La chute de la dictature de Ould Taya a permis la mise en oeuvre d’un processus de démocratisation couronné par l’élection de Sidi Ould Cheikh Abdallahi à la présidence de la République.
Cette démocratisation, apparemment, se consolide par une amorce d’une liberté de la presse, de l’abolition de l’esclavage, la promotion de la femme, la moralisation de l’administration, et enfin par l’entame d’un dialogue régulier avec les forces politiques et sociales du pays.
Les FLAM saluent ces avancées significatives et se félicitent de la disponiblité du président Sidi Ould Cheikh Abdallah à la concertation.
Elles déplorent toutefois que l’amélioration du niveau de vie du peuple, mais surtout que l’établissement d’une gestion équilibrée du pouvoir entre toutes les composantes nationales tardent encore à se matérialiser.
Si en 1989 le régime du colonel Ould Taya eut à éxécuter une campagne de déportation massive de citoyens Négro-mauritaniens vers le Sénégal et le Mali, les nouvelles autorités du pays, en reconnaissant les crimes et injustices du passé, sont entrain de poser des actes concrets qui vont dans le sens de l’apaisement et de la réconciliation nationale, notamment par l’organisation prochaine de journées de concertations sur le dossier humanitaire.
À la veille de l’ouverture de ces journées, les Forces de Libération Africaines de Mauritanie prennent acte, se félicitent du consensus sur la question, et soutiennent le projet du retour sur la base du respect des principes généraux suivants :
- Un retour collectif, organisé et volontaire sous l’égide du HCR, du gouvernement sénégalais et malien.
- L’accueil des Déportés dans des conditions dignes et acceptables.
- Le rétablissement des Déportés dans tous leurs droits y compris leur droit à la citoyenneté.
- Les FLAM recommandent de mener ce projet sans précipitation, compte tenu du caractére sensible de la question susceptible de manipulation, et préconisent, pour sa pleine réussite, l’application des préalables suivants :
a/ Poursuite de la campagne de sensibilisation de l’opinion interne de manière large et soutenue, au plan national, régional, communal, villageois ou local ( meetings et prêches dans les mosquées ).
b/ Identification et état des lieux (anciens villages et/ ou nouveaux sites d’accueil)
- Recasement des occupants éventuels, libération des terres de culture.
- Amorce de la viabilisation de ces sites /villages( eau, écoles, latrines et cases de santé).
c/ Mobilisation de ressources au plan national, départemental, communal et international .
d/ Enquête et identification, en amont, des Déportés ( contrôle des identités ),
- Nomination de deux responsables nationaux qui soient des personnalités d’envergure nationale, dont la probité et l’intégrité morale sont reconnues.
- La personnalité arabo-berbère sera chargée de l’identification et la deuxième personnalité ( négro- africaine ) sera chargée de l’organisation matérielle, et de la gestion de proximité de l’opération .
- Autour de ces deux personnalités, il sera créé une commission nationale chargée de la phase d’urgence, du suivi et de la réinsertion.
- Seront rattachées à cette commission nationale trois cellules spécialisées ;
- Cellule de gestion de proximité ( mobilisation, organisation, distribution aide alimentaire et autres )
- Cellule de réinsertion ( identification et exécution des projets de reinsertion ).
- Cellule de recensement et d’évaluation chargée de mener les enquêtes d’identification, nombre, type et catégorie socio-professionnelle des réfugiés, évaluation des dommages subis, montant des indemnisations globales ; évaluation du programme de reinsertion.
- Les FLAM recommandent également que les Réfugiés soient représentés à tous les niveaux, et en aval.
Que soit menée, grâce aux organisations sociales sur le terrain, une campagne d’information et d’explication en vue de dissiper les doutes, rassurer les réfugiés.
Les FLAM considérent la résolution de la question du passif humanitaire en général comme un pas dans le processus global de la réconciliation nationale qui passe, nécessairement, par un débat national large et serein sur la question centrale de la cohabitation entre les différentes composantes nationales, qui devrait déboucher sur l’organisation des états généraux de l’éducation, de l’économie, de l’administration, de la justice et de l’armée .
Les FLAM entendent jouer un rôle majeur et constructif dans la refondation de la Mauritanie et restent déterminées à assumer leurs responsabilités historiques.
La lutte continue !
Stockholm le 18 novembre 2007
Pour le Bureau Exécutif National
Le département de la presse et à l´information
Cette démocratisation, apparemment, se consolide par une amorce d’une liberté de la presse, de l’abolition de l’esclavage, la promotion de la femme, la moralisation de l’administration, et enfin par l’entame d’un dialogue régulier avec les forces politiques et sociales du pays.
Les FLAM saluent ces avancées significatives et se félicitent de la disponiblité du président Sidi Ould Cheikh Abdallah à la concertation.
Elles déplorent toutefois que l’amélioration du niveau de vie du peuple, mais surtout que l’établissement d’une gestion équilibrée du pouvoir entre toutes les composantes nationales tardent encore à se matérialiser.
Si en 1989 le régime du colonel Ould Taya eut à éxécuter une campagne de déportation massive de citoyens Négro-mauritaniens vers le Sénégal et le Mali, les nouvelles autorités du pays, en reconnaissant les crimes et injustices du passé, sont entrain de poser des actes concrets qui vont dans le sens de l’apaisement et de la réconciliation nationale, notamment par l’organisation prochaine de journées de concertations sur le dossier humanitaire.
À la veille de l’ouverture de ces journées, les Forces de Libération Africaines de Mauritanie prennent acte, se félicitent du consensus sur la question, et soutiennent le projet du retour sur la base du respect des principes généraux suivants :
- Un retour collectif, organisé et volontaire sous l’égide du HCR, du gouvernement sénégalais et malien.
- L’accueil des Déportés dans des conditions dignes et acceptables.
- Le rétablissement des Déportés dans tous leurs droits y compris leur droit à la citoyenneté.
- Les FLAM recommandent de mener ce projet sans précipitation, compte tenu du caractére sensible de la question susceptible de manipulation, et préconisent, pour sa pleine réussite, l’application des préalables suivants :
a/ Poursuite de la campagne de sensibilisation de l’opinion interne de manière large et soutenue, au plan national, régional, communal, villageois ou local ( meetings et prêches dans les mosquées ).
b/ Identification et état des lieux (anciens villages et/ ou nouveaux sites d’accueil)
- Recasement des occupants éventuels, libération des terres de culture.
- Amorce de la viabilisation de ces sites /villages( eau, écoles, latrines et cases de santé).
c/ Mobilisation de ressources au plan national, départemental, communal et international .
d/ Enquête et identification, en amont, des Déportés ( contrôle des identités ),
- Nomination de deux responsables nationaux qui soient des personnalités d’envergure nationale, dont la probité et l’intégrité morale sont reconnues.
- La personnalité arabo-berbère sera chargée de l’identification et la deuxième personnalité ( négro- africaine ) sera chargée de l’organisation matérielle, et de la gestion de proximité de l’opération .
- Autour de ces deux personnalités, il sera créé une commission nationale chargée de la phase d’urgence, du suivi et de la réinsertion.
- Seront rattachées à cette commission nationale trois cellules spécialisées ;
- Cellule de gestion de proximité ( mobilisation, organisation, distribution aide alimentaire et autres )
- Cellule de réinsertion ( identification et exécution des projets de reinsertion ).
- Cellule de recensement et d’évaluation chargée de mener les enquêtes d’identification, nombre, type et catégorie socio-professionnelle des réfugiés, évaluation des dommages subis, montant des indemnisations globales ; évaluation du programme de reinsertion.
- Les FLAM recommandent également que les Réfugiés soient représentés à tous les niveaux, et en aval.
Que soit menée, grâce aux organisations sociales sur le terrain, une campagne d’information et d’explication en vue de dissiper les doutes, rassurer les réfugiés.
Les FLAM considérent la résolution de la question du passif humanitaire en général comme un pas dans le processus global de la réconciliation nationale qui passe, nécessairement, par un débat national large et serein sur la question centrale de la cohabitation entre les différentes composantes nationales, qui devrait déboucher sur l’organisation des états généraux de l’éducation, de l’économie, de l’administration, de la justice et de l’armée .
Les FLAM entendent jouer un rôle majeur et constructif dans la refondation de la Mauritanie et restent déterminées à assumer leurs responsabilités historiques.
La lutte continue !
Stockholm le 18 novembre 2007
Pour le Bureau Exécutif National
Le département de la presse et à l´information