De sources informées, le comptable de la Société nationale des hydrocarbures, Mohamed Salem Ould Ahmedou a été déposé en prison hier mardi 6 septembre pour "coups et blessures" volontaires. C’était lors de sa comparution devant le parquet de Boutilimit suite à une plainte déposée contre lui par le nommé Salem Ould Lekweïri.
Pour l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), sensée avoir été à la source de cette affaire d’esclavage, la justice mauritanienne camoufle une fois de plus un acte d’esclavage en requalifiant les faits sous un autre aspect. Pour les partisans de Birame Ould Dah Ould Abeïd, quel que soit l’alibi dégoté par la justice, l’essentiel est qu’un esclavagiste est en train de goûter aux affres de la prison pour un acte d’esclavage. Ce qui en soit est, pour les membres d’IRA, un succès inestimable.
De quoi fouetter l’ardeur du mouvement qui a entamé une véritable croisade à l’intérieur du pays. A Kiffa, les membres d’IRA poursuivent leur sit-in devant les locaux du commissariat de police de la ville pour protester contre la libération d’une dame accusée d’actes esclavagistes sur une fillette de 12 ans.
Selon Birame Ould Dah, joint au téléphone, ce cas a été découvert par les éléments de la section IRA en Assaba. Ils ont alors avisé la police qui arrêta la nommée Islim Mint Mohamed. Le Procureur de la République serait alors intervenu pour la libérer tout en lui restituant sa victime. Pour le Substitut de la République, cette affaire n’est pas un cas d’esclavage, soulignant que la fillette en question travaille, avec le consentement de sa mère, contre un salaire mensuel bien connu. N’entendant pas cet alibi d’une bonne oreille, Birame Ould Dah a invité tous les esclaves de Kiffa à se joindre au sit-in de l’IRA pour "protester contre l’hégémonie de la minorité blanche qui domine la Magistrature et le pouvoir politique en Mauritanie". Il a appelé également la communauté internationale à s’engager pour l’éradication de l’esclavage en Mauritanie, mettant en garde les policiers de souche haratine contre toute manipulation tendant à faire d’eux les instruments de domination de leurs frères de couleur.
Aux cas découverts à Boutilimit et à Kiffa, s’ajoutent les trois cas découverts à Nouadhibou par SOS Esclaves le 1er septembre dernier. Cette affaire a éclaté lorsque Rabiaa, 23 ans, la plus âgée des trois sœurs, s’est présentée à la police pour dénoncer l’asservissement dont elle et ses sœurs souffrent. Elle a déclaré "nous voulons notre liberté totale, tout en rejetant toute forme de poursuite contre nos maîtresses ". Mais l’organisation antiesclavagiste SOS Esclavages ne l’entendait pas de cette oreille et a tenu à porter l’affaire devant les tribunaux.
JOB
Source: Biram Dah
Pour l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), sensée avoir été à la source de cette affaire d’esclavage, la justice mauritanienne camoufle une fois de plus un acte d’esclavage en requalifiant les faits sous un autre aspect. Pour les partisans de Birame Ould Dah Ould Abeïd, quel que soit l’alibi dégoté par la justice, l’essentiel est qu’un esclavagiste est en train de goûter aux affres de la prison pour un acte d’esclavage. Ce qui en soit est, pour les membres d’IRA, un succès inestimable.
De quoi fouetter l’ardeur du mouvement qui a entamé une véritable croisade à l’intérieur du pays. A Kiffa, les membres d’IRA poursuivent leur sit-in devant les locaux du commissariat de police de la ville pour protester contre la libération d’une dame accusée d’actes esclavagistes sur une fillette de 12 ans.
Selon Birame Ould Dah, joint au téléphone, ce cas a été découvert par les éléments de la section IRA en Assaba. Ils ont alors avisé la police qui arrêta la nommée Islim Mint Mohamed. Le Procureur de la République serait alors intervenu pour la libérer tout en lui restituant sa victime. Pour le Substitut de la République, cette affaire n’est pas un cas d’esclavage, soulignant que la fillette en question travaille, avec le consentement de sa mère, contre un salaire mensuel bien connu. N’entendant pas cet alibi d’une bonne oreille, Birame Ould Dah a invité tous les esclaves de Kiffa à se joindre au sit-in de l’IRA pour "protester contre l’hégémonie de la minorité blanche qui domine la Magistrature et le pouvoir politique en Mauritanie". Il a appelé également la communauté internationale à s’engager pour l’éradication de l’esclavage en Mauritanie, mettant en garde les policiers de souche haratine contre toute manipulation tendant à faire d’eux les instruments de domination de leurs frères de couleur.
Aux cas découverts à Boutilimit et à Kiffa, s’ajoutent les trois cas découverts à Nouadhibou par SOS Esclaves le 1er septembre dernier. Cette affaire a éclaté lorsque Rabiaa, 23 ans, la plus âgée des trois sœurs, s’est présentée à la police pour dénoncer l’asservissement dont elle et ses sœurs souffrent. Elle a déclaré "nous voulons notre liberté totale, tout en rejetant toute forme de poursuite contre nos maîtresses ". Mais l’organisation antiesclavagiste SOS Esclavages ne l’entendait pas de cette oreille et a tenu à porter l’affaire devant les tribunaux.
JOB
Source: Biram Dah