Les civils sont les premières victimes de la guerre, côté israélien comme palestinien.
Depuis le lancement de l'attaque du Hamas sur Israël, samedi dernier, les violences ont fait plus de 3.000 morts au total, des combattants palestiniens, des soldats israéliens, mais aussi de nombreux civils des deux côtés. L'armée israélienne pilonne la bande de Gaza. Plus de 260.000 Gazaouis ont dû fuir leur domicile, d'après un décompte des Nations unies. La vie des civils se commue en véritable enfer.
Quelle cruauté, la guerre
Des vidéos publiées par l'armée israélienne sur internet montrent des attaques d'une violence rare, perpétrées par le Hamas. Au-delà des tirs de roquettes, des combattants du groupe terroriste palestinien se sont infiltrés dans des zones urbaines israéliennes et des kibboutz du sud du pays, où ils ont massacré des vieillards, des femmes et des enfants. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, parle d'une "sauvagerie jamais vue depuis la Shoah".
Chaque camp reproche à l'autre de vouloir procéder à un nettoyage ethnique.
Israël a mobilisé 300.000 réservistes pour sa riposte. Ses bombardements nocturnes ont semé la désolation dans l'enclave palestinienne. Cet habitant du quartier de Karama, à Gaza, compare la situation à une "apocalypse, ou un séisme" : "Les Israéliens sont venus pour détruire, comme si les gens n'avaient pas mérité de vivre. Comme si ce n'était pas des humains."
Des otages et des civils comme bouclier humain ?
Le Hamas retient toujours une centaine d'otages. Il a menacé d'en exécuter un pour chaque cible civile visée à Gaza.
L'Allemagne appelle le Qatar à aider à la libération des otages encore retenus par le Hamas. Des ressortissants allemands se trouveraient parmi eux.
L'armée israélienne prétend ne cibler que le Hamas et que le groupe armé se sert des civils comme de boucliers humains.
En plus de sa riposte militaire, Israël a placé la bande de Gaza sous blocus total et coupé l'approvisionnement en électricité, en eau, et internet. D'après le ministère de l'Energie à Gaza, l'unique centrale électrique de l'enclave est à court de carburant.
Peur et pénuries
La journaliste palestinienne Plestia Alaqad témoignait mardi [10.10.23] auprès de l'agence Reuters, depuis Gaza, de la peur qui tenaille les habitants.
"Nous n'avons plus ni eau, ni électricité, ni internet, raconte-t-elle. La nuit dernière, on a dormi dans un hôpital, mais on ne peut pas y rester après 11h du matin, alors on a dû appeler des amis pour qu'ils nous hébergent. On était arrivé depuis une dizaine de minutes chez eux quand on a été prévenu qu'il fallait évacuer à cause de bombardements. On se retrouve tous à la rue. Il faut évacuer, mais où ? Où est-ce qu'on peut aller ? Désormais, aucun lieu n'est sûr."
Les Nations unies s'inquiètent de la menace de catastrophe humanitaire. Les appels internationaux se multiplient pour que les civils soient épargnés des deux côtés.
En Europe, certains gouvernements redoutent que cette reprise du conflit israélo-palestinien ne créé des troubles sur leur propre territoire, où des manifestations de soutien à l'un ou l'autre camp sont annoncées pour les prochains jours.
Sandrine Blanchard
Source : Deutsche Welle (Allemagne)
Depuis le lancement de l'attaque du Hamas sur Israël, samedi dernier, les violences ont fait plus de 3.000 morts au total, des combattants palestiniens, des soldats israéliens, mais aussi de nombreux civils des deux côtés. L'armée israélienne pilonne la bande de Gaza. Plus de 260.000 Gazaouis ont dû fuir leur domicile, d'après un décompte des Nations unies. La vie des civils se commue en véritable enfer.
Quelle cruauté, la guerre
Des vidéos publiées par l'armée israélienne sur internet montrent des attaques d'une violence rare, perpétrées par le Hamas. Au-delà des tirs de roquettes, des combattants du groupe terroriste palestinien se sont infiltrés dans des zones urbaines israéliennes et des kibboutz du sud du pays, où ils ont massacré des vieillards, des femmes et des enfants. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, parle d'une "sauvagerie jamais vue depuis la Shoah".
Chaque camp reproche à l'autre de vouloir procéder à un nettoyage ethnique.
Israël a mobilisé 300.000 réservistes pour sa riposte. Ses bombardements nocturnes ont semé la désolation dans l'enclave palestinienne. Cet habitant du quartier de Karama, à Gaza, compare la situation à une "apocalypse, ou un séisme" : "Les Israéliens sont venus pour détruire, comme si les gens n'avaient pas mérité de vivre. Comme si ce n'était pas des humains."
Des otages et des civils comme bouclier humain ?
Le Hamas retient toujours une centaine d'otages. Il a menacé d'en exécuter un pour chaque cible civile visée à Gaza.
L'Allemagne appelle le Qatar à aider à la libération des otages encore retenus par le Hamas. Des ressortissants allemands se trouveraient parmi eux.
L'armée israélienne prétend ne cibler que le Hamas et que le groupe armé se sert des civils comme de boucliers humains.
En plus de sa riposte militaire, Israël a placé la bande de Gaza sous blocus total et coupé l'approvisionnement en électricité, en eau, et internet. D'après le ministère de l'Energie à Gaza, l'unique centrale électrique de l'enclave est à court de carburant.
Peur et pénuries
La journaliste palestinienne Plestia Alaqad témoignait mardi [10.10.23] auprès de l'agence Reuters, depuis Gaza, de la peur qui tenaille les habitants.
"Nous n'avons plus ni eau, ni électricité, ni internet, raconte-t-elle. La nuit dernière, on a dormi dans un hôpital, mais on ne peut pas y rester après 11h du matin, alors on a dû appeler des amis pour qu'ils nous hébergent. On était arrivé depuis une dizaine de minutes chez eux quand on a été prévenu qu'il fallait évacuer à cause de bombardements. On se retrouve tous à la rue. Il faut évacuer, mais où ? Où est-ce qu'on peut aller ? Désormais, aucun lieu n'est sûr."
Les Nations unies s'inquiètent de la menace de catastrophe humanitaire. Les appels internationaux se multiplient pour que les civils soient épargnés des deux côtés.
En Europe, certains gouvernements redoutent que cette reprise du conflit israélo-palestinien ne créé des troubles sur leur propre territoire, où des manifestations de soutien à l'un ou l'autre camp sont annoncées pour les prochains jours.
Sandrine Blanchard
Source : Deutsche Welle (Allemagne)