Après avoir consacré une serie d'articles sur les facteurs bloquant au retour des refugiés, nous pensons opportun d'evoluer vers le seul facteur que nous pensons apte à mettre sur les rails d'un processus menat vers une veritable reconciliation.
Bien que tous les Mauritaniens exilés veulent rentrer dans leur pays etticiper à la creation de la nation, beaucoup se posent encore cette serie de questions existencielles; faut-il oublier, revenir et vivre avec les auteurs des atrocités et les tortionnaires au nom de la reconiciliation ou faut-il traduire les tortionnaires devant la Justice pour amorcer la Reconciliation, le retour et le " healing process"?
Les Mauritaniens exilés à travers le monde ne sont pas les seuls à se poser ses questions. Pour ceux qui ne sont pas familliers avec cette question existentielle chez la plupart des refugiés du monde, nous suggerons le documentaire intitulé "SIERRA LEONE'S REFUGEE ALL STARS". Ce documentaire a eu un veritable succès aux USA et a ete vu sur la chaine PBS. Ce documentaire peint une triste mais reelle image de la guerre en Sierra Leone.
Les Nations Unies, dans un rapport dont nous recommendons aussi la lecture,publié au mois d'Aout 2004 et intitulé "The Rule of Law and Transitional Justice in Conflict and Post-Conflict Societies" fait une synthese de decennies de recherches pour tirer la conclusion suivante:"The consolidation of peace in the immediate post-conflict period, as well as the maintenance of peace in the long-term, cannot be achieved unless the population is confident that redress for grievances can be obtained through legitimate structures for the peaceful settlement of disputes and the fair administration of justice."
En de termes simples, ces recherches montrent que la consolidation de la paix dans un milieu jadis perturbé par une sorte d'instabilité ne put se faire sans le retablissement de la confiance perdue et sans la mise en place de structures de recours à la Justice.Les refugiés ne ferront confiance à la justice de l'Etat qu'une fois ils ont la certitude que leurs complaintes soumises à l'Etat pourront etre entendues et resolues par des structures justes aussi bien pour la victime que pour l'accusé.
L’ONG "International Rescue Committee" qui a une branche dans la plupart des zones touchées par les guerres mentionne et en prenant l'exemple du Liberia que:"...United Nations reports have found that weak rule of law institutions seriously impede the execution of justice in Liberia. Victims, the accused, and their families often experience further rights abuses upon entering the justice system. The limited understanding of human rights, proper criminal procedure and investigation methods by police, justice officials and traditional leaders, also hinders the prosecution of GBV and other human rights abuses. Though governance and rule of law is one of the four pillars of the Government’s Interim Poverty Reduction Strategy, programs to improve the rule of law have been extremely limited, and a culture of impunity still persists in Liberia".
Comme le note International Rescue Committee, un des dangers dont fait face le Liberia actuel est bien sur que " a culture of impunity still persists in Liberia"; la culture d'impunité persiste encore au Liberia et ceci est un obstacle majeur à toute tentative de retablissement de justice.L'autre obstacle est ce que l'IRC appelle "facteurs structurels et sociologiques". Voila ce que dit l'ONG sur la question:"Justice is difficult to achieve in Liberia because of a series of structural and sociological factors, all of which have been exacerbated by Liberia’s past conflict. Notably, justice institutions and materials have been physically destroyed, and the number of learned legal and law enforcement professionals with necessary technical skills has declined precipitously. Some of the most common rights violations occur for clearly avoidable reasons, such as lack of stationery to run courts, or because there is no transportation to apprehend a criminal, or because the salaries of government workers are insufficient and they turn to vulnerable members of the public for compensation. Court officials routinely charge money to survivors of rape to prosecute their cases, or worse, compromise the case if the defendant offers more money"
Dans le cas de la Mauritanie, les populations victimes des evenement de 1989 et celles restées au pays lors des vagues de deportation ont perdu cette confiance en la capacité de l'Etat de les proteger et de les guarantir securité et epanouissement.Elles perdu cette notion que l'Etat est le bouclier protecteur de tous les citoyens et le seul maitre de la justice. Il appartient donc à l'Etat de redorer son image en montrant aux populations qu'elles peuvent lui faire confiance et aux refugiés que les actes de 1989 sont la materialisation de l'echec de l'Etat et de sa complicité et que l'Etat va se charger de rectifier cela en mettant fin à toute forme d'impunité passée ou à venir. Nous insistons sur cette coulée temporelle (passé et future). Une fois cette confiance est regagnée et restorée, le refugié peut alors choisir de pardonner ou de faire appel à la Justice. Mais nous pensons que la victime doit voir et sentir cette possibilité de choisir pour amorcer le processus de reconciliation. Plus important encore, la victime doit etre au debut et à la fin de tout processus de pardon. Le pardon ne se decrete pas, il doit etre la phase finale d'un "ndeup social" dont l'organisateur est l'Etat,le couronnement d'un processus structurel et sociologique et non pas son debut. En effet, la reconciliation est un long processus qui exige une volonté politique et des institutions capables de l'assumer. L'Etat doit amorcer ce processus pour montrer sa volonté de resoudre l'injustice du passé et de se reconcilier d'avec celui-ci; c'est le sacrifice que l'Etat doit faire pour calmer les demons de l'injustice et de la vengeance. L'Etat doit initier ce que nous appelons "le vomissement historique" et non pas demander ou imposer "l'oubli ou effacement historique". En d'autres termes, il faut permettre à la victime de revivre l'experience subie et en le faissant, permettre à l'auteur du crime d'ecouter les souffrances de ses victimes et de juger de la gravité des actes commis. Generalement, ce processus de "release" est la rampe de lancement de la reconciliation. J'ose penser qu'au Mauritanien victime des evenements de 1989 ne demande vengeance, mais tous veulent Justice.
En Afrique, ces exemples ne manquent pas; en Afrique du sud, ce processus a accouché de nouvelles structures,un espoir nouveau et enfin de compte la Reconciliation.
Voila pourquoi le Liberia a lui aussi senti necessaire la mise sur pied d'une commission appelée "The Liberian Truth and Reconciliation Commission". Cette commisson a recement publie un questionnaire destiné au Liberiens vivant à l'etranger et notamment à Washington, D.C., Virginia et dans l'Etat de Maryland à travers un partenerait avec plusieurs cabinet d'avocat tels que "The law firm of Akin Gump Strauss Hauer & Feld LLP", American University, et en collaboration avec "The Minnesota Advocates for Human Rights" pour collecter les experiences subies par les victimes, identifier les sources du mal et demander aux victimes de soumettre à la commission leurs recommendations en vue de resoudre le probleme. Ici, cette quete de la verité est vue comme le fondement de ce qu'on appelle " The healing process". Voila les questions auxquelles les Liberians sont invités à repondre*:
• What caused the crises in Liberia ( Quest-ce qui est à l’origine de la crise liberienne)•Your recommendations for reconciliation and justice ( Quelles sont vos recommendations pour amorcer la reconciliation et la justice)•Human rights abuses you experienced between 1979 and 2003 ( Les violations des Droits de l’Homme subies entre 1979 et 2003).
• What happened to your friends, family, and neighbors.( Ques-ce qui est arrive à vos amis, votre famille et vos voisins)•What happened to your property during the conflict ( Qu’est-il advenu de vos biens).
• What happened to your town. ( Qu’est-il advenu de votre ville).•What happened to your county( Qu’est-il advenu de votre contrée ou village•What happened to your tribe. ( Qu’est-il advenu de votre tribu)•What happened to your country. ( Qu’est-il advenu de votre pays)
• Why you chose to leave Liberia. ( Pourquoi avez-vous choisi to quitter le Liberia).*
Le questionnaire comporte aussi une section biographique. Entre autres, la Commission collecte les informations suivantes:
Nom et Prenom, adresse,genre, date et heure la personne veut desire parler à la commission.
La mise sur pied de cette commission est à notre avis un pas geant vers la reconciliation au Liberia et nous pensons que notre pays doit d'inspirer de ces exemples pour sauver notre pays. L'Etat doit encourager la mise en route de ce "healing process" plutot que d'etouffer cette permanente quete de justice chez les victimes et l'Etat doit apprendre de notre histoire et savoir que le progeniture d'une justice avortée se nomme se nomme simplment vengeance et violence.
Il ne faut jamais avoir honte de notre histoire. Notre histoire doit etre la somme des bonnes et mauvaises experiences et c'est sur ce fondement et cette compilation de bonnes et de mauvaises experiences qu'il faudra batir la Mauritanie de demain. Une Maurianie qui se sert de son passé et des exemples de la sous region comme lampe pour eclairer le labyrinthe de son future.
* la traduction est de l'auteur de l'article
Par Siikam Sy-Chief Editor
Source: free speech mauritania
Bien que tous les Mauritaniens exilés veulent rentrer dans leur pays etticiper à la creation de la nation, beaucoup se posent encore cette serie de questions existencielles; faut-il oublier, revenir et vivre avec les auteurs des atrocités et les tortionnaires au nom de la reconiciliation ou faut-il traduire les tortionnaires devant la Justice pour amorcer la Reconciliation, le retour et le " healing process"?
Les Mauritaniens exilés à travers le monde ne sont pas les seuls à se poser ses questions. Pour ceux qui ne sont pas familliers avec cette question existentielle chez la plupart des refugiés du monde, nous suggerons le documentaire intitulé "SIERRA LEONE'S REFUGEE ALL STARS". Ce documentaire a eu un veritable succès aux USA et a ete vu sur la chaine PBS. Ce documentaire peint une triste mais reelle image de la guerre en Sierra Leone.
Les Nations Unies, dans un rapport dont nous recommendons aussi la lecture,publié au mois d'Aout 2004 et intitulé "The Rule of Law and Transitional Justice in Conflict and Post-Conflict Societies" fait une synthese de decennies de recherches pour tirer la conclusion suivante:"The consolidation of peace in the immediate post-conflict period, as well as the maintenance of peace in the long-term, cannot be achieved unless the population is confident that redress for grievances can be obtained through legitimate structures for the peaceful settlement of disputes and the fair administration of justice."
En de termes simples, ces recherches montrent que la consolidation de la paix dans un milieu jadis perturbé par une sorte d'instabilité ne put se faire sans le retablissement de la confiance perdue et sans la mise en place de structures de recours à la Justice.Les refugiés ne ferront confiance à la justice de l'Etat qu'une fois ils ont la certitude que leurs complaintes soumises à l'Etat pourront etre entendues et resolues par des structures justes aussi bien pour la victime que pour l'accusé.
L’ONG "International Rescue Committee" qui a une branche dans la plupart des zones touchées par les guerres mentionne et en prenant l'exemple du Liberia que:"...United Nations reports have found that weak rule of law institutions seriously impede the execution of justice in Liberia. Victims, the accused, and their families often experience further rights abuses upon entering the justice system. The limited understanding of human rights, proper criminal procedure and investigation methods by police, justice officials and traditional leaders, also hinders the prosecution of GBV and other human rights abuses. Though governance and rule of law is one of the four pillars of the Government’s Interim Poverty Reduction Strategy, programs to improve the rule of law have been extremely limited, and a culture of impunity still persists in Liberia".
Comme le note International Rescue Committee, un des dangers dont fait face le Liberia actuel est bien sur que " a culture of impunity still persists in Liberia"; la culture d'impunité persiste encore au Liberia et ceci est un obstacle majeur à toute tentative de retablissement de justice.L'autre obstacle est ce que l'IRC appelle "facteurs structurels et sociologiques". Voila ce que dit l'ONG sur la question:"Justice is difficult to achieve in Liberia because of a series of structural and sociological factors, all of which have been exacerbated by Liberia’s past conflict. Notably, justice institutions and materials have been physically destroyed, and the number of learned legal and law enforcement professionals with necessary technical skills has declined precipitously. Some of the most common rights violations occur for clearly avoidable reasons, such as lack of stationery to run courts, or because there is no transportation to apprehend a criminal, or because the salaries of government workers are insufficient and they turn to vulnerable members of the public for compensation. Court officials routinely charge money to survivors of rape to prosecute their cases, or worse, compromise the case if the defendant offers more money"
Dans le cas de la Mauritanie, les populations victimes des evenement de 1989 et celles restées au pays lors des vagues de deportation ont perdu cette confiance en la capacité de l'Etat de les proteger et de les guarantir securité et epanouissement.Elles perdu cette notion que l'Etat est le bouclier protecteur de tous les citoyens et le seul maitre de la justice. Il appartient donc à l'Etat de redorer son image en montrant aux populations qu'elles peuvent lui faire confiance et aux refugiés que les actes de 1989 sont la materialisation de l'echec de l'Etat et de sa complicité et que l'Etat va se charger de rectifier cela en mettant fin à toute forme d'impunité passée ou à venir. Nous insistons sur cette coulée temporelle (passé et future). Une fois cette confiance est regagnée et restorée, le refugié peut alors choisir de pardonner ou de faire appel à la Justice. Mais nous pensons que la victime doit voir et sentir cette possibilité de choisir pour amorcer le processus de reconciliation. Plus important encore, la victime doit etre au debut et à la fin de tout processus de pardon. Le pardon ne se decrete pas, il doit etre la phase finale d'un "ndeup social" dont l'organisateur est l'Etat,le couronnement d'un processus structurel et sociologique et non pas son debut. En effet, la reconciliation est un long processus qui exige une volonté politique et des institutions capables de l'assumer. L'Etat doit amorcer ce processus pour montrer sa volonté de resoudre l'injustice du passé et de se reconcilier d'avec celui-ci; c'est le sacrifice que l'Etat doit faire pour calmer les demons de l'injustice et de la vengeance. L'Etat doit initier ce que nous appelons "le vomissement historique" et non pas demander ou imposer "l'oubli ou effacement historique". En d'autres termes, il faut permettre à la victime de revivre l'experience subie et en le faissant, permettre à l'auteur du crime d'ecouter les souffrances de ses victimes et de juger de la gravité des actes commis. Generalement, ce processus de "release" est la rampe de lancement de la reconciliation. J'ose penser qu'au Mauritanien victime des evenements de 1989 ne demande vengeance, mais tous veulent Justice.
En Afrique, ces exemples ne manquent pas; en Afrique du sud, ce processus a accouché de nouvelles structures,un espoir nouveau et enfin de compte la Reconciliation.
Voila pourquoi le Liberia a lui aussi senti necessaire la mise sur pied d'une commission appelée "The Liberian Truth and Reconciliation Commission". Cette commisson a recement publie un questionnaire destiné au Liberiens vivant à l'etranger et notamment à Washington, D.C., Virginia et dans l'Etat de Maryland à travers un partenerait avec plusieurs cabinet d'avocat tels que "The law firm of Akin Gump Strauss Hauer & Feld LLP", American University, et en collaboration avec "The Minnesota Advocates for Human Rights" pour collecter les experiences subies par les victimes, identifier les sources du mal et demander aux victimes de soumettre à la commission leurs recommendations en vue de resoudre le probleme. Ici, cette quete de la verité est vue comme le fondement de ce qu'on appelle " The healing process". Voila les questions auxquelles les Liberians sont invités à repondre*:
• What caused the crises in Liberia ( Quest-ce qui est à l’origine de la crise liberienne)•Your recommendations for reconciliation and justice ( Quelles sont vos recommendations pour amorcer la reconciliation et la justice)•Human rights abuses you experienced between 1979 and 2003 ( Les violations des Droits de l’Homme subies entre 1979 et 2003).
• What happened to your friends, family, and neighbors.( Ques-ce qui est arrive à vos amis, votre famille et vos voisins)•What happened to your property during the conflict ( Qu’est-il advenu de vos biens).
• What happened to your town. ( Qu’est-il advenu de votre ville).•What happened to your county( Qu’est-il advenu de votre contrée ou village•What happened to your tribe. ( Qu’est-il advenu de votre tribu)•What happened to your country. ( Qu’est-il advenu de votre pays)
• Why you chose to leave Liberia. ( Pourquoi avez-vous choisi to quitter le Liberia).*
Le questionnaire comporte aussi une section biographique. Entre autres, la Commission collecte les informations suivantes:
Nom et Prenom, adresse,genre, date et heure la personne veut desire parler à la commission.
La mise sur pied de cette commission est à notre avis un pas geant vers la reconciliation au Liberia et nous pensons que notre pays doit d'inspirer de ces exemples pour sauver notre pays. L'Etat doit encourager la mise en route de ce "healing process" plutot que d'etouffer cette permanente quete de justice chez les victimes et l'Etat doit apprendre de notre histoire et savoir que le progeniture d'une justice avortée se nomme se nomme simplment vengeance et violence.
Il ne faut jamais avoir honte de notre histoire. Notre histoire doit etre la somme des bonnes et mauvaises experiences et c'est sur ce fondement et cette compilation de bonnes et de mauvaises experiences qu'il faudra batir la Mauritanie de demain. Une Maurianie qui se sert de son passé et des exemples de la sous region comme lampe pour eclairer le labyrinthe de son future.
* la traduction est de l'auteur de l'article
Par Siikam Sy-Chief Editor
Source: free speech mauritania