L'Etat du New-Jersey (en rouge)
L’Etat du New-Jersey a officiellement exprimé le lundi 7 janvier "son profond regret" pour la pratique de l’esclavage et est devenu le premier Etat du Nord des Etats-Unis à le faire. Un comité de l’assemblée du New-Jersey avait approuvé la résolution jeudi dernier. L’assemblée et le Sénat du New-Jersey ont voté à une large majorité (29 contre 2 à l’assemblée, 59 contre 8 au sénat) pour approuver la résolution.
La résolution dit notamment que "les valeurs fondamentales des africains furent détruites, qu’ils furent brutalisés, déshumanisés, humiliés, privés de leurs noms et de leur héritage, capturés et vendus aux enchères". D’après la résolution votée, le New-Jersey avait un des codes législatifs les plus répressifs envers les esclaves dans les colonies du Nord et fut un des quelques Etats du Nord à appliquer le "Fugitive slave act" de 1850 qui visait à forcer les autorités des Etats libres à retourner les esclaves en fuite à leurs propriétaires.
Toujours d’après la résolution, le New-Jersey comptait 12 000 esclaves, une des plus larges populations des colonies du Nord des Etats-Unis. L’Etat du New-Jersey fut le dernier à accorder la liberté aux esclaves en 1846.
Au sujet des conséquences de l’esclavage, la résolution mentionne que "les vestiges de l’esclavage sont plus que jamais devant les citoyens afro-américains du racisme déclaré ouvertement par des groupes prônant la haine, au racisme subtil rencontré lors de demandes de soin, de l’achat d’une maison, de la recherche d’une éducation de qualité à l’université" (...)
"Cette résolution ne fait rien d’autre que dire que le New Jersey présente ses excuses pour son passé honteux" a déclaré William Payne, membre de l’assemblée du New-Jersey et initiateur de la résolution. "Prendre position en faveur de la décence humaine, une ou plusieurs générations trop tard, n’est jamais une perte de temps. Ces excuses ne sont pas faites pour les esclaves décédés, mais pour leurs descendants. C’est une excuse pour l’éternité et pour toute l’humanité".
Richard Merkt, R-Morris, un parlementaire a déclaré que tout le monde sait que l’esclavage est une abomination, mais que ce fut un pêché qui a pris fin dans le sang 150 ans plus tôt avec la mort de 650 000 américains (référence à la guerre de sécession NDLR)
"L’Amérique n’accepte pas et n’a jamais accepté la notion de culpabilité collective (...) Nous pouvons et nous devrions tous exprimer un profond regrets sur les fléaux de l’esclavage, mais aucun de nous ne peut vraiment s’excuser pour l’institution qu’était l’esclavage car ni nous ni les gens que nous représentons n’en sont en aucune façon responsable".
La résolution ne nécessitait pas l’approbation du gouverneur de l’Etat du New-Jersey Jon Corzine et deviendra officielle aussitôt qu’elle aura été signée par le secrétaire d’Etat. D’autres assemblées législatives d’Etats américains avaient dans le passé fait leurs excuses au sujet de l’esclavage dans le Maryland, l’Alabama, la Caroline du Nord et la Virginie.
Source: grioo
(M)
La résolution dit notamment que "les valeurs fondamentales des africains furent détruites, qu’ils furent brutalisés, déshumanisés, humiliés, privés de leurs noms et de leur héritage, capturés et vendus aux enchères". D’après la résolution votée, le New-Jersey avait un des codes législatifs les plus répressifs envers les esclaves dans les colonies du Nord et fut un des quelques Etats du Nord à appliquer le "Fugitive slave act" de 1850 qui visait à forcer les autorités des Etats libres à retourner les esclaves en fuite à leurs propriétaires.
Toujours d’après la résolution, le New-Jersey comptait 12 000 esclaves, une des plus larges populations des colonies du Nord des Etats-Unis. L’Etat du New-Jersey fut le dernier à accorder la liberté aux esclaves en 1846.
Au sujet des conséquences de l’esclavage, la résolution mentionne que "les vestiges de l’esclavage sont plus que jamais devant les citoyens afro-américains du racisme déclaré ouvertement par des groupes prônant la haine, au racisme subtil rencontré lors de demandes de soin, de l’achat d’une maison, de la recherche d’une éducation de qualité à l’université" (...)
"Cette résolution ne fait rien d’autre que dire que le New Jersey présente ses excuses pour son passé honteux" a déclaré William Payne, membre de l’assemblée du New-Jersey et initiateur de la résolution. "Prendre position en faveur de la décence humaine, une ou plusieurs générations trop tard, n’est jamais une perte de temps. Ces excuses ne sont pas faites pour les esclaves décédés, mais pour leurs descendants. C’est une excuse pour l’éternité et pour toute l’humanité".
Richard Merkt, R-Morris, un parlementaire a déclaré que tout le monde sait que l’esclavage est une abomination, mais que ce fut un pêché qui a pris fin dans le sang 150 ans plus tôt avec la mort de 650 000 américains (référence à la guerre de sécession NDLR)
"L’Amérique n’accepte pas et n’a jamais accepté la notion de culpabilité collective (...) Nous pouvons et nous devrions tous exprimer un profond regrets sur les fléaux de l’esclavage, mais aucun de nous ne peut vraiment s’excuser pour l’institution qu’était l’esclavage car ni nous ni les gens que nous représentons n’en sont en aucune façon responsable".
La résolution ne nécessitait pas l’approbation du gouverneur de l’Etat du New-Jersey Jon Corzine et deviendra officielle aussitôt qu’elle aura été signée par le secrétaire d’Etat. D’autres assemblées législatives d’Etats américains avaient dans le passé fait leurs excuses au sujet de l’esclavage dans le Maryland, l’Alabama, la Caroline du Nord et la Virginie.
Source: grioo
(M)