La FIDH et l'AMDH sont profondément préoccupées par les affrontements violents survenus en Mauritanie entre forces de l'ordre et manifestants, qui ont causé la mort d'une personne, fait une dizaine de blessés et conduit à plusieurs cas d'arrestations et de détentions arbitraires. Nos organisations appellent les autorités mauritaniennes à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme à ces violences, dans le plus strict respect du droit international des droits de l'Homme et à procéder dans les plus brefs délais à la libération des personnes encore détenues, si aucune charge n'est retenue à leur encontre.
Dans la ville de Kaédi (située à environ 400 km au sud de Nouakchott), les affrontements survenus les 24 et 25 septembre 2011 auraient fait environ cinq blessés graves parmi les manifestants. À Maghama (ville située à environ 60 km au sud de Kaédi), les gendarmes auraient tiré à balles réelles lors des manifestations organisées les 26 et 27 septembre 2011, des tirs qui auraient causé la mort d'un jeune homme de 19 ans et fait environ dix blessés, dont au moins six ont été évacués vers Kaédi dans un état grave. Par ailleurs, d'après les informations recueilles par la FIDH et l'AMDH, dans ces deux localités, les forces de l'ordre auraient procédé à des recherches ciblées au sein de certaines maisons pour y trouver et arrêter des manifestants. Plus d'une vingtaine de personnes font encore aujourd'hui l'objet de détentions arbitraires et n'ont toujours pas eu accès à leurs avocats ou leurs familles. Enfin, les autorités mauritaniennes ont procédé à l'envoi de garnisons militaires supplémentaires pour rétablir l'ordre dans plusieurs villes du sud qui seraient désormais placées en état de siège.
« La répression violente de manifestations pacifiques n'est pas la réponse que l'on peut attendre d'un État de droit. Les événements tragiques survenus à Kaédi et Maghama nous rappellent avec inquiétude que les autorités mauritaniennes outrepassent régulièrement leurs droits. Aujourd'hui, il ne suffit pas simplement de regretter publiquement le décès du jeune Lamine Mangan. Une enquête indépendante sur les circonstances exactes de sa mort doit être ouverte immédiatement », a déclaré Souhayr Belhassen, Présidente de la FIDH.
Organisées depuis plusieurs semaines dans différentes villes du pays, dont Bogué, Bababé, Kaédi ou Maghama mais aussi dans la capitale, Nouakchott, ces manifestations – relais du mouvement « Touche pas à ma nationalité » – visent à dénoncer les pratiques discriminatoires observées à l'encontre des Noirs notamment dans le cadre du processus en cours de recensement de la population. Les manifestants dénoncent notamment une composition non représentative des Commissions chargées d'effectuer ce recensement ou encore des demandes de pièces justificatives de nationalité souvent impossible à réunir (pièces d'identité ou actes de décès des arrière grands-parents, etc.). En outre, les manifestants contestent le fait que les personnes âgées de moins de 45 ans dont les parents n'auront pas réussi à prouver leur nationalité ne pourront pas eux-mêmes se faire recenser.
« À plusieurs reprises, la Mauritanie a été rappelée à l'ordre par les mécanismes régionaux et internationaux de protection des droits de l'Homme pour la persistance de discriminations en tout genre à l'encontre des populations noires. Il est urgent de mettre un terme à ces pratiques d'un autre temps et d'engager notre pays sur la voie d'une démocratie pluraliste, égalitaire et respectueuse des différences qui existent entre ses citoyens » a déclaré Me Fatimata Mbaye, Présidente de l'AMDH et Vice Présidente de la FIDH.
Source: AMDHRIM
Dans la ville de Kaédi (située à environ 400 km au sud de Nouakchott), les affrontements survenus les 24 et 25 septembre 2011 auraient fait environ cinq blessés graves parmi les manifestants. À Maghama (ville située à environ 60 km au sud de Kaédi), les gendarmes auraient tiré à balles réelles lors des manifestations organisées les 26 et 27 septembre 2011, des tirs qui auraient causé la mort d'un jeune homme de 19 ans et fait environ dix blessés, dont au moins six ont été évacués vers Kaédi dans un état grave. Par ailleurs, d'après les informations recueilles par la FIDH et l'AMDH, dans ces deux localités, les forces de l'ordre auraient procédé à des recherches ciblées au sein de certaines maisons pour y trouver et arrêter des manifestants. Plus d'une vingtaine de personnes font encore aujourd'hui l'objet de détentions arbitraires et n'ont toujours pas eu accès à leurs avocats ou leurs familles. Enfin, les autorités mauritaniennes ont procédé à l'envoi de garnisons militaires supplémentaires pour rétablir l'ordre dans plusieurs villes du sud qui seraient désormais placées en état de siège.
« La répression violente de manifestations pacifiques n'est pas la réponse que l'on peut attendre d'un État de droit. Les événements tragiques survenus à Kaédi et Maghama nous rappellent avec inquiétude que les autorités mauritaniennes outrepassent régulièrement leurs droits. Aujourd'hui, il ne suffit pas simplement de regretter publiquement le décès du jeune Lamine Mangan. Une enquête indépendante sur les circonstances exactes de sa mort doit être ouverte immédiatement », a déclaré Souhayr Belhassen, Présidente de la FIDH.
Organisées depuis plusieurs semaines dans différentes villes du pays, dont Bogué, Bababé, Kaédi ou Maghama mais aussi dans la capitale, Nouakchott, ces manifestations – relais du mouvement « Touche pas à ma nationalité » – visent à dénoncer les pratiques discriminatoires observées à l'encontre des Noirs notamment dans le cadre du processus en cours de recensement de la population. Les manifestants dénoncent notamment une composition non représentative des Commissions chargées d'effectuer ce recensement ou encore des demandes de pièces justificatives de nationalité souvent impossible à réunir (pièces d'identité ou actes de décès des arrière grands-parents, etc.). En outre, les manifestants contestent le fait que les personnes âgées de moins de 45 ans dont les parents n'auront pas réussi à prouver leur nationalité ne pourront pas eux-mêmes se faire recenser.
« À plusieurs reprises, la Mauritanie a été rappelée à l'ordre par les mécanismes régionaux et internationaux de protection des droits de l'Homme pour la persistance de discriminations en tout genre à l'encontre des populations noires. Il est urgent de mettre un terme à ces pratiques d'un autre temps et d'engager notre pays sur la voie d'une démocratie pluraliste, égalitaire et respectueuse des différences qui existent entre ses citoyens » a déclaré Me Fatimata Mbaye, Présidente de l'AMDH et Vice Présidente de la FIDH.
Source: AMDHRIM