DECLARATION
Le 09 octobre 2011, le Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, répondant à une question orale de la député Kadiata Malik Diallo à l’Assemblée nationale au sujet des réfugiés mauritaniens au Mali, a encore fait une déclaration provocatrice : il nie l’existence de ces derniers et, l’année dernière, à l’occasion d’une question orale similaire, le même Ministre avait donné la même réponse !
S’il est vrai que le Ministre a annoncé par la même occasion la reprise des convois de rapatriement pour les déportés encore au Sénégal, il reste qu’il persiste dans une erreur grossière et qu’il a vraiment raté l’occasion de rétablir la vérité ou de se taire ! En effet, l’opinion publique nationale et internationale est aujourd’hui en possession d’éléments d’information clairs et précis sur la réalité des réfugiés mauritaniens au Mali. Depuis 1989, une partie de la population peule des Moughataa de Kankossa, Ould Yengé et Sélibaby a été contrainte de se réfugier dans la région de Kayes, au Mali. Ces réfugiés, comme ceux vivant au Sénégal, ont pour la plupart été chassés de leur pays, par des éléments des forces de sécurité et/ou de leurs supplétifs, durant la période1989 - 1990.
Plusieurs missions d’institutions humanitaires, y compris évidemment le HCR, ont fait état de l’existence de communautés de réfugiés mauritaniens au Mali. Et plus récemment encore, le HCR a entrepris un recensement de ces derniers. La mention « réfugiés mauritaniens au Mali » existe dans tous les documents officiels qui ont préparé les rapatriements des réfugiés mauritaniens notamment: Décret du 02 janvier 2008 portant création d’un établissement public à caractère administratif dénommé « Agence Nationale d’Appui et d’Insertion des Réfugiés », Décret N° 004-2008 du 08 janvier 2008 portant création d’un Comité Interministériel chargé du retour des Réfugiés Mauritaniens, arrêté N° 1035/PM du 02 avril 2008 portant création de la Commission Nationale d’Orientation et de Concertation pour le retour des réfugiés mauritaniens, Circulaire N° 003 du 04 mai 2009 du Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation adressée aux walis.
Le HCR, qui est un partenaire privilégié du gouvernement mauritanien pour les opérations de rapatriement, reconnait la nécessité de procéder au rapatriement des réfugiés mauritaniens au Mali.
C’est pourquoi, le FONADH, tout en se félicitant de la décision de reprise des opérations de rapatriement des déportés mauritaniens vivant encore au Sénégal :
- condamne avec la dernière énergie les propos provocateurs du Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation au sujet des réfugiés mauritaniens au Mali ;
- exige du gouvernement mauritanien la signature, dans les meilleurs délais, d’un Accord tripartite (Gouvernement du Mali – Gouvernement de la Mauritanie – HCR), en vue de l’organisation des opérations de rapatriement des réfugiés mauritaniens au Mali.
Fait à Nouakchott, le 12 octobre 2011
Les signataires
1. Association des Femmes Chefs de familles (AFCF),
2. Association Mauritanienne des Droits cde l’Homme (AMDH),
3. Association Mauritanienne pour la Promotion de la Langue et de la Culture SOONINKE (AMPLCS),
4. Association pour la Renaissance du Pulaar en RIM (ARPRIM),
5. Association pour le Renforcement de la Démocratie et de l’Education Citoyenne (ARDEC),
6. Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des Droits Humains en Mauritanie(CSVVDHM),
7. Groupes d’Etudes et de Recherches sur le Démocratie et le Développement Economique et Social (GERRDES),
8. Ligue Africaine des Droits de l’Homme (Section Mauritanie),
9. Ligue Mauritanienne des Droits de l’homme (LMDH),
10. Regroupement des Victimes des Evénements de 1989- 1991 (REVE),
11. Collectif des Rescapés Militaires,
12. Collectif des Veuves,
13. SOS – Esclaves.
Source: M.Sarr
Le 09 octobre 2011, le Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, répondant à une question orale de la député Kadiata Malik Diallo à l’Assemblée nationale au sujet des réfugiés mauritaniens au Mali, a encore fait une déclaration provocatrice : il nie l’existence de ces derniers et, l’année dernière, à l’occasion d’une question orale similaire, le même Ministre avait donné la même réponse !
S’il est vrai que le Ministre a annoncé par la même occasion la reprise des convois de rapatriement pour les déportés encore au Sénégal, il reste qu’il persiste dans une erreur grossière et qu’il a vraiment raté l’occasion de rétablir la vérité ou de se taire ! En effet, l’opinion publique nationale et internationale est aujourd’hui en possession d’éléments d’information clairs et précis sur la réalité des réfugiés mauritaniens au Mali. Depuis 1989, une partie de la population peule des Moughataa de Kankossa, Ould Yengé et Sélibaby a été contrainte de se réfugier dans la région de Kayes, au Mali. Ces réfugiés, comme ceux vivant au Sénégal, ont pour la plupart été chassés de leur pays, par des éléments des forces de sécurité et/ou de leurs supplétifs, durant la période1989 - 1990.
Plusieurs missions d’institutions humanitaires, y compris évidemment le HCR, ont fait état de l’existence de communautés de réfugiés mauritaniens au Mali. Et plus récemment encore, le HCR a entrepris un recensement de ces derniers. La mention « réfugiés mauritaniens au Mali » existe dans tous les documents officiels qui ont préparé les rapatriements des réfugiés mauritaniens notamment: Décret du 02 janvier 2008 portant création d’un établissement public à caractère administratif dénommé « Agence Nationale d’Appui et d’Insertion des Réfugiés », Décret N° 004-2008 du 08 janvier 2008 portant création d’un Comité Interministériel chargé du retour des Réfugiés Mauritaniens, arrêté N° 1035/PM du 02 avril 2008 portant création de la Commission Nationale d’Orientation et de Concertation pour le retour des réfugiés mauritaniens, Circulaire N° 003 du 04 mai 2009 du Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation adressée aux walis.
Le HCR, qui est un partenaire privilégié du gouvernement mauritanien pour les opérations de rapatriement, reconnait la nécessité de procéder au rapatriement des réfugiés mauritaniens au Mali.
C’est pourquoi, le FONADH, tout en se félicitant de la décision de reprise des opérations de rapatriement des déportés mauritaniens vivant encore au Sénégal :
- condamne avec la dernière énergie les propos provocateurs du Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation au sujet des réfugiés mauritaniens au Mali ;
- exige du gouvernement mauritanien la signature, dans les meilleurs délais, d’un Accord tripartite (Gouvernement du Mali – Gouvernement de la Mauritanie – HCR), en vue de l’organisation des opérations de rapatriement des réfugiés mauritaniens au Mali.
Fait à Nouakchott, le 12 octobre 2011
Les signataires
1. Association des Femmes Chefs de familles (AFCF),
2. Association Mauritanienne des Droits cde l’Homme (AMDH),
3. Association Mauritanienne pour la Promotion de la Langue et de la Culture SOONINKE (AMPLCS),
4. Association pour la Renaissance du Pulaar en RIM (ARPRIM),
5. Association pour le Renforcement de la Démocratie et de l’Education Citoyenne (ARDEC),
6. Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des Droits Humains en Mauritanie(CSVVDHM),
7. Groupes d’Etudes et de Recherches sur le Démocratie et le Développement Economique et Social (GERRDES),
8. Ligue Africaine des Droits de l’Homme (Section Mauritanie),
9. Ligue Mauritanienne des Droits de l’homme (LMDH),
10. Regroupement des Victimes des Evénements de 1989- 1991 (REVE),
11. Collectif des Rescapés Militaires,
12. Collectif des Veuves,
13. SOS – Esclaves.
Source: M.Sarr