Des mineures mauritaniennes de 5 à 12 ans sont mariées à des richissimes saoudiens en échange de grosse dot qui s'élève de 5 à 6 millions d'ouguiyas, selon un câble américain révèle par Wikileaks
Le trafic est organisé par des réseaux d'intermédiaires associés à des agences de voyages mauritaniennes, selon Aminetou Mint El Moctar, présidente de l'association Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF), selon le câble daté le 08 avril 2009
Le prix dépend de la beauté et de l'âge
Aminetou Mint El Moctar explique la procédure, lors d'une rencontre le 07 April 2009 avec Denis Hankins, chargé d'affaire à l'ambassade américaine à Nouakchott. Selon elle, un membre de la famille conduit la jeune fille en Arabie saoudite. Mais cette besogne est parfois laissée, d'après elle, à l'agence de voyage qui devient donc "le tuteur". En échange les agences reçoivent du "mari" une commission en fonction de la beauté et de l'âge de la jeune fille.
Séquestrée pendant 3 ans
Arrivées en Arabie Saoudite, Mint El Moctar dit que les filles sont sexuellement asservies par le "mari". Hankins dans un rapport, Lalla Aisha membre du FONADH raconte une fille mauritanienne qui a été séquestrée pendant trois ans en Arabie saoudite. Elle était enfermée dans une salle où elle ne voyait que son mari et une servante qui lui apportait ses besoins."
30 mauritaniennes dans les prisons saoudiennes
Pour Mint El Moctar, les Saoudiens payent plus cher quand il s'agit d'une fille pré pubère. Mais une fois la fille atteigne l'âge de la puberté ou tombe enceinte, le mari se désintéresse. Il la répudie et la jette dans la rue. Là, la victime ne reçoit aucun soutien desdits réseaux. Il ne lui reste que de se virer dans la prostitution, regrette-elle.
Les principaux facteurs du phénomène sont la pratique traditionnelle de mariage précoce, par la somme exorbitante que reçoit la famille et plus des promesses d'opportunités meilleures pour la fille, explique Mint El Moctar à Hankins
Mint El Moctar poursuit qu'en plus des jeunes filles, le trafic s'élargie à des femmes adultes mauritaniennes. Les agences de voyages leur proposent billet d'avion visa et opportunité de travailler en Arabie Saoudite. A destination, elles remboursent à l'agence et payent leur dette par l'argent de la prostitution. Environ 30 mauritaniennes de cette catégorie accroupissent dans les prisons saoudiennes pour prostitution.
L'Etat nie le phénomène
Du coté du gouvernement mauritanien Mint El Moctar déplore qu'on ne reconnaisse l'existence du problème. Hankins lui rappelle en février 2009 l'ambassadeur a rencontré au ministre mauritanien de la justice un représentant du gouvernement qui pour lui parler de la situation. Celui-ci lui affirma qu'un tel trafic est impossible. Car la loi exige de la femme qui voyage qu'elle soit accompagnée d'un membre de sa famille. Et quand il s'agit d'un cas de trafic avéré, reprend Mint El Moctar, la justice mauritanienne blâme la fille victime qui a osé dénoncer. Elle est taxée de corrompue et d'être coupable.
Menacée de mort
Dans ses démarches pour enrayer le phénomène Mint El Moctar dit avoir transmis une lettre à Mohamed Ould Abdel Aziz alors président du HCE. Cette lettre est restée morte, dit-elle. Mais impossible Mint El Moctar de rester les bras croisés. Elle décide de mener sa propre campagne de sensibilisation. Son objectif est d'obtenir le vote d'une loi qui criminalise et combatte le phénomène. Cela à quel prix? Des menaces de mort et d'accusations de menteuse de folie et de traîtresse qui compromet la réputation de la Mauritanie sont entre autres la pression que dit subir Aminetou Mint El Moctar.
Source: Alakhbar
Le trafic est organisé par des réseaux d'intermédiaires associés à des agences de voyages mauritaniennes, selon Aminetou Mint El Moctar, présidente de l'association Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF), selon le câble daté le 08 avril 2009
Le prix dépend de la beauté et de l'âge
Aminetou Mint El Moctar explique la procédure, lors d'une rencontre le 07 April 2009 avec Denis Hankins, chargé d'affaire à l'ambassade américaine à Nouakchott. Selon elle, un membre de la famille conduit la jeune fille en Arabie saoudite. Mais cette besogne est parfois laissée, d'après elle, à l'agence de voyage qui devient donc "le tuteur". En échange les agences reçoivent du "mari" une commission en fonction de la beauté et de l'âge de la jeune fille.
Séquestrée pendant 3 ans
Arrivées en Arabie Saoudite, Mint El Moctar dit que les filles sont sexuellement asservies par le "mari". Hankins dans un rapport, Lalla Aisha membre du FONADH raconte une fille mauritanienne qui a été séquestrée pendant trois ans en Arabie saoudite. Elle était enfermée dans une salle où elle ne voyait que son mari et une servante qui lui apportait ses besoins."
30 mauritaniennes dans les prisons saoudiennes
Pour Mint El Moctar, les Saoudiens payent plus cher quand il s'agit d'une fille pré pubère. Mais une fois la fille atteigne l'âge de la puberté ou tombe enceinte, le mari se désintéresse. Il la répudie et la jette dans la rue. Là, la victime ne reçoit aucun soutien desdits réseaux. Il ne lui reste que de se virer dans la prostitution, regrette-elle.
Les principaux facteurs du phénomène sont la pratique traditionnelle de mariage précoce, par la somme exorbitante que reçoit la famille et plus des promesses d'opportunités meilleures pour la fille, explique Mint El Moctar à Hankins
Mint El Moctar poursuit qu'en plus des jeunes filles, le trafic s'élargie à des femmes adultes mauritaniennes. Les agences de voyages leur proposent billet d'avion visa et opportunité de travailler en Arabie Saoudite. A destination, elles remboursent à l'agence et payent leur dette par l'argent de la prostitution. Environ 30 mauritaniennes de cette catégorie accroupissent dans les prisons saoudiennes pour prostitution.
L'Etat nie le phénomène
Du coté du gouvernement mauritanien Mint El Moctar déplore qu'on ne reconnaisse l'existence du problème. Hankins lui rappelle en février 2009 l'ambassadeur a rencontré au ministre mauritanien de la justice un représentant du gouvernement qui pour lui parler de la situation. Celui-ci lui affirma qu'un tel trafic est impossible. Car la loi exige de la femme qui voyage qu'elle soit accompagnée d'un membre de sa famille. Et quand il s'agit d'un cas de trafic avéré, reprend Mint El Moctar, la justice mauritanienne blâme la fille victime qui a osé dénoncer. Elle est taxée de corrompue et d'être coupable.
Menacée de mort
Dans ses démarches pour enrayer le phénomène Mint El Moctar dit avoir transmis une lettre à Mohamed Ould Abdel Aziz alors président du HCE. Cette lettre est restée morte, dit-elle. Mais impossible Mint El Moctar de rester les bras croisés. Elle décide de mener sa propre campagne de sensibilisation. Son objectif est d'obtenir le vote d'une loi qui criminalise et combatte le phénomène. Cela à quel prix? Des menaces de mort et d'accusations de menteuse de folie et de traîtresse qui compromet la réputation de la Mauritanie sont entre autres la pression que dit subir Aminetou Mint El Moctar.
Source: Alakhbar