Il était midi passé. François Tauler, un retraité grand-père, Didier Tauler et son fils Gérard Tauler, Jean Celess et Albert Alsen, décident de faire une halte décident de faire une halte à ‘Tamourt Dhib’, à quelques 11 kilomètres d’Aleg. Moins de deux kilomètres du poste de police situé à l’entrée nord de la ville. Ils sont à bord de deux voitures : une Laguna immatriculée 547DMY47 et une Cherokee immatriculée 2892YB17.
Les cinq touristes entendaient se rendre au Mali. Ils ont quitté l’Europe quelques jours plus tôt et devaient gagner le Burkina en passant par le Mali dans une semaine. Le plus âgé avait l’habitude d’un tel parcours. Il savait qu’il n’y avait rien à craindre. Une voiture de type Mercedes s’arrête.
A son bord, trois hommes. L’un d’eux sort une Kalachnikov et tire. Contrairement aux indications du ministère de l’intérieur, les agresseurs n’ont rien demandé aux victimes. L’objectif était de tuer visiblement. De façon spectaculaire.
Alerte maximale
Les autorités ont immédiatement donné l’alerte. La ville a été quadrillée. Mais les enquêteurs ont vite été obnubilés par la piste crapuleuse. D’ailleurs le communiqué du ministère de l’intérieur et les déclarations officielles ont laissé entendre cette thèse. C’est au cours de l’enquête qu’une première arrestation a été opérée. Celle du propriétaire du taxi qui a emmené les supposés agresseurs à Boghé. Il a donné le nom de celui qui l’a loué.
Un certain Mohamed el Moustapha Ould Mohamed Saleh est entre les mains de la police. Tout comme El Moustapha Ould Abdel Kader alias Abu Said est actuellement entre les mains de la Gendarmerie. Il fait partie du groupe qui avait été libéré en juin dernier à la suite du procès des salafistes accusés d’avoir soit perpétré soit préparé des attentats en Mauritanie. Abu Said se serait installé depuis peu dans le village de Lehlewa, à trois kilomètres au sud d’Aleg.
Un deuxième homme, du nom de Mohamed Mahmoud Ould Sidi serait recherché. La voiture des agresseurs a été retrouvée à Aleg. Il y aurait du sang sur ses sièges arrières. Ce qui laisse supposer que l’un des agresseurs a été blessé, mais par qui ? Une véritable chasse à l’homme a été engagée. Il s’agit pour les Mauritaniens d’associer Sénégalais et Maliens en vue de retrouver les criminels si éventuellement ils ont traversé. En attendant la revendication de l’acte barbare, on peut dire que ses auteurs ont bien choisi le moment. Et le lieu.
Cet acte intervient à la veille du passage du rallye Lisboa-Dakar. Depuis quelques années les Salafistes de l’espace sahélo-saharien cherchent à perturber cette manifestation. C’est leur première grande «réussite» en Mauritanie. Il intervient aussi le 24 décembre, la veille de Noël, ce qui lui donne un ancrage religieux. Il intervient enfin au lendemain des attentats perpétrés en Algérie et dans la préparation desquels on a parlé de présence mauritanienne.
En effet de nombreuses sources d’information ont fait état de la mort de quatre mauritaniens dans les accrochages qui ont opposé l’Armée algérienne aux combattants islamistes. On savait déjà que des Mauritaniens avaient été entraînés et encadrés dans le Groupe salafiste pour le combat et la prédication (GSPC) de Bellaouar.
Au début était la manipulation…
Quand la Mauritanie est tirée de son sommeil le 5 juin 2005, il lui est difficile de se rendre à l’évidence : elle devient un objectif du terrorisme. L’attaque de la caserne de Lemghayti en est l’illustration. Bilan : 17 morts côté mauritanien, 6 côté agresseurs.
Sans attendre, ‘on’ accuse le GSPC algérien qui serait commandité par le groupe de Zarkawi en Irak. Une aubaine pour le régime de Ould Taya qui a tout fait pour inscrire son action dans le sillage de la lutte contre le terrorisme dont l’Amérique de Georges W. Bush a fait une religion. L’attaque de Lemghayti est-elle une conséquence de la guerre menée par le régime à l’époque contre les mouvements radicaux ou une manipulation des services de renseignements d’un pays voisin ? Est-elle un prétexte pour le pouvoir pour durcir ses positions ? Signe-t-elle la fin de la stabilité d’un pays dont l’Armée a toujours refusé la guerre ?
Autant de questions qui restent posées, même aujourd’hui la lumière n’ayant jamais été faite sur cette attaque. Ould Taya et son système policier, dirigé pendant 20 ans par le même homme, ont toujours voulu faire du radicalisme religieux une menace réelle pour le pays et un ennemi pour le régime en place. En 1995, une première rafle permet au régime de l’époque et à son ministre de l’intérieur de porter un premier coup à la mouvance en phase d’autonomisation.
Il faut rappeler ici que pendant la période de constitution, la mouvance était bien ‘encadrée’ par des hommes proches du régime, une sorte de ‘parrainage’ qui permet de canaliser l’action et, mieux les financements. En la défendant auprès des autorités, en la manipulant parfois au profit de ces mêmes autorités. Au début des années 90, de jeunes ‘loups’ arrivent. Les financements venant de l’extérieur quittent les circuits traditionnels. La relation avec les maîtres wahabbites deviennent directes. Le mouvement se structure. Une nouvelle direction voit le jour. Suffisant pour irriter la direction traditionnelle. La police s’en mêle. Les activistes islamistes passent aux aveux télévisés.
On croit avoir maté toute velléité chez eux. Plus grave, on croit désormais pouvoir jouer à ce jeu-là avec eux. Rafles de dirigeants, accusations sans fondements, obtention de compromis, et libérations sans autre forme de procès. Le tout sans grand danger. On arrive ainsi à 2003. En avril précisément. La police politique s’en prend avec violence à la mouvance. Sans discernement. Campagne contre les Imams et les prédicateurs. Des plus humbles aux plus prestigieux. La télévision nationale et la radio sont mises à contribution. Campagne sans précédent.
La passante la plus insignifiante prend le micro pour fustiger les Erudits les plus reconnus. Amertume générale. Un peu comme si toutes les limites sont dépassées. Le 8 juin 2003. Le putsch des amis nationalistes tombe immédiatement dans le chapitre des activités ‘islamistes’. Dans son discours de Zouératt – sa première sortie après le putsch – le Président Ould Taya n’hésite pas à faire le lien. Pas de répit. La répression s’intensifie. Le radicalisme en face aussi. Si bien que la ‘bienveillance’ du GSPC prend fin.
…à la fin, l’indulgence
Un premier groupe d’activistes est arrêté. Ils reconnaissent devant la police avoir été au Sahara central, pour se former dans les rangs du GSPC en perspective du voyage vers l’Irak. Les services de la police politique, habitués à la pratique de la torture, maltraitent les prisonniers. On en parle. Premiers avertissements du GSPC. Puis passage à l’acte.
L’attaque de Lemghayti est un acte de guerre qui signe la fin d’un régime. Ulcéré et effrayé, le Président Ould Taya ne s’en remet pas. Il envoie un millier de mauritaniens se battre dans les déserts malien et nigérien. Contre des fantômes. Il fait subir aux officiers supérieurs de l’Armée restés à Nouakchott, un régime infernal. Cause directe du 3 août. Nous l’avions dit : l’Armée mauritanienne n’est pas faite pour faire la guerre.
Mais au lieu de signifier une nouvelle page dans l’attitude vis-à-vis de la mouvance islamiste – toutes tendances confondues -, la transition a renforcé le radicalisme à l’égard du pays. Le président du CMJD, dans ses discours, n’a pas manqué de fustiger le courant, de condamner la vision, comme s’il avait été le véritable inspirateur de la politique de répression.
Les enquêtes de la police mènent à des groupes autonomes. Le plus important de ces groupes est celui dont les éléments auraient participé à l’attaque de Lemghayti, selon les P-V de la police. D’autres groupes s’apprêtaient, toujours selon leurs déclarations à la police, à organiser des attentats contre des intérêts occidentaux en Mauritanie. Ce serait en réponse aux appels pressants des chefs d’Al Qaeda. Mais il faut attendre la naissance de ‘Al Qaeda pour le Maghreb Islamique’ (AQMI) et la série d’attentats perpétrés au Maroc et en Algérie pour se rendre à l’évidence : il s’agit bien d’un réseau trans-maghrébin.
Chez nous, les procès des groupes salafistes ne permettent même pas de comprendre le courant ni d’en discuter les fondements idéologiques. Ceux du Groupe islamique pour la prédication et le Jihad en Mauritanie (GIPJM), une excroissance du GSPC algérien, affilié depuis à Al Qaeda, sont libérés en même temps que les autres.
Trois hommes jugés ‘dangereux’, Ahmed Ould Mohamed Sid dit El Qalqami, Taqi Ould Youssouf et Abdel Melik Ould Sidi sont activement recherchés depuis deux ans dans le cadre de l’enquête sur le GIPJM. Comme le GICL (libyen), GSPC (algérien), le GSPM (marocain) et le GSPT (tunisien), le GIPJM est une organisation radicale qui a choisi d’adopter les méthodes de l’organisation de Ben Laden. Et de s’attaquer aux intérêts occidentaux où qu’ils se trouvent. La vision qu’ils ont des régimes en place est simple : leur présence à la tête des Etats en fait ‘une terre de kufr’. D’où la légitimité de leur combat.
Il y a quelques mois Ayman Zawahiri, deuxième figure d’Al Qaeda, menaçait les intérêts français et espagnols particulièrement au Maghreb. Les révélations faites par les membres algériens d’Al Qaeda pour un Maghreb Islamique indiquent que la nébuleuse entend mener des actions partout dans la région. Avec l’opération d’Aleg, les salafistes jihadistes mauritaniens passent à l’action. Quelle sera la réaction du pouvoir ?
Béchirou Wade
La Tribune N°380 du 26.12.07
Les cinq touristes entendaient se rendre au Mali. Ils ont quitté l’Europe quelques jours plus tôt et devaient gagner le Burkina en passant par le Mali dans une semaine. Le plus âgé avait l’habitude d’un tel parcours. Il savait qu’il n’y avait rien à craindre. Une voiture de type Mercedes s’arrête.
A son bord, trois hommes. L’un d’eux sort une Kalachnikov et tire. Contrairement aux indications du ministère de l’intérieur, les agresseurs n’ont rien demandé aux victimes. L’objectif était de tuer visiblement. De façon spectaculaire.
Alerte maximale
Les autorités ont immédiatement donné l’alerte. La ville a été quadrillée. Mais les enquêteurs ont vite été obnubilés par la piste crapuleuse. D’ailleurs le communiqué du ministère de l’intérieur et les déclarations officielles ont laissé entendre cette thèse. C’est au cours de l’enquête qu’une première arrestation a été opérée. Celle du propriétaire du taxi qui a emmené les supposés agresseurs à Boghé. Il a donné le nom de celui qui l’a loué.
Un certain Mohamed el Moustapha Ould Mohamed Saleh est entre les mains de la police. Tout comme El Moustapha Ould Abdel Kader alias Abu Said est actuellement entre les mains de la Gendarmerie. Il fait partie du groupe qui avait été libéré en juin dernier à la suite du procès des salafistes accusés d’avoir soit perpétré soit préparé des attentats en Mauritanie. Abu Said se serait installé depuis peu dans le village de Lehlewa, à trois kilomètres au sud d’Aleg.
Un deuxième homme, du nom de Mohamed Mahmoud Ould Sidi serait recherché. La voiture des agresseurs a été retrouvée à Aleg. Il y aurait du sang sur ses sièges arrières. Ce qui laisse supposer que l’un des agresseurs a été blessé, mais par qui ? Une véritable chasse à l’homme a été engagée. Il s’agit pour les Mauritaniens d’associer Sénégalais et Maliens en vue de retrouver les criminels si éventuellement ils ont traversé. En attendant la revendication de l’acte barbare, on peut dire que ses auteurs ont bien choisi le moment. Et le lieu.
Cet acte intervient à la veille du passage du rallye Lisboa-Dakar. Depuis quelques années les Salafistes de l’espace sahélo-saharien cherchent à perturber cette manifestation. C’est leur première grande «réussite» en Mauritanie. Il intervient aussi le 24 décembre, la veille de Noël, ce qui lui donne un ancrage religieux. Il intervient enfin au lendemain des attentats perpétrés en Algérie et dans la préparation desquels on a parlé de présence mauritanienne.
En effet de nombreuses sources d’information ont fait état de la mort de quatre mauritaniens dans les accrochages qui ont opposé l’Armée algérienne aux combattants islamistes. On savait déjà que des Mauritaniens avaient été entraînés et encadrés dans le Groupe salafiste pour le combat et la prédication (GSPC) de Bellaouar.
Au début était la manipulation…
Quand la Mauritanie est tirée de son sommeil le 5 juin 2005, il lui est difficile de se rendre à l’évidence : elle devient un objectif du terrorisme. L’attaque de la caserne de Lemghayti en est l’illustration. Bilan : 17 morts côté mauritanien, 6 côté agresseurs.
Sans attendre, ‘on’ accuse le GSPC algérien qui serait commandité par le groupe de Zarkawi en Irak. Une aubaine pour le régime de Ould Taya qui a tout fait pour inscrire son action dans le sillage de la lutte contre le terrorisme dont l’Amérique de Georges W. Bush a fait une religion. L’attaque de Lemghayti est-elle une conséquence de la guerre menée par le régime à l’époque contre les mouvements radicaux ou une manipulation des services de renseignements d’un pays voisin ? Est-elle un prétexte pour le pouvoir pour durcir ses positions ? Signe-t-elle la fin de la stabilité d’un pays dont l’Armée a toujours refusé la guerre ?
Autant de questions qui restent posées, même aujourd’hui la lumière n’ayant jamais été faite sur cette attaque. Ould Taya et son système policier, dirigé pendant 20 ans par le même homme, ont toujours voulu faire du radicalisme religieux une menace réelle pour le pays et un ennemi pour le régime en place. En 1995, une première rafle permet au régime de l’époque et à son ministre de l’intérieur de porter un premier coup à la mouvance en phase d’autonomisation.
Il faut rappeler ici que pendant la période de constitution, la mouvance était bien ‘encadrée’ par des hommes proches du régime, une sorte de ‘parrainage’ qui permet de canaliser l’action et, mieux les financements. En la défendant auprès des autorités, en la manipulant parfois au profit de ces mêmes autorités. Au début des années 90, de jeunes ‘loups’ arrivent. Les financements venant de l’extérieur quittent les circuits traditionnels. La relation avec les maîtres wahabbites deviennent directes. Le mouvement se structure. Une nouvelle direction voit le jour. Suffisant pour irriter la direction traditionnelle. La police s’en mêle. Les activistes islamistes passent aux aveux télévisés.
On croit avoir maté toute velléité chez eux. Plus grave, on croit désormais pouvoir jouer à ce jeu-là avec eux. Rafles de dirigeants, accusations sans fondements, obtention de compromis, et libérations sans autre forme de procès. Le tout sans grand danger. On arrive ainsi à 2003. En avril précisément. La police politique s’en prend avec violence à la mouvance. Sans discernement. Campagne contre les Imams et les prédicateurs. Des plus humbles aux plus prestigieux. La télévision nationale et la radio sont mises à contribution. Campagne sans précédent.
La passante la plus insignifiante prend le micro pour fustiger les Erudits les plus reconnus. Amertume générale. Un peu comme si toutes les limites sont dépassées. Le 8 juin 2003. Le putsch des amis nationalistes tombe immédiatement dans le chapitre des activités ‘islamistes’. Dans son discours de Zouératt – sa première sortie après le putsch – le Président Ould Taya n’hésite pas à faire le lien. Pas de répit. La répression s’intensifie. Le radicalisme en face aussi. Si bien que la ‘bienveillance’ du GSPC prend fin.
…à la fin, l’indulgence
Un premier groupe d’activistes est arrêté. Ils reconnaissent devant la police avoir été au Sahara central, pour se former dans les rangs du GSPC en perspective du voyage vers l’Irak. Les services de la police politique, habitués à la pratique de la torture, maltraitent les prisonniers. On en parle. Premiers avertissements du GSPC. Puis passage à l’acte.
L’attaque de Lemghayti est un acte de guerre qui signe la fin d’un régime. Ulcéré et effrayé, le Président Ould Taya ne s’en remet pas. Il envoie un millier de mauritaniens se battre dans les déserts malien et nigérien. Contre des fantômes. Il fait subir aux officiers supérieurs de l’Armée restés à Nouakchott, un régime infernal. Cause directe du 3 août. Nous l’avions dit : l’Armée mauritanienne n’est pas faite pour faire la guerre.
Mais au lieu de signifier une nouvelle page dans l’attitude vis-à-vis de la mouvance islamiste – toutes tendances confondues -, la transition a renforcé le radicalisme à l’égard du pays. Le président du CMJD, dans ses discours, n’a pas manqué de fustiger le courant, de condamner la vision, comme s’il avait été le véritable inspirateur de la politique de répression.
Les enquêtes de la police mènent à des groupes autonomes. Le plus important de ces groupes est celui dont les éléments auraient participé à l’attaque de Lemghayti, selon les P-V de la police. D’autres groupes s’apprêtaient, toujours selon leurs déclarations à la police, à organiser des attentats contre des intérêts occidentaux en Mauritanie. Ce serait en réponse aux appels pressants des chefs d’Al Qaeda. Mais il faut attendre la naissance de ‘Al Qaeda pour le Maghreb Islamique’ (AQMI) et la série d’attentats perpétrés au Maroc et en Algérie pour se rendre à l’évidence : il s’agit bien d’un réseau trans-maghrébin.
Chez nous, les procès des groupes salafistes ne permettent même pas de comprendre le courant ni d’en discuter les fondements idéologiques. Ceux du Groupe islamique pour la prédication et le Jihad en Mauritanie (GIPJM), une excroissance du GSPC algérien, affilié depuis à Al Qaeda, sont libérés en même temps que les autres.
Trois hommes jugés ‘dangereux’, Ahmed Ould Mohamed Sid dit El Qalqami, Taqi Ould Youssouf et Abdel Melik Ould Sidi sont activement recherchés depuis deux ans dans le cadre de l’enquête sur le GIPJM. Comme le GICL (libyen), GSPC (algérien), le GSPM (marocain) et le GSPT (tunisien), le GIPJM est une organisation radicale qui a choisi d’adopter les méthodes de l’organisation de Ben Laden. Et de s’attaquer aux intérêts occidentaux où qu’ils se trouvent. La vision qu’ils ont des régimes en place est simple : leur présence à la tête des Etats en fait ‘une terre de kufr’. D’où la légitimité de leur combat.
Il y a quelques mois Ayman Zawahiri, deuxième figure d’Al Qaeda, menaçait les intérêts français et espagnols particulièrement au Maghreb. Les révélations faites par les membres algériens d’Al Qaeda pour un Maghreb Islamique indiquent que la nébuleuse entend mener des actions partout dans la région. Avec l’opération d’Aleg, les salafistes jihadistes mauritaniens passent à l’action. Quelle sera la réaction du pouvoir ?
Béchirou Wade
La Tribune N°380 du 26.12.07