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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Edito de La Tribune Par Mohamed Fall O Oumère

Sur chaque 1000 nouveaux-nés mauritaniens, 122 trouvent la mort. 1 sur 3 meurt avant d’avoir un mois. 1 sur 8 meurt avant d’atteindre 5 ans. Ce sont les chiffres officiels de l’UNICEF. Et c’est dramatique. Honteux pour un pays vieux de 48 ans et qui a dépensé tant d’argent dans le secteur de la santé.


Edito de La Tribune Par Mohamed Fall O Oumère
Il faut s’arrêter à ces chiffres. Demander des comptes aux autorités du pays. Anciennes et nouvelles. Anciennes pour avoir dilapider, détourné, volé les biens de la communauté nationale. Notamment les fonds destinés à créer et améliorer les infrastructures sanitaires du pays. Nouvelles pour cette nonchalance affichée, cette lenteur à chercher et à trouver des solutions pour les problèmes de la Mauritanie. Dont celui de la santé.

Les chiffres sont tout aussi alarmants quand il s’agit de l’éducation. Et ce ne sont pas les remèdes genre test d’évaluation du personnel enseignant (oublié depuis son organisation), ni le changement d’horaire (qui n’est pas une priorité), ni les nominations controversées, ni les marchés controversés… qui permettront de se mettre sur la voie du redressement.


Tout aussi alarmant aussi le secteur de l’emploi. Où sont les grands projets créateurs d’emplois ? Où sont les promesses ? Où est la formation professionnelle ? Où sont les débouchés pour ce qui existe ? Que dire de l’agriculture qui attend encore son redressement ? de l’équipement, des transports… ? Que dire des prix qu’on espérait voir baisser et qui continuent de grimper ?

Que dire de tout ça ?

Nous le vivons comme une fatalité. Nous avons l’impression que personne ne se sent vraiment concerné par notre situation. Et nous finissons par chercher à comprendre. Le comportement de nos dirigeants, de notre classe politique.

Au moment où la Mauritanie se débattait dans une guerre qu’on semblait lui imposer, quelques jours seulement après le 24 et le 27 décembre, les soutiens du pouvoir – de tout pouvoir – se réunissaient en conclave pour lancer leur nouveau parti. Ils n’étaient pas occupés par le devenir du pays, les questionnements du pays, les doutes du pays. Tamourt Dhib ? El Ghallawiya ? C’est loin tout ça. C’est probablement une création de l’impérialisme et de ses laquais. C’est ce qu’on nous enseignait quand on était jeune.

Boosté par la France, le régime démocratique s’est repris. Mais juste le temps de procéder à une profonde remise en cause de ses premiers choix, de faire une réflexion, de remettre le pays sur les pieds… C’est ce moment que choisissent les politiques au pouvoir pour s’adonner à deux exercices favoris : voyager et se quereller autour de places au sein d’un appareil qui n’est finalement que la pâle copie de cet original qu’on a appelé, l’espace d’un régime, le PRDS.

En face on n’est pas plus occupé : le temps est au partage du gâteau ‘Statut de l’Opposition’ et de ce qu’il engrange comme prestige et biens. Déchirements et polémiques. Pas de temps, ici et là, pour commenter les chiffres de l’UNICEF et pleurer les enfants de Mauritanie.

Quelqu’un me disait récemment de quelqu’un d’autre : «c’est un homme de constat et non d’action…» Cela vaut finalement pour nous tous. Nous faisons tous le constat que nous avons vécu la mal gouvernance dans tous ses états. Nous croyons que cette mal gouvernance a été la cause première de notre perte. Nous pensons qu’elle ne nous a pas seulement volé notre potentiel de développement, mais qu’elle a aussi corrompu notre être. Nous faisons ce constat. Mais qu’est-ce que nous faisons pour sortir de ce fait ?

Nous sommes heureux de revenir aux vieux réflexes, d’adopter à nouveau les vieilles lectures, de réhabiliter les vieilles démarches. Nous faisons pression pour amener à cela. Nous devenons les porte-parole de nos geôliers d’hier, les défenseurs de nos bourreaux d’hier, les protecteurs de nos pilleurs d’hier… Chacun à son niveau.

L’absence de réaction à la suite du constat est aussi une caractéristique du régime actuel. Le Président comme le Premier ministre font le constat que la plupart des membres du Gouvernement ne servent à rien, que la plupart des restants ne sont pas à la hauteur, que la plupart de ceux qui servent à quelque chose et qui sont à la hauteur ratent le coche, que ceux qui n’appartiennent ni à une catégorie ni à une autre, sont largement déçus par l’atmosphère générale. C’est ce qu’ils disent.

Le Président évalue l’utilité des uns et des autres de ses conseillers. Il sait mieux que tout le monde à quoi a servi cette flopée de conseillers et de conseillers principaux. Le plus dangereux pour lui, c’est que ni les uns ni les autres ne peuvent servir de «fusibles». Pour une raison simple : ils ne sont pas assez engagés à ses côtés. Si l’on ajoute l’absence d’envergure pour les uns, de crédit pour d’autres, on ne peut que se poser des questions. Le Président, c’est sûr, doit avoir fait ce constat.

Qu’est-ce qu’il attend alors pour agir ? Que la situation s’améliore d’elle-même ? Que les détracteurs se cassent la figure ? Que les événements surviennent par eux-mêmes ? Ce doit être l’attitude de feu Mokhtar Ould Daddah le 9 juillet 1978. Celle de Mohamed Khouna Ould Haidalla le 11 décembre 1984. Celle de Moawiya Ould Taya le 2 août 2005.
Pour ne pas subir les événements, il faut les provoquer et les maîtriser.

La Tribune n° 387
source : La Tribune (Mauritanie)
Mercredi 20 Février 2008 - 12:03
Mercredi 20 Février 2008 - 12:09
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