Le leader déchu libyen Mouammar Kadhafi a été tué jeudi dans la région de Syrte, dans l'est du pays, ont annoncé les nouvelles autorités libyennes.
«Nous annonçons au monde que Kadhafi a été tué aux mains des révolutionnaires», a indiqué à la presse le porte-parole officiel du Conseil national de transition (CNT) à Benghazi (est), Abdel Hafez Ghoga.
«C'est un moment historique, c'est la fin de la tyrannie et de la dictature. Kadhafi a rencontré son destin», a-t-il dit.
Le CNT a également annoncé la mort d'un fils de Mouammar, Moatassim, qui aurait été aussi retrouvé sans vie à Syrte.
L'OTAN a annoncé dans un communiqué que des avions de l'Alliance avaient frappé deux véhicules des forces pro-Kadhafi à environ 8h30 (2h30, heure de Montréal) dans les environs de Syrte, où le dirigeant déchu Mouammar Kadhafi a été tué selon les nouvelles autorités du pays.
L'OTAN ne précise pas si Kadhafi se trouvait dans ce convoi de véhicules «qui menaient des opérations militaires et présentaient une menace claire pour les civils», selon le colonel québécois Roland Lavoie, porte-parole de l'opération Protecteur unifié.
«La guerre est finie»
«La guerre est finie» en Libye, a affirmé jeudi le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi peu après les premières annonces de médias faisant état de la mort du dirigeant libyen déchu Mouammar Kadhafi.
«Sic transit gloria mundi», a commenté en latin M. Berlusconi, ancien proche allié de Kadhafi, dans des propos à des membres de son parti rapportés par l'agence italienne Ansa. Une expression latine qui signifie «Ainsi passe la gloire du monde».
«C'est un grand pas en avant», a commenté le ministre des Affaires étrangères Franco Frattini, soulignant que la mort du leader libyen «a été une opération du CNT et de personne d'autre».
«L'Italie a eu rôle de soutien. Sur le terrain, nos services de renseignements ont toujours été présents, pas de façon opérationnelle, mais en soutien de l'activité du CNT», a précisé le ministre.
«Je ne me réjouis jamais de la mort d'un homme, mais l'on peut considérer ce conflit comme terminé», a estimé pour sa part le ministre de la Défense Ignazio La Russa. «Sans l'intervention de l'OTAN, il y aurait eu des milliers et des milliers de morts en plus», a poursuivi le ministre se déclarant «orgueilleux de la participation» de l'Italie à cette action «humanitaire et militaire».
Au début du conflit, le gouvernement italien, au premier rang duquel Silvio Berlusconi, avait été réticent à lâcher le colonel Mouammar Kadhafi, avec lequel il avait signé en 2008 un traité d'amitié et de coopération économique.
Rome avait reconnu le Conseil national de transition (CNT) libyen le 4 avril.
Avant l'insurrection, l'Italie, ancienne puissance coloniale de la Libye, était le premier partenaire commercial de la Libye et plus de 180 entreprises italiennes y étaient installées.
Sa capture avait déjà été annoncée un peu plus tôt par des commandants des forces du nouveau régime et une télévision libyenne.
Néanmoins, le site d'une télévision pro-Mouammar Kadhafi Al-Libya a démenti «la capture ou la mort» de l'ex-leader en fuite depuis la chute de son régime en août. «Les informations colportées par les laquais de l'OTAN sur la capture ou la mort du frère dirigeant sont sans fondement. (Il) est en bonne santé».
«Kadhafi a été arrêté. Il est gravement blessé mais il respire encore», avait déclaré auparavant à l'AFP Mohamed Leith, un des commandants venus de Misrata, à l'ouest de Syrte, affirmant avoir vu Mouammar Kadhafi de ses propres yeux, qui portait un costume kaki et était coiffé d'un turban.
La télévision libyenne «Libye Libre» à Tripoli a affirmé que «Kadhafi a été arrêté en même temps que son fils Mouatassim ainsi que Mansour Daou (le chef des services de sécurité intérieure), et Abdallah Senoussi», le chef des renseignements libyens, à Syrte.
Il n'était pas possible dans un premiertemps de confirmer officiellement auprès du Conseil national de transition (CNT), la capture de Kadhafi, qui a gouverné la Libye pendant 42 ans avant sa chute, et de ses proches. Le CNT a ensuite annoncé sa mort. Les États-Unis ont dit qu'ils ne confirment pas les informations sur l'arrestation et sur la mort de Kadhafi.
Le dirigeant déchu et plusieurs de ses proches étaient en fuite depuis la chute de Tripoli le 23 août.
L'annonce de la capture de Mouammar Kadhafi, 69 ans, a été faite alors que la ville d'origine de l'ancien leader libyen était en passe de tomber aux mains des nouvelles autorités.
À Syrte, à 360 km à l'est de Tripoli, un combattant, Mohamed Lahouaib Chabane, a affirmé à une journaliste de l'AFP avoir assisté à l'arrestation de Mouammar Kadhafi et indiqué qu'il lui avait pris son arme, un révolver en or.
Par ailleurs, Aboubakr Younès Jaber, le ministre de la Défense du régime déchu de Mouammar Kadhafi, a été tué à Syrte, a indiqué un médecin à l'AFP. Le Dr Abdou Raouf a indiqué avoir «identifié le corps d'Aboubakr Younès Jaber», amené jeudi matin à l'hôpital de campagne.
Autour de l'hôpital de campagne, l'annonce de la capture de l'ex-dirigeant a été accueillie par un concert de klaxons, des tirs de joie et des embrassades, selon une journaliste de l'AFP.
À Tripoli également, les habitants ont actionné klaxons et gâchettes pour saluer l'annonce de la capture de leur ancien dirigeant, huit mois après le début, à la mi-février, d'un soulèvement contre son régime autoritaire.
Le porte-parole militaire du Conseil national de transition (CNT), Abedelrahman Bousen, a indiqué à la mi-journée que Syrte était «presque libérée».
«La ville est presque libérée. Il y a toujours des affrontements de moindre intensité. Mais nos combattants sont en train de ratisser les maisons du quartier N°2», dans lequel les forces pro-Kadhafi étaient retranchées, a déclaré M. Bousen à l'AFP.
Plus tôt, un commandant pro-CNT sur le front a indiqué que la chute de la ville était imminente.
Après plus d'un mois de siège, les hommes fidèles au régime avaient été poussés dans un dernier quartier de la ville, appelé Numéro 2, un secteur de moins d'un kilomètre carré. Les forces du CNT ont réussi à gagner du terrain en avançant rapidement dans le quartier et en pourchassant leurs adversaires.
Selon une correspondante de l'AFP sur le front ouest du quartier N°2, des tirs sporadiques d'artillerie et de mitrailleuse étaient toujours entendus en provenance de ce quartier.
La ville côtière de Syrte a été dévastée par les combats qui ont fait des dizaines de morts après l'assaut donné par les troupes du CNT le 15 septembre. Pas un bâtiment intact, des rues entières sont inondées et les routes défoncées.
Mais avant même la proclamation de la «libération totale» de la Libye qui devrait suivre la chute de Syrte, le Numéro deux du CNT, Mahmoud Jibril, a mis en garde contre le «chaos» dans le pays en raison des luttes au pouvoir.
Il a exprimé mercredi soir ses craintes d'une «bataille politique» précoce, une éventuelle lutte de pouvoir pouvant survenir entre tribus, régions et entre les islamistes et les libéraux.
Source: AFP
«Nous annonçons au monde que Kadhafi a été tué aux mains des révolutionnaires», a indiqué à la presse le porte-parole officiel du Conseil national de transition (CNT) à Benghazi (est), Abdel Hafez Ghoga.
«C'est un moment historique, c'est la fin de la tyrannie et de la dictature. Kadhafi a rencontré son destin», a-t-il dit.
Le CNT a également annoncé la mort d'un fils de Mouammar, Moatassim, qui aurait été aussi retrouvé sans vie à Syrte.
L'OTAN a annoncé dans un communiqué que des avions de l'Alliance avaient frappé deux véhicules des forces pro-Kadhafi à environ 8h30 (2h30, heure de Montréal) dans les environs de Syrte, où le dirigeant déchu Mouammar Kadhafi a été tué selon les nouvelles autorités du pays.
L'OTAN ne précise pas si Kadhafi se trouvait dans ce convoi de véhicules «qui menaient des opérations militaires et présentaient une menace claire pour les civils», selon le colonel québécois Roland Lavoie, porte-parole de l'opération Protecteur unifié.
«La guerre est finie»
«La guerre est finie» en Libye, a affirmé jeudi le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi peu après les premières annonces de médias faisant état de la mort du dirigeant libyen déchu Mouammar Kadhafi.
«Sic transit gloria mundi», a commenté en latin M. Berlusconi, ancien proche allié de Kadhafi, dans des propos à des membres de son parti rapportés par l'agence italienne Ansa. Une expression latine qui signifie «Ainsi passe la gloire du monde».
«C'est un grand pas en avant», a commenté le ministre des Affaires étrangères Franco Frattini, soulignant que la mort du leader libyen «a été une opération du CNT et de personne d'autre».
«L'Italie a eu rôle de soutien. Sur le terrain, nos services de renseignements ont toujours été présents, pas de façon opérationnelle, mais en soutien de l'activité du CNT», a précisé le ministre.
«Je ne me réjouis jamais de la mort d'un homme, mais l'on peut considérer ce conflit comme terminé», a estimé pour sa part le ministre de la Défense Ignazio La Russa. «Sans l'intervention de l'OTAN, il y aurait eu des milliers et des milliers de morts en plus», a poursuivi le ministre se déclarant «orgueilleux de la participation» de l'Italie à cette action «humanitaire et militaire».
Au début du conflit, le gouvernement italien, au premier rang duquel Silvio Berlusconi, avait été réticent à lâcher le colonel Mouammar Kadhafi, avec lequel il avait signé en 2008 un traité d'amitié et de coopération économique.
Rome avait reconnu le Conseil national de transition (CNT) libyen le 4 avril.
Avant l'insurrection, l'Italie, ancienne puissance coloniale de la Libye, était le premier partenaire commercial de la Libye et plus de 180 entreprises italiennes y étaient installées.
Sa capture avait déjà été annoncée un peu plus tôt par des commandants des forces du nouveau régime et une télévision libyenne.
Néanmoins, le site d'une télévision pro-Mouammar Kadhafi Al-Libya a démenti «la capture ou la mort» de l'ex-leader en fuite depuis la chute de son régime en août. «Les informations colportées par les laquais de l'OTAN sur la capture ou la mort du frère dirigeant sont sans fondement. (Il) est en bonne santé».
«Kadhafi a été arrêté. Il est gravement blessé mais il respire encore», avait déclaré auparavant à l'AFP Mohamed Leith, un des commandants venus de Misrata, à l'ouest de Syrte, affirmant avoir vu Mouammar Kadhafi de ses propres yeux, qui portait un costume kaki et était coiffé d'un turban.
La télévision libyenne «Libye Libre» à Tripoli a affirmé que «Kadhafi a été arrêté en même temps que son fils Mouatassim ainsi que Mansour Daou (le chef des services de sécurité intérieure), et Abdallah Senoussi», le chef des renseignements libyens, à Syrte.
Il n'était pas possible dans un premiertemps de confirmer officiellement auprès du Conseil national de transition (CNT), la capture de Kadhafi, qui a gouverné la Libye pendant 42 ans avant sa chute, et de ses proches. Le CNT a ensuite annoncé sa mort. Les États-Unis ont dit qu'ils ne confirment pas les informations sur l'arrestation et sur la mort de Kadhafi.
Le dirigeant déchu et plusieurs de ses proches étaient en fuite depuis la chute de Tripoli le 23 août.
L'annonce de la capture de Mouammar Kadhafi, 69 ans, a été faite alors que la ville d'origine de l'ancien leader libyen était en passe de tomber aux mains des nouvelles autorités.
À Syrte, à 360 km à l'est de Tripoli, un combattant, Mohamed Lahouaib Chabane, a affirmé à une journaliste de l'AFP avoir assisté à l'arrestation de Mouammar Kadhafi et indiqué qu'il lui avait pris son arme, un révolver en or.
Par ailleurs, Aboubakr Younès Jaber, le ministre de la Défense du régime déchu de Mouammar Kadhafi, a été tué à Syrte, a indiqué un médecin à l'AFP. Le Dr Abdou Raouf a indiqué avoir «identifié le corps d'Aboubakr Younès Jaber», amené jeudi matin à l'hôpital de campagne.
Autour de l'hôpital de campagne, l'annonce de la capture de l'ex-dirigeant a été accueillie par un concert de klaxons, des tirs de joie et des embrassades, selon une journaliste de l'AFP.
À Tripoli également, les habitants ont actionné klaxons et gâchettes pour saluer l'annonce de la capture de leur ancien dirigeant, huit mois après le début, à la mi-février, d'un soulèvement contre son régime autoritaire.
Le porte-parole militaire du Conseil national de transition (CNT), Abedelrahman Bousen, a indiqué à la mi-journée que Syrte était «presque libérée».
«La ville est presque libérée. Il y a toujours des affrontements de moindre intensité. Mais nos combattants sont en train de ratisser les maisons du quartier N°2», dans lequel les forces pro-Kadhafi étaient retranchées, a déclaré M. Bousen à l'AFP.
Plus tôt, un commandant pro-CNT sur le front a indiqué que la chute de la ville était imminente.
Après plus d'un mois de siège, les hommes fidèles au régime avaient été poussés dans un dernier quartier de la ville, appelé Numéro 2, un secteur de moins d'un kilomètre carré. Les forces du CNT ont réussi à gagner du terrain en avançant rapidement dans le quartier et en pourchassant leurs adversaires.
Selon une correspondante de l'AFP sur le front ouest du quartier N°2, des tirs sporadiques d'artillerie et de mitrailleuse étaient toujours entendus en provenance de ce quartier.
La ville côtière de Syrte a été dévastée par les combats qui ont fait des dizaines de morts après l'assaut donné par les troupes du CNT le 15 septembre. Pas un bâtiment intact, des rues entières sont inondées et les routes défoncées.
Mais avant même la proclamation de la «libération totale» de la Libye qui devrait suivre la chute de Syrte, le Numéro deux du CNT, Mahmoud Jibril, a mis en garde contre le «chaos» dans le pays en raison des luttes au pouvoir.
Il a exprimé mercredi soir ses craintes d'une «bataille politique» précoce, une éventuelle lutte de pouvoir pouvant survenir entre tribus, régions et entre les islamistes et les libéraux.
Source: AFP