La journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage sera célébrée pour la première fois ce mercredi, près de 160 ans après la fin de l’esclavage en France. Cette journée du 10 mai sera marquée par un hommage solennel de la Nation rendu, en présence de Jacques Chirac, à l’occasion d’une cérémonie organisée dans les jardins du Luxembourg pour l’inauguration de l’exposition «la Forêt des Mânes».
Un hommage sera également rendu au Panthéon «aux grands hommes de la Nation qui ont combattu l’esclavage», notamment Victor Schoelcher qui a fait abolir l’esclavage dans les colonies françaises en 1848, Toussaint Louverture, le père de l’indépendance haïtienne, et le commandant Louis Delgrès, qui avait exhorté la population antillaise à résister aux troupes de Napoléon avant de se sacrifier avec 300 de ses hommes.
Des manifestations solennelles auront également lieu à Bordeaux et à Nantes, les ports français les plus impliqués dans la traite des esclaves. La date du 10 mai a été choisie par Jacques Chirac le 30 janvier dernier. Elle correspond à l’anniversaire de l’adoption définitive par le Parlement de la loi Taubira du 10 mai 2001 reconnaissant la traite et l’esclavage comme un crime contre l’humanité. «Pendant plusieurs siècles et de manière organisée, des enfants, des femmes et des hommes ont été arrachés à leur terre, à leur culture et à leur famille et jetés à travers le monde sur des terres d’exil», rappelle le Comité pour la mémoire de l’esclavage, institué par décret de janvier 2004 en application de la loi Taubira.
Dans les colonies françaises, explique le Comité dans un rapport remis en avril 2005 au Premier ministre d’alors Jean-Pierre Raffarin, «l’abolition de l’esclavage a connu une histoire singulière qui pèse aujourd’hui très lourdement dans le difficile travail de mémoire».
La France est en effet «le seul pays esclavagiste qui a connu deux abolitions». Le «vote solennel de la Convention nationale, le 4 février 1794, avait pris acte de la victoire des esclaves insurgés à Saint-Domingue et avait proclamé l’abolition générale de la servitude dans toutes les colonies françaises d’alors». Ce fut «la première abolition de toute l’histoire coloniale européenne, mais elle fut remise en cause par le décret du 20 mai 1802, signé par le Premier consul, Napoléon Bonaparte, qui restaurait l’esclavage et la traite négrière dans toute leur ampleur».
Alors que l’Angleterre «avait enfin aboli l’esclavage dans ses colonies en 1833, la France, autrefois à l’avant-garde de l’abolition, attendit le retour de la République pour renouer avec la ‘liberté générale’ dans ses colonies. Ce fut le décret du gouvernement provisoire de la IIe République, le 27 avril 1848, qui consacra définitivement la fin légale de l’esclavage dans les colonies».
Auteur AP
Un hommage sera également rendu au Panthéon «aux grands hommes de la Nation qui ont combattu l’esclavage», notamment Victor Schoelcher qui a fait abolir l’esclavage dans les colonies françaises en 1848, Toussaint Louverture, le père de l’indépendance haïtienne, et le commandant Louis Delgrès, qui avait exhorté la population antillaise à résister aux troupes de Napoléon avant de se sacrifier avec 300 de ses hommes.
Des manifestations solennelles auront également lieu à Bordeaux et à Nantes, les ports français les plus impliqués dans la traite des esclaves. La date du 10 mai a été choisie par Jacques Chirac le 30 janvier dernier. Elle correspond à l’anniversaire de l’adoption définitive par le Parlement de la loi Taubira du 10 mai 2001 reconnaissant la traite et l’esclavage comme un crime contre l’humanité. «Pendant plusieurs siècles et de manière organisée, des enfants, des femmes et des hommes ont été arrachés à leur terre, à leur culture et à leur famille et jetés à travers le monde sur des terres d’exil», rappelle le Comité pour la mémoire de l’esclavage, institué par décret de janvier 2004 en application de la loi Taubira.
Dans les colonies françaises, explique le Comité dans un rapport remis en avril 2005 au Premier ministre d’alors Jean-Pierre Raffarin, «l’abolition de l’esclavage a connu une histoire singulière qui pèse aujourd’hui très lourdement dans le difficile travail de mémoire».
La France est en effet «le seul pays esclavagiste qui a connu deux abolitions». Le «vote solennel de la Convention nationale, le 4 février 1794, avait pris acte de la victoire des esclaves insurgés à Saint-Domingue et avait proclamé l’abolition générale de la servitude dans toutes les colonies françaises d’alors». Ce fut «la première abolition de toute l’histoire coloniale européenne, mais elle fut remise en cause par le décret du 20 mai 1802, signé par le Premier consul, Napoléon Bonaparte, qui restaurait l’esclavage et la traite négrière dans toute leur ampleur».
Alors que l’Angleterre «avait enfin aboli l’esclavage dans ses colonies en 1833, la France, autrefois à l’avant-garde de l’abolition, attendit le retour de la République pour renouer avec la ‘liberté générale’ dans ses colonies. Ce fut le décret du gouvernement provisoire de la IIe République, le 27 avril 1848, qui consacra définitivement la fin légale de l’esclavage dans les colonies».
Auteur AP