Centre de recensement
Le jeudi 06 mai 2011, donnant le coup d'envoi de l'opération d'enrôlement des populations, Mohamed Ould Abdel Aziz a présenté ses papiers personnels au responsable de l'état civil de Sebkha avant de laisser son empreinte digitale, de se faire photographier et de s'inscrire.
Et pourtant, chaque jour, se sont des dizaines de personnes, identifiées par leur appartenance ethniques et leur naissance, qui subissent d’énormes tracasseries dans ce même centre de Sebkha avant d’être éconduites, sans pouvoir s’enregistrer comme a pu le faire, avec facilité, Mohamed Ould ABDEL AZIZ.
En effet, une lecture rapide de la fiche de recensement révèle une volonté manifeste des autorités de réduire à néant les communautés noires de Mauritanie (hratin, peulh, soninké et wolof) : les hratin sont confinés dans le même groupe que les arabo-berbères, sous le vocale « arabe » pendant que les peulh sont divisés en deux (2) sous groupes - fulbé et Halpular. Or aucun argument plausible, fût-il ethnique, linguistique ou culturel ne peut justifier une telle décision à motivation politicienne et aux visées calculatrices et hégémonistes qui dénote la volonté pernicieuse de la minorité arabo-berbère à phagocyter les communautés négro-mauritanienne. Cela est d’autant plus vrai que les Hratin qui, à eux seuls, représentent un peu plus de la moitié de la population nationale sont paradoxalement maintenus contre toute logique au sein du groupe dénommé « arabe », dans la prétendue fiche de renseignement, malgré la revendication maintes fois affirmée par les Hratin exprimant leur désir d’être recensés séparément de l’ensemble arabo-berbère. En effet beaucoup de facteurs dont la race, le passé historique et socioculturel justifient une telle requête. Ceci permettra de démystifier les équilibres artificiels du système de domination à caractère ethnique qui, tout en instrumentalisant le poids démographique des Hratin, condamnent ces derniers à l’esclavage, la marginalisation, l’exclusion, l’ilotisme et la paupérisation.
Toutes ces manœuvres, consistant à diviser les uns et ignorer les autres, s’inscrivent dans la logique raciste et ségrégationniste du système de domination qui voudrait faire prévaloir, à tous les niveaux, la suprématie d’une minorité au détriment de la majorité.
Eu égard aux informations recueillies depuis l’amorce de ce processus, lesquelles nous amènent à constater que le déroulement desdites opérations d’enrôlement manquent de transparence et s’assimilent plutôt à des opérations d’épuration et d’anéantissement numériques des populations noires, IRA-Mauritanie:
§ Dénonce et condamne avec la dernière énergie la composition raciste et égocentriste de la commission constituée de 11 arabo-berbères et d’un noir ne jouissant, par ailleurs, d’aucune intégrité morale ;
§ Appelle les populations exclues à plus de vigilance et de courage pour se dresser devant les visées racistes et exclusivistes des autorités ;
§ Met en garde contre les risques de tensions que pourraient engendrer le détournement et la réduction d’une opération d’une importance capitale en une entreprise qui vise le renforcement et l’accélération de la dérive ethnique du pouvoir ;
§ Exige la séparation de jure des Hratin, de l’ensemble arabo-berbère, comme elle a toujours était de fait, dans le domaine matrimoniale, économique, sociale, et leur recensement comme il se doit comme un ensemble indépendant ;
§ Engage les autorités de renoncer à la division tant absurde qu’inacceptable de la communauté Peulh en fulbé et Halpular ;
§ Exige des autorités la révision des procédures d’enrôlement afin d’assurer à tous les citoyens un égal accès à l’Etat civil,
§ Recommande une communication/sensibilisation large et sincère sur tout le processus d’enrôlement des citoyens,
§ Appelle tous les partis politiques, les organisations de défense de Droits humains, les élus et toutes les forces vives du pays à s’engager pour faire échec à cette farce administrative qui, si elle est menée à terme, portera un coup fatal à l’unité de notre peuple et à la stabilité du pays.
Nouakchott, le 05 juin 2011
Commission de communication
Et pourtant, chaque jour, se sont des dizaines de personnes, identifiées par leur appartenance ethniques et leur naissance, qui subissent d’énormes tracasseries dans ce même centre de Sebkha avant d’être éconduites, sans pouvoir s’enregistrer comme a pu le faire, avec facilité, Mohamed Ould ABDEL AZIZ.
En effet, une lecture rapide de la fiche de recensement révèle une volonté manifeste des autorités de réduire à néant les communautés noires de Mauritanie (hratin, peulh, soninké et wolof) : les hratin sont confinés dans le même groupe que les arabo-berbères, sous le vocale « arabe » pendant que les peulh sont divisés en deux (2) sous groupes - fulbé et Halpular. Or aucun argument plausible, fût-il ethnique, linguistique ou culturel ne peut justifier une telle décision à motivation politicienne et aux visées calculatrices et hégémonistes qui dénote la volonté pernicieuse de la minorité arabo-berbère à phagocyter les communautés négro-mauritanienne. Cela est d’autant plus vrai que les Hratin qui, à eux seuls, représentent un peu plus de la moitié de la population nationale sont paradoxalement maintenus contre toute logique au sein du groupe dénommé « arabe », dans la prétendue fiche de renseignement, malgré la revendication maintes fois affirmée par les Hratin exprimant leur désir d’être recensés séparément de l’ensemble arabo-berbère. En effet beaucoup de facteurs dont la race, le passé historique et socioculturel justifient une telle requête. Ceci permettra de démystifier les équilibres artificiels du système de domination à caractère ethnique qui, tout en instrumentalisant le poids démographique des Hratin, condamnent ces derniers à l’esclavage, la marginalisation, l’exclusion, l’ilotisme et la paupérisation.
Toutes ces manœuvres, consistant à diviser les uns et ignorer les autres, s’inscrivent dans la logique raciste et ségrégationniste du système de domination qui voudrait faire prévaloir, à tous les niveaux, la suprématie d’une minorité au détriment de la majorité.
Eu égard aux informations recueillies depuis l’amorce de ce processus, lesquelles nous amènent à constater que le déroulement desdites opérations d’enrôlement manquent de transparence et s’assimilent plutôt à des opérations d’épuration et d’anéantissement numériques des populations noires, IRA-Mauritanie:
§ Dénonce et condamne avec la dernière énergie la composition raciste et égocentriste de la commission constituée de 11 arabo-berbères et d’un noir ne jouissant, par ailleurs, d’aucune intégrité morale ;
§ Appelle les populations exclues à plus de vigilance et de courage pour se dresser devant les visées racistes et exclusivistes des autorités ;
§ Met en garde contre les risques de tensions que pourraient engendrer le détournement et la réduction d’une opération d’une importance capitale en une entreprise qui vise le renforcement et l’accélération de la dérive ethnique du pouvoir ;
§ Exige la séparation de jure des Hratin, de l’ensemble arabo-berbère, comme elle a toujours était de fait, dans le domaine matrimoniale, économique, sociale, et leur recensement comme il se doit comme un ensemble indépendant ;
§ Engage les autorités de renoncer à la division tant absurde qu’inacceptable de la communauté Peulh en fulbé et Halpular ;
§ Exige des autorités la révision des procédures d’enrôlement afin d’assurer à tous les citoyens un égal accès à l’Etat civil,
§ Recommande une communication/sensibilisation large et sincère sur tout le processus d’enrôlement des citoyens,
§ Appelle tous les partis politiques, les organisations de défense de Droits humains, les élus et toutes les forces vives du pays à s’engager pour faire échec à cette farce administrative qui, si elle est menée à terme, portera un coup fatal à l’unité de notre peuple et à la stabilité du pays.
Nouakchott, le 05 juin 2011
Commission de communication