'assassinat des 4 Français - constitue un "acte isolé, sans aucune conséquence sur l'image de la Mauritanie qui restera un pays ouvert, accueillant et hospitalier".
Le 24 décembre, trois personnes avaient attaqué un groupe de cinq touristes français à une vingtaine de kilomètres de la localité d'Aleg, dans le sud-est de la Mauritanie, tuant 4 d'entre eux et en blessant un à l'arme automatique.
Le Quai d'Orsay a déconseillé la Mauritanie comme destination après cette attaque.
Huit suspects, écroués à Aleg dans l'enquête sur l'assassinat des quatre Français, ont été transférés mardi à Nouakchott pour être déférés devant la justice "probablement demain jeudi", selon une source judiciaire.
Un neuvième suspect a été relâché à Aleg, selon des sources judiciaires.
Les huit personnes arrêtées sont soupçonnées d'avoir porté assistance aux trois auteurs de l'attaque, toujours en fuite, qui a coûté la vie aux quatre touristes français.
L'assassinat avait été attribué par les autorités mauritaniennes à des proches du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien, devenu en janvier Branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (BAQMI).
Source: AFP
(M)