En raison des combats incessants, en particulier à Khartoum, des millions d’habitants se retrouvent bloqués chez eux, pour certains privés d’eau et d’électricité.
Des habitants appellent aux dons de nourriture pour survivre au Soudan, pays ravagé depuis plus de trois mois par une guerre sanglante entre l’armée et les paramilitaires. En raison des combats incessants, en particulier à Khartoum, des millions d’habitants se retrouvent bloqués chez eux, pour certains privés d’eau, notamment dans la banlieue nord de la capitale. Ils n’ont de l’électricité que par intermittence et presque plus de nourriture, rapportent certains d’entre eux.
Pour leur venir en aide, un comité de quartier à Khartoum a lancé dimanche 23 juillet un « appel urgent » à la population : « Il faut qu’on se soutienne les uns les autres, donnez de la nourriture et de l’argent à ceux qui sont autour de nous », a écrit le comité d’Al-Danaqla. La semaine dernière, le violoniste Khaled Senhouri, figure de la musique à Khartoum, est « mort de faim » à Omdourman, la ville voisine, ne pouvant plus sortir de chez lui pour s’approvisionner, ont rapporté plusieurs de ses amis sur Facebook.
Abbas Mohammed Babiker, un habitant de Khartoum-Nord, a raconté à l’AFP que sa famille devait se limiter à un repas par jour. « Et il ne nous reste plus que de quoi tenir deux jours », a-t-il ajouté. « Avec les combats, il n’y a plus de marché et, de toute façon, nous n’avons plus d’argent », a renchéri un autre habitant, Essam Abbas. Pour tous les fonctionnaires, les salaires n’ont pas été versés depuis mars.
Depuis le 15 avril, les raids aériens de l’armée dirigée par le général Abdel Fattah Al-Bourhane et les tirs d’artillerie et de drones des Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohammed Hamdan Daglo, ont fait 3 900 morts, selon un nouveau bilan de l’ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled), et 3,3 millions de déplacés et de réfugiés. Avant la guerre, un Soudanais sur trois souffrait déjà de la faim. Aujourd’hui, plus de la moitié des 48 millions d’habitants ont besoin d’aide humanitaire pour survivre, mais les ONG et l’ONU disent être privées d’accès.
Source : Le Monde avec AFP
Des habitants appellent aux dons de nourriture pour survivre au Soudan, pays ravagé depuis plus de trois mois par une guerre sanglante entre l’armée et les paramilitaires. En raison des combats incessants, en particulier à Khartoum, des millions d’habitants se retrouvent bloqués chez eux, pour certains privés d’eau, notamment dans la banlieue nord de la capitale. Ils n’ont de l’électricité que par intermittence et presque plus de nourriture, rapportent certains d’entre eux.
Pour leur venir en aide, un comité de quartier à Khartoum a lancé dimanche 23 juillet un « appel urgent » à la population : « Il faut qu’on se soutienne les uns les autres, donnez de la nourriture et de l’argent à ceux qui sont autour de nous », a écrit le comité d’Al-Danaqla. La semaine dernière, le violoniste Khaled Senhouri, figure de la musique à Khartoum, est « mort de faim » à Omdourman, la ville voisine, ne pouvant plus sortir de chez lui pour s’approvisionner, ont rapporté plusieurs de ses amis sur Facebook.
Abbas Mohammed Babiker, un habitant de Khartoum-Nord, a raconté à l’AFP que sa famille devait se limiter à un repas par jour. « Et il ne nous reste plus que de quoi tenir deux jours », a-t-il ajouté. « Avec les combats, il n’y a plus de marché et, de toute façon, nous n’avons plus d’argent », a renchéri un autre habitant, Essam Abbas. Pour tous les fonctionnaires, les salaires n’ont pas été versés depuis mars.
Depuis le 15 avril, les raids aériens de l’armée dirigée par le général Abdel Fattah Al-Bourhane et les tirs d’artillerie et de drones des Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohammed Hamdan Daglo, ont fait 3 900 morts, selon un nouveau bilan de l’ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled), et 3,3 millions de déplacés et de réfugiés. Avant la guerre, un Soudanais sur trois souffrait déjà de la faim. Aujourd’hui, plus de la moitié des 48 millions d’habitants ont besoin d’aide humanitaire pour survivre, mais les ONG et l’ONU disent être privées d’accès.
Source : Le Monde avec AFP