Sophie Bessis, directrice de l'Iris, invite les pays africains à ''protéger leurs économies'', car parler de libéralisme absolu dans les relations économiques est un leurre. Selon elle, jamais les Etats occidentaux n'ont été plus protectionnistes qu'aujourd'hui.
Plusieurs universitaires et hommes politiques africains et européens ont fustigé au cours d'un colloque international ouvert ce jeudi à Dakar, la manière avec laquelle, l'Union européenne (UE) veut "imposer" sa vision dans ses rapports avec l'Afrique, a t-on constaté sur place.
Le sénateur communiste français, Robert Hue, président de la Fondation Gabriel Péri qui organise ce colloque sur le thème : "l'Afrique et l'Europe dans la nouvelle géopolitique mondiale" avec le Parti pour l'indépendance et le travail du Sénégal (PIT), a dénoncé que l'UE mette au premier plan de ses relations avec l'Afrique, "la gestion des flux migratoires par la constitution d'une Europe forteresse, tout en organisant avec la carte bleue un échange de compétences qui peut favoriser la fuite des cerveux".
Selon M. Hue, les migrations du Sud vers le Nord ne s'inverseront pas dans les conditions actuelles de développement. Il précise, s'agissant des Accords de partenariat économiques (APE), que la question est d'abord de "donner le droit aux pays africains de faire ce que les Européens ont fait eux-mêmes avec succès en protégeant leurs marchés".
La directrice de l'Institut de recherches internationales et stratégiques (IRIS), Sophie Bessis, a invité, à ce propos, les pays africains à protéger leurs économies, car a-t-elle affirmé, "jamais les pays occidentaux n'ont été plus protectionnistes qu'aujourd'hui, et c'est un leurre que de vouloir parler de libéralisme absolu des relations économiques dans le monde".
"C'est un libéralisme à géométrie variable", a estimé Mme Bessis, rejoignant la position du secrétaire général du PIT, Amath Dansokho, pour qui les "Etats africains doivent faire front pour empêcher que les mécanismes d'épuisement des matières premières, la dégradation générale des écosystèmes africains ne prospèrent avec les compétitions entre puissances économiques nouvelles et anciennes".
Le député européen Francis Wurtz, a tenu, quant à lui, à souligner que les APE ne découlent pas d'une exigence de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
"L'Union européenne n'a jamais demandé à l'OMC la modification de l'article 24 qui préconise la signature de ce type d'accord", a-t-il déclaré, avant d'ajouter que "les négociations se poursuivront entre l'UE et l'Afrique pour la conclusion d'accords plus justes et plus équitables".
Source: grioo
(M)
Plusieurs universitaires et hommes politiques africains et européens ont fustigé au cours d'un colloque international ouvert ce jeudi à Dakar, la manière avec laquelle, l'Union européenne (UE) veut "imposer" sa vision dans ses rapports avec l'Afrique, a t-on constaté sur place.
Le sénateur communiste français, Robert Hue, président de la Fondation Gabriel Péri qui organise ce colloque sur le thème : "l'Afrique et l'Europe dans la nouvelle géopolitique mondiale" avec le Parti pour l'indépendance et le travail du Sénégal (PIT), a dénoncé que l'UE mette au premier plan de ses relations avec l'Afrique, "la gestion des flux migratoires par la constitution d'une Europe forteresse, tout en organisant avec la carte bleue un échange de compétences qui peut favoriser la fuite des cerveux".
Selon M. Hue, les migrations du Sud vers le Nord ne s'inverseront pas dans les conditions actuelles de développement. Il précise, s'agissant des Accords de partenariat économiques (APE), que la question est d'abord de "donner le droit aux pays africains de faire ce que les Européens ont fait eux-mêmes avec succès en protégeant leurs marchés".
La directrice de l'Institut de recherches internationales et stratégiques (IRIS), Sophie Bessis, a invité, à ce propos, les pays africains à protéger leurs économies, car a-t-elle affirmé, "jamais les pays occidentaux n'ont été plus protectionnistes qu'aujourd'hui, et c'est un leurre que de vouloir parler de libéralisme absolu des relations économiques dans le monde".
"C'est un libéralisme à géométrie variable", a estimé Mme Bessis, rejoignant la position du secrétaire général du PIT, Amath Dansokho, pour qui les "Etats africains doivent faire front pour empêcher que les mécanismes d'épuisement des matières premières, la dégradation générale des écosystèmes africains ne prospèrent avec les compétitions entre puissances économiques nouvelles et anciennes".
Le député européen Francis Wurtz, a tenu, quant à lui, à souligner que les APE ne découlent pas d'une exigence de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
"L'Union européenne n'a jamais demandé à l'OMC la modification de l'article 24 qui préconise la signature de ce type d'accord", a-t-il déclaré, avant d'ajouter que "les négociations se poursuivront entre l'UE et l'Afrique pour la conclusion d'accords plus justes et plus équitables".
Source: grioo
(M)