L’AJD/MR a organisé une conférence de presse samedi 30 juillet à l’Hôtel Koumbi Saleh de Nouakchott. La conférence a été animée par Ibrahima Moctar Sarr. Il était accompagné de Lemrabott Ould Mendah, Diagana Ousmane et Fara Ba.
Pour sa première conférence depuis l’entrée de son parti dans la majorité présidentiel, Ibrahima Sarr a parlé des opérations d’enrôlement en cours, du bilan de son parti au sein de la majorité et autres problèmes.
« Qu’est ce que l’AJDMR a obtenu en allant dans la majorité » ? IMS s’est posé lui-même la question. Sa réponse : « le passif humanitaire commence quand même à bouger grâce à nous dans une certaine mesure.
Le problème des militaires révoqués de l’armée de 87 à 91 évolue. L’Etat a décidé de les indemniser et les mettre en retraite même ceux n’ayant pas 15 ans de service et d’après une source proche de la commission qui s’en occupe, je pense que c’est pour très bientôt. (…)Tous les civils de 89 à 91 ont été répertoriés, Eux aussi, leur dossier est en voie de règlement. Il faudra seulement s’entendre sur les barèmes. Il restait la frange concernant ceux de 86, c'est-à-dire le groupe de IMS, les flamistes… ce groupe manquait au dossier. Nous avons sensibilisé le président de la République.
C’est en ce moment qu’il m’a chargé de me mette en rapport avec le Colonel Dia pour que cette frange soit prise en compte. Une commission a été mise sur pied. Il reste les autres questions comme le devoir de justice et de vérité. Nous avons dit au président de la République que l’AJD/MR posera toujours ce problème de la justice et du devoir de mémoire.
C’est pourquoi, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de la Mauritanie, j’ai écrit au président de la République pour lui demander de dédier une place à la mémoire des 28 négro-africains exécutés à Inal car s’il ne le fait pas, nous négro-africains, nous n’allons plus fêter le 28 novembre.Le président de la République devait le faire mais je ne sais ce qui l’a empêché….
C’est pourquoi, le jour du cinquantenaire, je n’ai été ni a la levée des couleurs ni au diner présidentiel et, ça sera comme ça tant que ce problème ne sera pas réglé. Je précise aussi que quand nous avons fait la proposition concernant les 28 d’Inal au président de la République, aucun parti politique, aucune organisation ne nous a apporté soutien. Les gens en ont plutôt ri… L’AJD MR plaide l’unité nationale et le pardon des l’instant ou les gens font amende honorable. »
Le système actuel qui est pouvoir, c’est le système de Maaouya.
IMS est revenu sur le processus qui a conduit sont parti à adhérer à la majorité au pouvoir. Il a rappelé les sept points d’accord avec cette majorité. Par rapport au règlement du passif humanitaire, il a dit « Nous savons que le système actuel qui est pouvoir, c’est le système de Maaouya. Nous ne l’avons jamais caché. Nous avons toujours dit et répété qu’il y a des barons du système de Taya a coté de Aziz et que, quelque soit sa bonne volonté, ces gens sont toujours là, vigilants, pour qu’il ne touche pas à certains de leurs acquis.
Par conséquent exiger du président de la République, dans le cadre de cet accord, de traduire en justice les bourreaux qui sont aujourd’hui à l’intérieur de l’appareil militaire et parfois dans les hautes instances de l’Etat, ce n’est pas réaliste. C’est tout. Ce que nous avons demandé par contre au président de la République, ce que nous avons exigé, c’est qu’il fasse le maximum par rapport aux réparations matérielles et morales. »
IMS a affirmé ne pas être de l’avis de ceux qui pensent « qu’il faut attendre qu’on sache qui est tortionnaires, qui a fait quoi, qu’on déterre les morts, qu’on organise des tribunaux….pour parler ensuite de réparation. »
Pour lui, une telle attitude est « une aberration. » Il a donné l’exemple des veuves et orphelins qui ont attendu 20 ans et qui ne peuvent plus attendre.
Au sujet des litiges fonciers, IMS a plaidé la discussion avec les ayants droits.
Quant aux langues nationales, il a demandé qu’elles soient plus présentes dans les medias nationaux. « Les négro-africains ne regardent pas la TVM. Ils sont branchés sur les chaines sénégalaises et ne savent pas ce qui se passent dans leur pays » a constaté IMS. Pour lui « Un Etat ne doit pas accepter ça car c’est une question de souveraineté. »
A propos du « silence » de l’AJDMR…
Ces dernières semaines, il a été reproché à l’AJD/MR son « silence » au sujet des problèmes posés par les opérations d’enrôlement entreprises par les pouvoirs publics. Ibrahima Moctar Sarr a consacré une grande partie de sa conférence de presse pour démontrer que sont parti ne s’est pas tu. « L’AJD/MR, non seulement s’est prononcé sur cette question, mais était le premier parti à l’évoquer » a dit Monsieur Sarr. La preuve : un document publié par le parti en janvier 2011 et dans lequel il a fait état de ses craintes par rapport aux risques de détournement des opérations de recensement de leurs objectifs.
Le président de l’AJDMR a cité ensuite une de ses déclarations dans le QDN du 26 mai 2011 où il disait : «notre parti est entrain de suivre attentivement les opérations d’enrôlement. Nous nous prononcerons sur la question quand nous aurons suffisamment d’éléments. Mais je constate dore et déjà qu’il n’y a pas de quoi être optimiste compte tenu des multiples tracasseries auxquelles les citoyens sont confrontés.»
L’AJD/MR a également «fait le déplacement sur le terrain pour recueillir suffisamment d’éléments par rapport aux opérations d’enrôlement. » Avec «le constat de l’exigence de pièces impossibles à fournir pour certains, le rythme très lent de l’enrôlement, le manque de sensibilisation sur les objectifs et procédures, la récurrence de certaines questions susceptibles de porter atteinte à l’unité nationale….»
l’AJD/MR a demandé «des correctifs nécessaires pour garantir la réussite des opérations d’enrôlement.» Toujours pour montrer que son parti n’a pas été à la traine des protestations contre les problèmes du recensement, IMS a rappelé sa tournée au Brakna et au Guidimagha.
«A Boghé, j’ai dit aux militants de l’AJD/MR que s’il y a un problème qui se pose, qu’ils soient les premiers à descendre pour protester. Donc, ceux qui nous parlent de manifestations…nous nous avons donné ordre à nos militants de protester» a martelé Sarr sous des applaudissements nourris. Il a en effet été reproché à l’AJD/MR son « inaction » pendant que les jeunes du mouvement « touche pas à ma nationalité » battaient le pavé devant les centres d’enrôlement.
Sur la même lancé, le président de l’AJD/MR a poursuivi « J’ai dit au président AZIZ qu’a chaque fois que nous serons en face de son administration, nous allons protester. Il a répondu en disant : c’est ce que je demande.» Toujours par rapport aux manifestations, Monsieur Sarr a déclaré : «les gens se trompent. Nous ne sommes plus à l’époque de Taya ou il était dangereux de descendre dans la rue sous peine d’être physiquement liquidé. Les gens peuvent descendre dans la rue maintenant. C’est très facile d’organiser des manifestations.»
J’ai une vieille petite 4X4 rouge depuis 2007.
IMS a dit avoir demandé aux populations de s’organiser et d’envoyer des délégations dans chaque préfecture pour protester contre « cette forme d’enrôlement. » « Mais alors, pour quoi reproche-t-on à mon parti de ne s’être pas prononcé ? »S’est interrogé Sarr.
Il a enchainé : « j’ai une vieille petite 4X4 rouge depuis 2007. J’ai roulé dans tous les coins de la Mauritanie durant la campagne électorale. J’ai dit aux mauritaniens : votez pour moi, je vais changer votre situation. Mais les gens ont préféré voter pour le président Aziz. Il a été plébiscité au premier tour. J’ai même ici une déclaration de 41 cadres négro-africains qui ont signé une pétition pour dire qu’ils ne font pas de vote ethnique, qu’ils votent pour Aziz car c’est le seul candidat valable pour ce pays.
Alors, vous avez voté pour Aziz. Il a gagné au premier tour. Maintenant vous demandez à IMS de dire QUOI? Qu’est-ce que je vais dire si Aziz ne fait pas ce que vous voulez ? Qu’est-ce que vous voulez que je dise moi? Vous avez refusé de me donner vos suffrages, qu’est ce que vous voulez que je vous donne ? Dites le moi !»
Qui a poussé les autorités à organiser un débat sur l’enrôlement ?
De retour de sa tournée de l’intérieur du pays, IMS a été reçu par le président de la République a qui il a dit « les populations sont frustrées. Je vous demande de revoir ce recensement. »
Le président de l’AJDMR, au cours de cet entretien avec le président de la République, a également soulevé le problème du déficit de sensibilisation par rapport au recensement. IMS a poursuivi «une semaine après ma rencontre avec le président, il y a eu cette table ronde à la TVM.
Certains se l’attribuent, qu’ils la prennent. Ce n’est pas mon problème. Ce qui est certain, c’est que moi j’ai fait le travail que j’avais à faire.»
¨Pour réorienter les opérations d’enrôlement dans le bon sens, l’AJDM/R a fait des recommandations, dont, entre autres, la révision de la composition de la commission nationale chargée de sa supervision pour qu’elle soit représentative de toutes les communautés mauritaniennes et l’interdiction de poser des questions de nature à porter atteinte à la dignité des personnes. Pour le président de l’AJDMR, la prise en compte de ces recommandations aboutirait à la suspension des opérations d’enrôlement.
Khalilou Diagana
Source: Le quotidien de Nouakchott
Pour sa première conférence depuis l’entrée de son parti dans la majorité présidentiel, Ibrahima Sarr a parlé des opérations d’enrôlement en cours, du bilan de son parti au sein de la majorité et autres problèmes.
« Qu’est ce que l’AJDMR a obtenu en allant dans la majorité » ? IMS s’est posé lui-même la question. Sa réponse : « le passif humanitaire commence quand même à bouger grâce à nous dans une certaine mesure.
Le problème des militaires révoqués de l’armée de 87 à 91 évolue. L’Etat a décidé de les indemniser et les mettre en retraite même ceux n’ayant pas 15 ans de service et d’après une source proche de la commission qui s’en occupe, je pense que c’est pour très bientôt. (…)Tous les civils de 89 à 91 ont été répertoriés, Eux aussi, leur dossier est en voie de règlement. Il faudra seulement s’entendre sur les barèmes. Il restait la frange concernant ceux de 86, c'est-à-dire le groupe de IMS, les flamistes… ce groupe manquait au dossier. Nous avons sensibilisé le président de la République.
C’est en ce moment qu’il m’a chargé de me mette en rapport avec le Colonel Dia pour que cette frange soit prise en compte. Une commission a été mise sur pied. Il reste les autres questions comme le devoir de justice et de vérité. Nous avons dit au président de la République que l’AJD/MR posera toujours ce problème de la justice et du devoir de mémoire.
C’est pourquoi, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de la Mauritanie, j’ai écrit au président de la République pour lui demander de dédier une place à la mémoire des 28 négro-africains exécutés à Inal car s’il ne le fait pas, nous négro-africains, nous n’allons plus fêter le 28 novembre.Le président de la République devait le faire mais je ne sais ce qui l’a empêché….
C’est pourquoi, le jour du cinquantenaire, je n’ai été ni a la levée des couleurs ni au diner présidentiel et, ça sera comme ça tant que ce problème ne sera pas réglé. Je précise aussi que quand nous avons fait la proposition concernant les 28 d’Inal au président de la République, aucun parti politique, aucune organisation ne nous a apporté soutien. Les gens en ont plutôt ri… L’AJD MR plaide l’unité nationale et le pardon des l’instant ou les gens font amende honorable. »
Le système actuel qui est pouvoir, c’est le système de Maaouya.
IMS est revenu sur le processus qui a conduit sont parti à adhérer à la majorité au pouvoir. Il a rappelé les sept points d’accord avec cette majorité. Par rapport au règlement du passif humanitaire, il a dit « Nous savons que le système actuel qui est pouvoir, c’est le système de Maaouya. Nous ne l’avons jamais caché. Nous avons toujours dit et répété qu’il y a des barons du système de Taya a coté de Aziz et que, quelque soit sa bonne volonté, ces gens sont toujours là, vigilants, pour qu’il ne touche pas à certains de leurs acquis.
Par conséquent exiger du président de la République, dans le cadre de cet accord, de traduire en justice les bourreaux qui sont aujourd’hui à l’intérieur de l’appareil militaire et parfois dans les hautes instances de l’Etat, ce n’est pas réaliste. C’est tout. Ce que nous avons demandé par contre au président de la République, ce que nous avons exigé, c’est qu’il fasse le maximum par rapport aux réparations matérielles et morales. »
IMS a affirmé ne pas être de l’avis de ceux qui pensent « qu’il faut attendre qu’on sache qui est tortionnaires, qui a fait quoi, qu’on déterre les morts, qu’on organise des tribunaux….pour parler ensuite de réparation. »
Pour lui, une telle attitude est « une aberration. » Il a donné l’exemple des veuves et orphelins qui ont attendu 20 ans et qui ne peuvent plus attendre.
Au sujet des litiges fonciers, IMS a plaidé la discussion avec les ayants droits.
Quant aux langues nationales, il a demandé qu’elles soient plus présentes dans les medias nationaux. « Les négro-africains ne regardent pas la TVM. Ils sont branchés sur les chaines sénégalaises et ne savent pas ce qui se passent dans leur pays » a constaté IMS. Pour lui « Un Etat ne doit pas accepter ça car c’est une question de souveraineté. »
A propos du « silence » de l’AJDMR…
Ces dernières semaines, il a été reproché à l’AJD/MR son « silence » au sujet des problèmes posés par les opérations d’enrôlement entreprises par les pouvoirs publics. Ibrahima Moctar Sarr a consacré une grande partie de sa conférence de presse pour démontrer que sont parti ne s’est pas tu. « L’AJD/MR, non seulement s’est prononcé sur cette question, mais était le premier parti à l’évoquer » a dit Monsieur Sarr. La preuve : un document publié par le parti en janvier 2011 et dans lequel il a fait état de ses craintes par rapport aux risques de détournement des opérations de recensement de leurs objectifs.
Le président de l’AJDMR a cité ensuite une de ses déclarations dans le QDN du 26 mai 2011 où il disait : «notre parti est entrain de suivre attentivement les opérations d’enrôlement. Nous nous prononcerons sur la question quand nous aurons suffisamment d’éléments. Mais je constate dore et déjà qu’il n’y a pas de quoi être optimiste compte tenu des multiples tracasseries auxquelles les citoyens sont confrontés.»
L’AJD/MR a également «fait le déplacement sur le terrain pour recueillir suffisamment d’éléments par rapport aux opérations d’enrôlement. » Avec «le constat de l’exigence de pièces impossibles à fournir pour certains, le rythme très lent de l’enrôlement, le manque de sensibilisation sur les objectifs et procédures, la récurrence de certaines questions susceptibles de porter atteinte à l’unité nationale….»
l’AJD/MR a demandé «des correctifs nécessaires pour garantir la réussite des opérations d’enrôlement.» Toujours pour montrer que son parti n’a pas été à la traine des protestations contre les problèmes du recensement, IMS a rappelé sa tournée au Brakna et au Guidimagha.
«A Boghé, j’ai dit aux militants de l’AJD/MR que s’il y a un problème qui se pose, qu’ils soient les premiers à descendre pour protester. Donc, ceux qui nous parlent de manifestations…nous nous avons donné ordre à nos militants de protester» a martelé Sarr sous des applaudissements nourris. Il a en effet été reproché à l’AJD/MR son « inaction » pendant que les jeunes du mouvement « touche pas à ma nationalité » battaient le pavé devant les centres d’enrôlement.
Sur la même lancé, le président de l’AJD/MR a poursuivi « J’ai dit au président AZIZ qu’a chaque fois que nous serons en face de son administration, nous allons protester. Il a répondu en disant : c’est ce que je demande.» Toujours par rapport aux manifestations, Monsieur Sarr a déclaré : «les gens se trompent. Nous ne sommes plus à l’époque de Taya ou il était dangereux de descendre dans la rue sous peine d’être physiquement liquidé. Les gens peuvent descendre dans la rue maintenant. C’est très facile d’organiser des manifestations.»
J’ai une vieille petite 4X4 rouge depuis 2007.
IMS a dit avoir demandé aux populations de s’organiser et d’envoyer des délégations dans chaque préfecture pour protester contre « cette forme d’enrôlement. » « Mais alors, pour quoi reproche-t-on à mon parti de ne s’être pas prononcé ? »S’est interrogé Sarr.
Il a enchainé : « j’ai une vieille petite 4X4 rouge depuis 2007. J’ai roulé dans tous les coins de la Mauritanie durant la campagne électorale. J’ai dit aux mauritaniens : votez pour moi, je vais changer votre situation. Mais les gens ont préféré voter pour le président Aziz. Il a été plébiscité au premier tour. J’ai même ici une déclaration de 41 cadres négro-africains qui ont signé une pétition pour dire qu’ils ne font pas de vote ethnique, qu’ils votent pour Aziz car c’est le seul candidat valable pour ce pays.
Alors, vous avez voté pour Aziz. Il a gagné au premier tour. Maintenant vous demandez à IMS de dire QUOI? Qu’est-ce que je vais dire si Aziz ne fait pas ce que vous voulez ? Qu’est-ce que vous voulez que je dise moi? Vous avez refusé de me donner vos suffrages, qu’est ce que vous voulez que je vous donne ? Dites le moi !»
Qui a poussé les autorités à organiser un débat sur l’enrôlement ?
De retour de sa tournée de l’intérieur du pays, IMS a été reçu par le président de la République a qui il a dit « les populations sont frustrées. Je vous demande de revoir ce recensement. »
Le président de l’AJDMR, au cours de cet entretien avec le président de la République, a également soulevé le problème du déficit de sensibilisation par rapport au recensement. IMS a poursuivi «une semaine après ma rencontre avec le président, il y a eu cette table ronde à la TVM.
Certains se l’attribuent, qu’ils la prennent. Ce n’est pas mon problème. Ce qui est certain, c’est que moi j’ai fait le travail que j’avais à faire.»
¨Pour réorienter les opérations d’enrôlement dans le bon sens, l’AJDM/R a fait des recommandations, dont, entre autres, la révision de la composition de la commission nationale chargée de sa supervision pour qu’elle soit représentative de toutes les communautés mauritaniennes et l’interdiction de poser des questions de nature à porter atteinte à la dignité des personnes. Pour le président de l’AJDMR, la prise en compte de ces recommandations aboutirait à la suspension des opérations d’enrôlement.
Khalilou Diagana
Source: Le quotidien de Nouakchott