Le Haut commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme, Louise Arbour, s’est félicité des changements apportés à la constitution du Sénégal pour permettre aux tribunaux nationaux de juger les crimes contre l’humanité, ouvrant ainsi la voie au procès de l’ancien président tchadien Hissène Habré pour des crimes commis dans les années 80, indique une déclaration de l’ONU publiée vendredi.
M. Habré a gouverné le Tchad de 1982 jusqu’à son renversement en 1990, suivi de son exil au Sénégal, où il vit depuis.
L’Assemblée nationale du Sénégal a adopté mardi dernier un amendement à la Constitution rendant possible ce jugement.
Selon Louise Arbour, cette démarché est un "progrès dans la lutte pour renforcer la responsabilité et un important pas en avant dans l’interminable combat contre l’impunité".
Une déclaration publiée par son bureau à Genève ajoute qu’il "est rare qu’un Etat prenne des mesures pour permettre le jugement d’un ancien chef d’Etat d’un autre pays - et le Sénégal devrait être loué pour son leadership dans ce domaine".
Des milliers de Tchadiens auraient été torturés et des massacres et autres violations sérieuses des droits de l’homme auraient aussi été commis sous le règne de M. Habré.
En février 2000, un tribunal de première instance de Dakar a inculpé M. Habré. Mais une cour d’appel a plus tard statué que les tribunaux sénégalaises n’ont pas la compétence légale pour juger de telles affaires perpétrées dans un autre pays.
Mme Arbour espère qu’avec cette dernière révision, les derniers obstacles ont été dégagés et que M. Habré sera jugé très bientôt.
Source: APA
(M)
M. Habré a gouverné le Tchad de 1982 jusqu’à son renversement en 1990, suivi de son exil au Sénégal, où il vit depuis.
L’Assemblée nationale du Sénégal a adopté mardi dernier un amendement à la Constitution rendant possible ce jugement.
Selon Louise Arbour, cette démarché est un "progrès dans la lutte pour renforcer la responsabilité et un important pas en avant dans l’interminable combat contre l’impunité".
Une déclaration publiée par son bureau à Genève ajoute qu’il "est rare qu’un Etat prenne des mesures pour permettre le jugement d’un ancien chef d’Etat d’un autre pays - et le Sénégal devrait être loué pour son leadership dans ce domaine".
Des milliers de Tchadiens auraient été torturés et des massacres et autres violations sérieuses des droits de l’homme auraient aussi été commis sous le règne de M. Habré.
En février 2000, un tribunal de première instance de Dakar a inculpé M. Habré. Mais une cour d’appel a plus tard statué que les tribunaux sénégalaises n’ont pas la compétence légale pour juger de telles affaires perpétrées dans un autre pays.
Mme Arbour espère qu’avec cette dernière révision, les derniers obstacles ont été dégagés et que M. Habré sera jugé très bientôt.
Source: APA
(M)