CRÉATRICE DU SITE MAURIFEMME.
« Plus de 300 associations s’activent pour l’émancipation des femmes en Mauritanie. Avec notre site (www.maurifemme.mr), nous nous battons pour l’égalité d’accès aux nouvelles technologies, pour favoriser la participation des femmes au développement et à la prise des décisions. Les femmes sont de plain-pied dans le combat de la démocratisation du pays amorcée en 2005, malgré la pauvreté et l’analphabétisme (64 % des femmes sont analphabètes en Mauritanie). 20 % des places sur les listes sont réservées aux femmes aux prochaines élections et une loi sur l’égalité des hommes et des femmes est à l’étude. »
COORDINATRICE INTERNATIONALE DE LA MARCHE MONDIALE DES FEMMES.
« L’hégémonie du capitalisme sur la planète favorise le maintien de modèles patriarcaux et racistes. Les rapports de marché s’étendent à tous les domaines de la vie humaine : aux rapports sexuels mais aussi à notre propre corps, à la natalité… Dans les pays pauvres, les femmes assurent 80 % de la production alimentaire, essentiellement destinée aux marchés mondiaux. Les femmes peuvent contribuer à recouvrer la souveraineté alimentaire de ces pays. Ceux qui veulent contrôler les semences sont les mêmes qui veulent contrôler le corps des femmes. L’avenir passe par le renforcement de l’organisation des femmes et de la vision qui est la leur. » GEENA KUMARI THANKAPPAN PILLAI (INDE),
MILITANTE DANS L’ÉTAT DU KERALA POUR LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE ET LES DROITS DES FEMMES.
« Le combat pour la parité et celui pour le développement vont de pair. Trop de femmes souffrent encore de l’analphabétisme, mais elles prennent les choses en main. Elles sont de plus en plus nombreuses dans les écoles et dans les syndicats. Le gouvernement marxiste du Kerala a permis des avancées. Un tiers des places est réservé aux femmes dans le système électoral. De nouvelles règles planificatrices participatives prévoient que 10% du budget du plan sont alloués par les femmes. Les politiques de lutte contre la pauvreté ont également profité aux femmes. Mais de nouveaux problèmes surviennent du fait du néolibéralisme qui accroît la concurrence et les violences faites aux femmes. Dans une société encore fortement dominée par les hommes, il reste difficile pour les femmes d’avoir part aux décisions. D’importantes campagnes politiques se développent mais il faut aller au-delà, changer en profondeur les mentalités pour éradiquer des pratiques comme la dot, par exemple. »
SYNDICALISTE, MILITANTE EN GASPÉSIE POUR LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE.
« La table de concertation des groupes de femmes du Québec est un réseau féministe très actif pour soutenir la présence des femmes dans les instances décisionnelles. Elles ne représentent que 23 % des instances locales et régionales, alors qu’elles constituent 50,3% de la population de la Gaspésie. Nous participons à des concertations et des ententes formelles avec les institutions pour résorber cet écart. Des progrès sont enregistrés, mais l’objectif de la parité ne suffit pas. Une plus grande représentation des femmes doit permettre de porter dans ces instances une parole féministe à notre image. Le gouvernement actuel compte une moitié de femmes ministres, mais ses orientations libérales ne servent pas la cause des femmes. »
Propos recueillis par S. C.
Source: Humanité
(M)
« Plus de 300 associations s’activent pour l’émancipation des femmes en Mauritanie. Avec notre site (www.maurifemme.mr), nous nous battons pour l’égalité d’accès aux nouvelles technologies, pour favoriser la participation des femmes au développement et à la prise des décisions. Les femmes sont de plain-pied dans le combat de la démocratisation du pays amorcée en 2005, malgré la pauvreté et l’analphabétisme (64 % des femmes sont analphabètes en Mauritanie). 20 % des places sur les listes sont réservées aux femmes aux prochaines élections et une loi sur l’égalité des hommes et des femmes est à l’étude. »
COORDINATRICE INTERNATIONALE DE LA MARCHE MONDIALE DES FEMMES.
« L’hégémonie du capitalisme sur la planète favorise le maintien de modèles patriarcaux et racistes. Les rapports de marché s’étendent à tous les domaines de la vie humaine : aux rapports sexuels mais aussi à notre propre corps, à la natalité… Dans les pays pauvres, les femmes assurent 80 % de la production alimentaire, essentiellement destinée aux marchés mondiaux. Les femmes peuvent contribuer à recouvrer la souveraineté alimentaire de ces pays. Ceux qui veulent contrôler les semences sont les mêmes qui veulent contrôler le corps des femmes. L’avenir passe par le renforcement de l’organisation des femmes et de la vision qui est la leur. » GEENA KUMARI THANKAPPAN PILLAI (INDE),
MILITANTE DANS L’ÉTAT DU KERALA POUR LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE ET LES DROITS DES FEMMES.
« Le combat pour la parité et celui pour le développement vont de pair. Trop de femmes souffrent encore de l’analphabétisme, mais elles prennent les choses en main. Elles sont de plus en plus nombreuses dans les écoles et dans les syndicats. Le gouvernement marxiste du Kerala a permis des avancées. Un tiers des places est réservé aux femmes dans le système électoral. De nouvelles règles planificatrices participatives prévoient que 10% du budget du plan sont alloués par les femmes. Les politiques de lutte contre la pauvreté ont également profité aux femmes. Mais de nouveaux problèmes surviennent du fait du néolibéralisme qui accroît la concurrence et les violences faites aux femmes. Dans une société encore fortement dominée par les hommes, il reste difficile pour les femmes d’avoir part aux décisions. D’importantes campagnes politiques se développent mais il faut aller au-delà, changer en profondeur les mentalités pour éradiquer des pratiques comme la dot, par exemple. »
SYNDICALISTE, MILITANTE EN GASPÉSIE POUR LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE.
« La table de concertation des groupes de femmes du Québec est un réseau féministe très actif pour soutenir la présence des femmes dans les instances décisionnelles. Elles ne représentent que 23 % des instances locales et régionales, alors qu’elles constituent 50,3% de la population de la Gaspésie. Nous participons à des concertations et des ententes formelles avec les institutions pour résorber cet écart. Des progrès sont enregistrés, mais l’objectif de la parité ne suffit pas. Une plus grande représentation des femmes doit permettre de porter dans ces instances une parole féministe à notre image. Le gouvernement actuel compte une moitié de femmes ministres, mais ses orientations libérales ne servent pas la cause des femmes. »
Propos recueillis par S. C.
Source: Humanité
(M)