Une décision « clientéliste » dénoncée par le COREMI.
974 militaires mauritaniens victimes d'événements situés dans la période 1981-2004 (coups d’Etat et purges à caractère ethnique) vont bénéficier, d’indemnisation, dans le cadre du règlement du passif humanitaire. Une annonce faite le dimanche 28 aout par le ministère de la défense nationale qui n’a pas tardé de faire réagir le COREMI.
Le ministère de la défense nationale a entamé depuis le dimanche 28 aout, le règlement des droits suspendus de 974 personnes radiées de l'armée, de la gendarmerie et de la garde pendant la période située entre 1981 et 2004, rapporte l’AMI.
Le règlement coûtera au budget de l'Etat 850 351 527 ouguiyas et permet aux dites personnes de bénéficier, dans le cadre de ce règlement définitif de décisions de retraites à compter de la date de leur radiation de l'armée et d'un chèque des arriérés correspondant à ce taux pour ceux qui ont atteint la retraite ainsi qu'une décision de retraite exceptionnelle sans arriérés pour ceux qui ont été radiée avant d'atteindre la retraite.
Le secrétaire général du ministère de la défense nationale, le Général de brigade Ahmed Ould Bekrine a indiqué que cette opération englobera les victimes des événements qu'a connus le pays en 81, 82, 89, 90, 91, 2003 et 2004 dans les corps de l'armée, de la gendarmerie et de la garde. Il a précisé que c'est la seconde et dernière étape du règlement global et définitif du dossier du passif humanitaire au niveau de l'institution militaire après la fin de la phase qui concernait les morts et les disparus.
Il a souligné par ailleurs que les mesures prises dans le cadre du dossier du passif humanitaire sont convenus par voie de concertation et d'accord préalables entre les plaignants et la commission chargée du règlement de ce dossier avant le début d'exécution du règlement définitif.
Réactions du Collectif des Rescapés Militaires (COREMI).
Une nouvelle qui n’a pas tardé de faire réagir les rescapés militaires qui regroupés au sein du Collectif des Rescapés Militaires (COREMI) ont investi les grilles du palais présidentiel en cette matinée du dimanche 28 aout, pour protester contre cette décision. Dans une déclaration rendue publique, les rescapés militaires s’insurgent contre cette décision du gouvernement d’indemniser les uns et de laisser les autres. Selon eux, «Les résultats ont été très en deçà des attentes des victimes, car, seules environ 5 à 10% des victimes de 1987 à 1991 ont été retenues.»
Martelant leur ire, ils déclarent que «leur dossier a été utilisé par les exécutants chargé du passif humanitaire pour assouvir leur dessein : servir d’autres cas qui n’ont rien à voir avec ceux à l’origine des accords entrepris.» Appuyant sur le bouchon, ils déclarent qu’ils ont « honte parce que cette situation est indigne d’un Etat de droit. »
Protestant vivement contre ces travaux, le COREMI le « qualifient de pure farce dictée par des considérations discriminatoires et malintentionnées qui ne sont pas de nature à servir les intérêts du pays. ». pour rentrer dans leur droit, les rescapés militaires « manifestent leur détermination à aller jusqu’au bout pour mettre fin à cette injustice qui n’a pas sa raison d’être. »
Sy Yaya Sadio, SG du COREMI : « Où sont les 273 personnes manquantes sur la liste » ?
« Notre association compte 1742 rescapés militaires, gardes et gendarmes. On avait envoyé à la commission, une liste de 1468 victimes, au finish seul quelques uns ont été indemnisés. En plus, je voulais préciser que nous avions reçu une liste de 701 personnes, au lieu des 974 annoncées par le ministère de la défense nationale. Sur cette liste, 211 personnes sont des militaires maures rescapés de 81, 88 et 2004 et 490 sont des négro-mauritaniens.
On était étonné de revoir aussi le nom du lieutenant feu Mouratala Faye en première position, alors que sa famille a été déjà indemnisée, lors de la première étape du règlement (veuves) et il n’est pas le seul d’ailleurs. En plus l’ordre numérique n’a pas été respecté car la liste commence par les numéros 6, 11, 18, 68, 253, 255, 259, avant d’avoir un ordre normal. L’Etat n’a pas impliqué le COREMI pour les aider à clarifier les choses.
Le Covire déclare qu’il est le seul interlocuteur valable vis-à-vis des victimes L’Etat n’a travaillé qu’avec le Covire et ses mêmes éléments du Covire savaient que certaines personnes figurant sur la liste sont mortes et indemnisées depuis la première étape, mais ils n’ont pas voulu les déclarer. Le Coremi n’acceptera jamais d’avoir une tache quelconque et nous n’entendons pas laisser passer une telle injustice de ce genre. »
Compte rendu Dialtabé
Source: Quotidien Nouakchott
974 militaires mauritaniens victimes d'événements situés dans la période 1981-2004 (coups d’Etat et purges à caractère ethnique) vont bénéficier, d’indemnisation, dans le cadre du règlement du passif humanitaire. Une annonce faite le dimanche 28 aout par le ministère de la défense nationale qui n’a pas tardé de faire réagir le COREMI.
Le ministère de la défense nationale a entamé depuis le dimanche 28 aout, le règlement des droits suspendus de 974 personnes radiées de l'armée, de la gendarmerie et de la garde pendant la période située entre 1981 et 2004, rapporte l’AMI.
Le règlement coûtera au budget de l'Etat 850 351 527 ouguiyas et permet aux dites personnes de bénéficier, dans le cadre de ce règlement définitif de décisions de retraites à compter de la date de leur radiation de l'armée et d'un chèque des arriérés correspondant à ce taux pour ceux qui ont atteint la retraite ainsi qu'une décision de retraite exceptionnelle sans arriérés pour ceux qui ont été radiée avant d'atteindre la retraite.
Le secrétaire général du ministère de la défense nationale, le Général de brigade Ahmed Ould Bekrine a indiqué que cette opération englobera les victimes des événements qu'a connus le pays en 81, 82, 89, 90, 91, 2003 et 2004 dans les corps de l'armée, de la gendarmerie et de la garde. Il a précisé que c'est la seconde et dernière étape du règlement global et définitif du dossier du passif humanitaire au niveau de l'institution militaire après la fin de la phase qui concernait les morts et les disparus.
Il a souligné par ailleurs que les mesures prises dans le cadre du dossier du passif humanitaire sont convenus par voie de concertation et d'accord préalables entre les plaignants et la commission chargée du règlement de ce dossier avant le début d'exécution du règlement définitif.
Réactions du Collectif des Rescapés Militaires (COREMI).
Une nouvelle qui n’a pas tardé de faire réagir les rescapés militaires qui regroupés au sein du Collectif des Rescapés Militaires (COREMI) ont investi les grilles du palais présidentiel en cette matinée du dimanche 28 aout, pour protester contre cette décision. Dans une déclaration rendue publique, les rescapés militaires s’insurgent contre cette décision du gouvernement d’indemniser les uns et de laisser les autres. Selon eux, «Les résultats ont été très en deçà des attentes des victimes, car, seules environ 5 à 10% des victimes de 1987 à 1991 ont été retenues.»
Martelant leur ire, ils déclarent que «leur dossier a été utilisé par les exécutants chargé du passif humanitaire pour assouvir leur dessein : servir d’autres cas qui n’ont rien à voir avec ceux à l’origine des accords entrepris.» Appuyant sur le bouchon, ils déclarent qu’ils ont « honte parce que cette situation est indigne d’un Etat de droit. »
Protestant vivement contre ces travaux, le COREMI le « qualifient de pure farce dictée par des considérations discriminatoires et malintentionnées qui ne sont pas de nature à servir les intérêts du pays. ». pour rentrer dans leur droit, les rescapés militaires « manifestent leur détermination à aller jusqu’au bout pour mettre fin à cette injustice qui n’a pas sa raison d’être. »
Sy Yaya Sadio, SG du COREMI : « Où sont les 273 personnes manquantes sur la liste » ?
« Notre association compte 1742 rescapés militaires, gardes et gendarmes. On avait envoyé à la commission, une liste de 1468 victimes, au finish seul quelques uns ont été indemnisés. En plus, je voulais préciser que nous avions reçu une liste de 701 personnes, au lieu des 974 annoncées par le ministère de la défense nationale. Sur cette liste, 211 personnes sont des militaires maures rescapés de 81, 88 et 2004 et 490 sont des négro-mauritaniens.
On était étonné de revoir aussi le nom du lieutenant feu Mouratala Faye en première position, alors que sa famille a été déjà indemnisée, lors de la première étape du règlement (veuves) et il n’est pas le seul d’ailleurs. En plus l’ordre numérique n’a pas été respecté car la liste commence par les numéros 6, 11, 18, 68, 253, 255, 259, avant d’avoir un ordre normal. L’Etat n’a pas impliqué le COREMI pour les aider à clarifier les choses.
Le Covire déclare qu’il est le seul interlocuteur valable vis-à-vis des victimes L’Etat n’a travaillé qu’avec le Covire et ses mêmes éléments du Covire savaient que certaines personnes figurant sur la liste sont mortes et indemnisées depuis la première étape, mais ils n’ont pas voulu les déclarer. Le Coremi n’acceptera jamais d’avoir une tache quelconque et nous n’entendons pas laisser passer une telle injustice de ce genre. »
Compte rendu Dialtabé
Source: Quotidien Nouakchott