Dimanche 25/09/11
"Messieurs les Ministres,
Chers collègues Députés,
Mesdames, Messieurs,
La présente session peut être considérée, à plus d'un titre, extraordinaire. Non seulement parce qu'elle se tient et pour la première fois, au terme d'une législature, mais aussi parce qu'elle s'ouvre dans un climat où s'entremêlent nos sentiments, nos peines, nos craintes et nos espoirs. S'agissant de nos peines, je vous prie de vous lever et de réciter la " Fatiha " à la mémoire de deux illustres personnalités dont nous déplorons la disparition, ces dernières semaines et qui ont marqué de leurs empreintes indélébiles l'historie de notre institution parlementaire.
Le regretté Sall Abdoul Aziz était l'un des illustres pionniers de la politique dans notre pays, connu pour sa modestie, sa grandeur d'âme, son esprit d'ouverture et son immense expérience. Il fut aussi l'une des personnalités les plus marquantes ayant présidé notre Assemblée Nationale.
Quant au regretté Sidi Mahmoud Ould Oumar, il a été pour nous tous, et jusqu'à hier seulement, un frère, un collègue et un honnête gestionnaire. L'ayant connu pendant plus d'une décennie, il a forcé notre admiration et notre respect par sa modestie, son honnêteté, sa générosité, son esprit de tolérance ; en un mot par ses innombrables vertus ; raison pour laquelle, sa disparition a été ressentie par chacun d'entre nous comme une perte inestimable en raison du vide qu'il laisse derrière lui ; tant au niveau de ses collègues députés, des fonctionnaires et des employés de l'Assemblée Nationale, qu'au niveau de ceux qui l'ont connu de près ou de loin même pour une courte durée.
La disparition des deux regrettés constitue pour nous un véritable drame qui a engendré pour tous une peine insurmontable. Nous implorons Allah, le Tout Puissant de les accueillir en Son Saint Paradis. We Inna Ilehi We Inna Ileyhi Rajioun.
Messieurs les Ministres,
Chers collègues Députés,
Mesdames, Messieurs,
S'agissant de mes craintes, elles résultent du fait que notre session extraordinaire coïncide avec la fin d'un hivernage marqué par un déficit pluviométrique aigu particulièrement dans nos régions rurales. Si une telle tendance perdure, nous serons confrontés à une catastrophe écologique qui n'est pas sans rappeler les affres de la sécheresse des années 70 et leurs conséquences dévastatrices sur nos ressources agropastorales.
A ce propos, au nom de tous nos concitoyens qui commencent déjà à être gagnés par un sentiment de désespoir, je lance au gouvernement un appel qui s'apparente plutôt à un cri de détresse, et ce afin qu'il prenne, dés à présent toutes les dispositions nécessaires pour faire face à toutes éventualités et éviter d'être confronté au dernier moment à une catastrophe qui dépasse largement nos moyens matériels et techniques.
Messieurs les Ministres,
Chers collègues Députés,
Mesdames, Messieurs,
Aussi profondes que soient nos peines et aussi fortes que soient nos craintes, elles ne sauraient entamer notre espoir de pouvoir surmonter les épreuves ; surtout que notre présente session coïncide avec l'ouverture du dialogue tant attendu à l'intérieur comme à l'extérieur, par nos concitoyens, toutes obédiences socio-politiques confondues avec l'espoir qu'il débouchera sur les réformes politiques, sécuritaires, sociales économiques et culturelles permettant de garantir la stabilité et la prospérité dans un climat de démocratie réelle et apaisée.
Et ce, loin de toutes surenchères et dérapages destructeurs qui ne sauraient, en définitive, servir que nos ennemis. J'espère que les différentes parties engagées saisissent l'importance d'un tel dialogue qui se déroule à un moment crucial pour tous, et qu'en véritables artisans de l'histoire, elles jettent des bases consensuelles, saines et transparentes de nature à satisfaire l'ensemble et à garantir la préservation d'une Mauritanie unie, islamique, arabe, africaine et démocratique.
Je saisis l'occasion du rappel de l'objectif visé à travers ce dialogue pour souligner que le plus grand danger qui menace présentement la cohésion nationale est le recensement en cours. Ce qui m'amène à demander avec insistance au gouvernement de revoir ce programme qui a suscité d'innombrables interrogations et protestations dans certaines de nos villes.
Tels les événements survenus tout dernièrement à Kaédi, causant des scènes de violence que nous condamnons de part et d'autre. J'adresse un appel pressant à tous les citoyens pour un retour à la paix et au dialogue afin de résoudre tous les problèmes nationaux. Tel est l'objectif que nous visons à travers le dialogue national en cours et cet objectif nous l'atteindrons Incha Allah.
Aussi nous considérons que de tels problèmes résultent du manque de l'opacité de ce recensement, de sa lenteur, du manque d'expérience des personnes chargées de son exécution. Une telle révision permettra au gouvernement de prendre le temps nécessaire d'expliquer davantage cette opération, de la circonscrire dans un délai raisonnable et de former les agents qui en sont chargés.
Je ne saurais aussi manquer cette occasion sans exprimer mes sincères regrets quant à l'absence de certains acteurs politiques à ce rendez-vous historique qui constitue une occasion unique, d'émulation, entre toutes les parties, en matière de sérieux, de patriotisme en vue d'asseoir la Mauritanie qui de toute manière se fera envers et contre tout, Incha Allah, dans l'intérêt de tous.
A ce propos, je formule le souhait de voir tous ceux qui ont raté le démarrage du dialogue, se joindre au cortège. Enfin et conformément au décret présidentiel 0163/2011 en date du 15 septembre 2011, je déclare ouverte la session extraordinaire 2011.
Je vous remercie".
Messaoud Ould Boulkheir
Source: Baba OULD JIDDOU
"Messieurs les Ministres,
Chers collègues Députés,
Mesdames, Messieurs,
La présente session peut être considérée, à plus d'un titre, extraordinaire. Non seulement parce qu'elle se tient et pour la première fois, au terme d'une législature, mais aussi parce qu'elle s'ouvre dans un climat où s'entremêlent nos sentiments, nos peines, nos craintes et nos espoirs. S'agissant de nos peines, je vous prie de vous lever et de réciter la " Fatiha " à la mémoire de deux illustres personnalités dont nous déplorons la disparition, ces dernières semaines et qui ont marqué de leurs empreintes indélébiles l'historie de notre institution parlementaire.
Le regretté Sall Abdoul Aziz était l'un des illustres pionniers de la politique dans notre pays, connu pour sa modestie, sa grandeur d'âme, son esprit d'ouverture et son immense expérience. Il fut aussi l'une des personnalités les plus marquantes ayant présidé notre Assemblée Nationale.
Quant au regretté Sidi Mahmoud Ould Oumar, il a été pour nous tous, et jusqu'à hier seulement, un frère, un collègue et un honnête gestionnaire. L'ayant connu pendant plus d'une décennie, il a forcé notre admiration et notre respect par sa modestie, son honnêteté, sa générosité, son esprit de tolérance ; en un mot par ses innombrables vertus ; raison pour laquelle, sa disparition a été ressentie par chacun d'entre nous comme une perte inestimable en raison du vide qu'il laisse derrière lui ; tant au niveau de ses collègues députés, des fonctionnaires et des employés de l'Assemblée Nationale, qu'au niveau de ceux qui l'ont connu de près ou de loin même pour une courte durée.
La disparition des deux regrettés constitue pour nous un véritable drame qui a engendré pour tous une peine insurmontable. Nous implorons Allah, le Tout Puissant de les accueillir en Son Saint Paradis. We Inna Ilehi We Inna Ileyhi Rajioun.
Messieurs les Ministres,
Chers collègues Députés,
Mesdames, Messieurs,
S'agissant de mes craintes, elles résultent du fait que notre session extraordinaire coïncide avec la fin d'un hivernage marqué par un déficit pluviométrique aigu particulièrement dans nos régions rurales. Si une telle tendance perdure, nous serons confrontés à une catastrophe écologique qui n'est pas sans rappeler les affres de la sécheresse des années 70 et leurs conséquences dévastatrices sur nos ressources agropastorales.
A ce propos, au nom de tous nos concitoyens qui commencent déjà à être gagnés par un sentiment de désespoir, je lance au gouvernement un appel qui s'apparente plutôt à un cri de détresse, et ce afin qu'il prenne, dés à présent toutes les dispositions nécessaires pour faire face à toutes éventualités et éviter d'être confronté au dernier moment à une catastrophe qui dépasse largement nos moyens matériels et techniques.
Messieurs les Ministres,
Chers collègues Députés,
Mesdames, Messieurs,
Aussi profondes que soient nos peines et aussi fortes que soient nos craintes, elles ne sauraient entamer notre espoir de pouvoir surmonter les épreuves ; surtout que notre présente session coïncide avec l'ouverture du dialogue tant attendu à l'intérieur comme à l'extérieur, par nos concitoyens, toutes obédiences socio-politiques confondues avec l'espoir qu'il débouchera sur les réformes politiques, sécuritaires, sociales économiques et culturelles permettant de garantir la stabilité et la prospérité dans un climat de démocratie réelle et apaisée.
Et ce, loin de toutes surenchères et dérapages destructeurs qui ne sauraient, en définitive, servir que nos ennemis. J'espère que les différentes parties engagées saisissent l'importance d'un tel dialogue qui se déroule à un moment crucial pour tous, et qu'en véritables artisans de l'histoire, elles jettent des bases consensuelles, saines et transparentes de nature à satisfaire l'ensemble et à garantir la préservation d'une Mauritanie unie, islamique, arabe, africaine et démocratique.
Je saisis l'occasion du rappel de l'objectif visé à travers ce dialogue pour souligner que le plus grand danger qui menace présentement la cohésion nationale est le recensement en cours. Ce qui m'amène à demander avec insistance au gouvernement de revoir ce programme qui a suscité d'innombrables interrogations et protestations dans certaines de nos villes.
Tels les événements survenus tout dernièrement à Kaédi, causant des scènes de violence que nous condamnons de part et d'autre. J'adresse un appel pressant à tous les citoyens pour un retour à la paix et au dialogue afin de résoudre tous les problèmes nationaux. Tel est l'objectif que nous visons à travers le dialogue national en cours et cet objectif nous l'atteindrons Incha Allah.
Aussi nous considérons que de tels problèmes résultent du manque de l'opacité de ce recensement, de sa lenteur, du manque d'expérience des personnes chargées de son exécution. Une telle révision permettra au gouvernement de prendre le temps nécessaire d'expliquer davantage cette opération, de la circonscrire dans un délai raisonnable et de former les agents qui en sont chargés.
Je ne saurais aussi manquer cette occasion sans exprimer mes sincères regrets quant à l'absence de certains acteurs politiques à ce rendez-vous historique qui constitue une occasion unique, d'émulation, entre toutes les parties, en matière de sérieux, de patriotisme en vue d'asseoir la Mauritanie qui de toute manière se fera envers et contre tout, Incha Allah, dans l'intérêt de tous.
A ce propos, je formule le souhait de voir tous ceux qui ont raté le démarrage du dialogue, se joindre au cortège. Enfin et conformément au décret présidentiel 0163/2011 en date du 15 septembre 2011, je déclare ouverte la session extraordinaire 2011.
Je vous remercie".
Messaoud Ould Boulkheir
Source: Baba OULD JIDDOU